Chapitre 33

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Depuis hier soir, je n'avais pas de nouvelles d'Eduardo.

Est-ce que le traitement avait fait effet ?
Allait-il se sentir mieux après ?
Est-ce que son corps avait réagi positivement ?

Toutes ces questions ne faisaient que tourner dans ma tête, car maintenant sa survie était entre mes mains.
Pourrais-je lui persuadé d'accepter ce traitement ?
Pourquoi ne consentait-il pas ?
Quel secret de cache derrière son refus ?

Ça ne servait à rien toutes ces questions parce qu'elles n'auraient jamais des réponses.

- Stella, est-ce que ça va ?, Me demanda Sharone en déposant ma tasse de thé.

Je passai une main dans mes cheveux.

- mon enfant qui y a-t-il ?
- j'ai peur Sharone et si ça ne marche pas.
- chut, ne dis pas de bêtises.
Tout va bien se passer. Il va aller mieux.
- pourquoi fais-tu tout ça ?, Lui demandai-je.

Je compris qu'elle avait des liens forts avec lui vu qu'elle fût la nourrice de sa défunte sœur, mais là, c'était plus que l'affection qu'une employée à pour son employeur.

- j'ai promis à Madame Hamada de prendre soin de lui et je ne veux pas la décevoir.
La pauvre dame a déjà perdu son mari et sa fille unique, si elle perdait encore un enfant, elle risquerait d'en mourir.

Je n'avais pas pensé à ça.
Et d'ailleurs comment allait-elle ?
S'était-elle réconciliée avec son fils ?

- je comprends maintenant.
- moi aussi j'ai très peur Stella, j'ai vraiment très peur........
- de quoi avez-vous peur ?

On se retourna pour affronter la personne qui venait d'entrer dans la pièce.
La main de Sharone qui était posée sur la mienne se crispa.

Un fantôme... Non......

Je mis ma main sur ma bouche pour m'empêcher de crier.
Il était debout, accouder au plan de travail.

Pourvu qu'il ne se douta de rien.

Je me levai et Sharone me suivis.

- le déjeuner n'est pas encore servi ?, Demanda-t-il en s'approchant de la table.

Je regardai Sharone qui me sourit avant de me prendre dans ses bras.

- merci Stella, chuchote-t-elle en déversant quelques larmes que je m'empresse d'essuyer.
- chut, si on ne sert pas le déjeuner tout de suite, je crois qu'on va se faire gronder et vu son humeur, ça risquerait d'être chaud, murmurai-je, en souriant.

Elle éclata de rire.

- allons-y, me dit-elle.

Elle se retourna vers Eduardo et le salua, il nous dévisagea avant de tirer une chaise.

On dressa vite la table et au même moment, je sentais le regard d'Eduardo sur moi.
J'ignorai ce détail et je vins poser sa tasse de café chaud devant lui.

- c'est quoi ça ?

Il se moquait de moi ou il avait complètement perdu la mémoire.

- du café, répondis-je sèchement.
- tu y as mis du sucre ?

Depuis quand ?
Moi, je mets du sucre dans son café ?
C'était officiel, il a perdu la mémoire.

- non
- tu en as mets deux.
- tu as des mains, tu n'as qu'à le faire toi-même.
- tu voulais t'occuper de moi alors te voilà servi allez vite ça refroidit

Je le regardai un long moment avant d'exécuter.

- ça ira, me dit-il en souriant.

Je me rassois.

- Stella, tiens, me dit Sharone en tendant une petite assiette avec plein de pancakes.

Elle me connaissait bien celle-là.
Mais je ne devais pas plier direct.

- non, ça va.
- j'y ai mis du lait comme tu l'aimes.
- non.

Eduardo attrapa l'assiette et le mis juste à côté de ma tasse de thé

- tu vas me faire le plaisir de tout terminer, me dit-il.
- mais...
- j'ai horreur du gaspillage.

Il reporta son attention vers Sharone.

- et puis-je savoir c'est quoi ce cirque ?
- il n'y a rien Eduardo.
- de nous deux qui a besoin d'attention ?
- toi, répondit-elle.
- et pourquoi tu lui sers à elle ?

Ma parole, il était entrain de faire une crise de jalousie à cause des simples pancakes.
Je n'y croyais pas.

- si tu veux, tu peux en prendre, lui proposai-je.

Il ferma brièvement ses yeux avant de se lever.

- ça ne sera pas nécessaire, je crois que tu connais la réponse.

Il prit sa tasse et quitta la table.

Les produits avaient endommagé ses neurones, c'était sûr.

- oups !!!!!!!!, fit Sharone avant de me regarder.
Il souffre d'une intolérance au lactose.

USA/ Chicago

PDV Enzo.

Ça faisait presque deux heures que je faisais de cents pas dans cet hôpital.

En pleine conversation, Chanel s'était évanouie et la meilleure, j'y ignorais dans quel état elle était.

C'était en partie à cause de moi qu'elle était dans cet état.

Je vis le médecin s'approchait de moi.

- docteur.
- monsieur Martinez votre.....
- femme, dis-je pour renchérir.
- elle va bien, juste un peu de fatigue et une grande négligence dans son alimentation.
- j'y veillerai docteur.
- j'ai confiance, mais elle doit se dire que maintenant elle mange pour deux.

Manger pour deux ! Mon cerveau analysa l'information et l'évidence me frappa.

- docteur ma....... Femme........ Est.......
- elle est enceinte de deux mois, m'annonça le docteur en m'adressant un large sourire.

Les Coups du Destin: Tome 1 ( Casanova Family)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant