Chapitre 34

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- docteur, dis-je.

Je peinais à comprendre ses dires.

- félicitations monsieur Martinez, dans sept mois, vous allez devenir papa.

"Papa"..... Moi...... une fois de plus et là sans avoir à recourir à une mère porteuse.

- merci docteur, puis-je la voir ?
- oui, mais elle est encore inconsciente, m'informa le docteur avant de m'indiquer la chambre.

PDV Stella.

Après avoir pris le petit déjeuner, Eduardo était allé prendre de l'air.
C'était un homme si énigmatique et j'avais du mal à le comprendre.
Parfois il était chaud, parfois très froid.

Je me dirigeai vers le couloir qui mène vers son " petit monde". J'atteignis le fond du couloir et je me retrouvai devant deux grandes portes blanches.

' Fait demi-tour'', me souffla ma conscience.

'' la curiosité est un vilain défaut''

J'allais juste jeter un coup d'œil.

J'ouvris timidement les deux battants avant d'entrer et refermer la porte derrière moi.

Waouh !
(fut le son que j'avais réussi à émettre)

J'étais dans une magnifique chambre peinte en vert citron, les murs étaient remplis des cadres.
Le plafond était peint des fleurs de lys. Le lit trônait au milieu de la pièce et un énorme cadre d'une fillette qui avait des magnifiques cheveux marrons, ses yeux étaient semblables à des jais, un magnifique sourire, elle est belle de figure.

Sur le bas, il était écrit " je t'aime PAPA'' " Adriana ta chérie".

''C'est chou.'', soufflai-je.

C'était donc elle, Adriana.
Elle était absolument magnifique, ce qui était sûr, elle avait hérité des yeux de son père.

- T'es-tu égarée ?,

Je me retournai le cœur battant.

- que fais-tu ici ?, Me demanda-t-il

J'étais cuite, il fallait que je cherche un moyen pour contre-attaquer.

- selon toi ?, répondis-je
- ce n'est pas une réponse concrète
- je m'en ennuie comme tu peux le constater alors au lieu de mourir d'ennuis dans ma chambre, j'ai improvisé une petite visite.

Il me dévisagea longuement avant de s'approcher de moi à pas de félin.

- et qu'est-ce que ta visite a donné ?
- rien
- hum !
- c'est ta fille ?, Lui demandai-je pour changer un peu l'ambiance qui venait de s'installer.
- Oui
- elle est mignonne
- oui, elle l'est.
- elle s'appelle ?
- Adriana
- je comprends pourquoi tu l'aimes beaucoup

Il s'assit sur le coin du lit.

- c'est la seule personne qui compte vraiment à mes yeux, je donnerai ma vie pour elle.

Ses mots étaient si sincères et si profonds.
Il avait beau être mafieux, mais ça se voyait qu'il avait un minimum d'humanité en lui,(la preuve est que je suis en vie) et il avait surtout un cœur.

Il fixa le cadre avant de sourire.

- je me rappelle encore la première fois que je l'ai vu, elle était si petite et elle était toute mignonne.
Si ma mémoire ne me trompes pas, elle devait avoir deux mois.
- deux mois ?
- on ne pouvait pas l'amener dans un centre de désintoxication juste pour que je la voie, ce lorsque je suis sorti de ce truc que j'ai pu voir ma fille.
J'avais des larmes aux yeux ce jour-là, j'avais passé des nuits blanches uniquement pour la contempler.
Ah!!!! Que le temps passe vite.
Elle a vraiment grandi et elle a hérité mon caractère, c'est indéniable.
- c'est sûr que sa mère a chanté ses louanges comme tu le fais lorsqu'elle était encore en vie, lui dis-je.
- sa mère ! Ma fille n'a pas de mère.

Attend, il voulait me dire qu'elle était tombée du ciel.

- comment est-ce possible ?
- elle n'a pas de mère, c'est tout.

Ok, elle n'avait pas de mère.

Je reportai mon attention vers le toit.

- c'est beau, celui qui l'a peint y a mis tout son cœur.

- tu trouves ?
- hum!!!! C'est magnifique, on dirait qu'on a un jardin sur notre tête. C'est très réaliste.

- c'était le but principal, avoir l'impression de regarder un jardin de fleur, me dit-il.
Adriana aime beaucoup les lys ce pourquoi j'ai voulu lui faire une surprise en repeignant sa chambre.

"Repeignant sa chambre"

Il savait se servir d'un pinceau ?

Je plongeai mon regard dans le sien en cherchant une réponse à ma question.

- tu ......
- je peins ça t'étonne ?, Me demanda-t-il en voyant mon regard surpris.
- oui
- c'est mon passe-temps favori, dit-il.
- lorsque tu t'en fermes dans cette chambre, tu...
- je peins tu as compris
- pourquoi est-ce que ta fille ne vit pas avec toi ?, Dis-je.

Cette question me tourmentait depuis que je connaissais qu'il avait une fille.

Il passa une main dans ses cheveux avant de pousser un très long soupir.

- Parce que c'est compliqué.
- compliqué?? En quoi s'occuper de sa fille est compliqué ?
- elle étudie au Rhomezia tu vois alors ça pose un problème si elle doit venir en Italie chaque semaine ou chaque mois.
Elle vient juste pour les vacances d'été ou ceux du printemps également, mais c'est rare.
- il y a beaucoup d'école en Italie, pourquoi n'est pas cherché une école ici ?
- je veux qu'elle grandisse selon les lois de chez nous
- et en quoi les lois de " Chez toi" et différent de ceux d'Italie. Tu m'expliques.
- non et ne cherche pas à trop comprendre, tu en sais déjà trop, Me dit-il pour couper court.

Le silence s'installa pendant un très long moment et ça devint gênant.

- où sont tes parents biologiques ?, Me demanda-t-il pour briser le silence.
- ils sont morts quand j'avais onze ans
- et peu après, le procureur McCartney t'a recueilli chez lui et puis tu es devenu sa fille, conclut-il
- en gros oui
- et en détail ?
- pardon ?
- parle-moi de ton passé, demanda-t-il.
- pourquoi ?
- parce que je veux te connaître
- tu me connais bien plus que je le crois Eduardo
- Stella, apprend à faire table rase ça te sera bénéfique dans le futur.

Maintenant, il donnait des conseils
Que souhaitait-il entendre me concernant ?

- je ne vais pas te manger voyons, me dit-il avec sourire.
Vu que le cher docteur Michel m'a recommandé un repos pendant une période indéterminée, nous allons passer la majorité de notre temps à nous croiser dans les couloirs dont tu dois t'habituer à ma délicieuse présence.

Délicieuse !
Imposant serait le mot approprié.

- je suis née le 26 mars d'une certaine année.
Mes parents sont morts quand j'avais onze ans dans des circonstances que je préfère taire et je me suis retrouvée à la rue avant que je ne rencontre Madison McCartney est...

Je passai ma main sur mes joues pour essuyer les larmes qui commençait à couler.

- je suis désolé, me dit-il en posant sa main sur mon épaule.
- ne le soit pas, bon je te laisse, je vais me reposer, lui dis-je.

Je marchais vers la porte et lorsque je mis mes mains sur les poignets.

- tu es libre ce soir ?
- pourquoi ?
- oui ou non
- selon toi je suis en fermé 24 h/24 dans cette villa.
Où veux-tu que j'aille ?
- nulle part, me répondit-il avec un large sourire
- pourquoi cette question ?

Et maintenant monsieur s'intéressait à ma misérable vie.

- pour rien va te reposer

PDV Chanel.

Je me réveillai avec mille et une difficultés.

- ma princesse, me dit Enzo en m'empêchant pour me lever.
Tu ne dois pas bouger Chanel, tu es encore fragile.

Fragile !
Moi !

- Enzo, je veux juste m'asseoir, ce n'est pas la lune que je demande voyons.
Et qu'est-ce que je fais ici ?

Je me rappelai que nous étions entrain de discuter, mais comment est-ce que j'avais atterri dans la chambre d'hôpital.

Les Coups du Destin: Tome 1 ( Casanova Family)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant