"faire du sale proprement"

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"Mon père est dans le coma"

A ce moment je pris une inspiration et me posa sur le canapé et luji fit de même.
Mal à l'aise il me demanda:

Luji: comment ?

Moi: comment quoi ?

Luji: comment il est tombé dans le coma ?

Moi: c'est ma soeur qui m'a appelée, appartement un connard l'a percuté alors qu'il rentrait en voiture.

Luji: pourquoi tu vas pas le voir?

Moi: je... je peux pas.

À vrai dire j'avais honte.
Honte que mon père sois à la limite de la mort pour que je m'inquiète et que je réagisse enfin.
J'ai perdu du temps, j'en ai pas passé assez avec lui.
En plus avec ma connasse de belle mère, qui veut pas que je m'approche de chez eux et qui m'a jeté dehors une fois mariée, ne me laissera jamais aller le voir.
J'ai déçu mon père avec mes défaites et mes rêves pourris.
J'aurais jamais du me casser à Rennes.
J'aurais jamais dû partir .
J'aurais du laisser tomber mes rêves.

Tout est de ma faute

Moi: tout est de ma faute.

J'avais presque chuchoté cette phrase, noyée dans mes pensées.

Luji: non c'est la faute du connard qui l'a percuté.

Il me pris dans ses bras.
On resta enlacés une quinzaine de minutes, lui jouant avec une mèche de mes cheveux d'une main et de l'autre me caressait le dos.

Bzzz

De : connasse a: moi.

Tout est de ta faute, j'espère que tu t'en veux ton père est dans le coma. il est malheureux depuis longtemps à cause de toi.
Il a honte de toi, ne vas pas le voir tu vas le dégoûter.

A présent, je regardais mon téléphone en silence.
Une larme glissa sur ma joue.
Puis deux.
Un flot de larmes sortait à présent de mes yeux rougis et je tremblais, me contrôlant avec difficulté.
Luji pris le téléphone , lu le message et serra la mâchoire avant de dire:

Luji: c'est qui cette pute ?

Moi : c'est ma pute de belle mère.

Luji: c'est elle qui t'empêche d'aller voir ton père?

Je me contenta d'acquiesser d'un simple signe de tête.
J'avais du mal à me calmer, luji mis son dos contre le canapé et je mis ma tête sur ses genoux me tournant vers la télé.
Je mis du temps à arrêter de pleurer, putain, comment une pauvre meuf comme ça peut me briser en deux secondes?
Il mis sa main sur mon épaule et pris son téléphone de l'autre.

Luji commanda deux pizzas malgré ma réticence à vouloir manger. Mais j'avais plus de voix et un mal de tête perçant qui m'empêcha de répliquer.
On regardait des dessins animés quand la sonnerie retenti.
Luji se leva et revint deux minutes plus tard avec des boîtes de pizza.

Moi: tu sais qu'on a mangé avant de partir de l'appartement?

Luji: non ils ont mangés mais pas toi.

Moi: j'ai pas faim.

Luji: arrête de te priver de manger. Même lorenzo qui s'en bat royalement les couilles, même lui putains, il s'est inquiété. Alors tu bouffe ou jte jure que jte nique.

Moi: au sens figuré?

Luji: de quoi?

Moi: .que tu vas me niquer.

Luji: ah bah euh au sens propre mais proprement sale, tu vois le genre?

Moi: ouais.

Je laissais mes yeux nager dans le vide sans vraiment comprendre le sens de mes paroles qui, pour le moment, devaient chauffer luji sans vraiment le vouloir.

Je me mis en tailleur sur le canapé et pris une part de pizza avec un air blasé, sous le regard insistant de luji.

Moi: quoi?

Luji: bah je sais pas normalement après ce genre de dialogue la meuf me saute dessus et me Ken et toi tu me lance "ouais" .

Moi: pour l'instant j'ai de la pizza dans la bouche, attends un peu.

Luji: jpeux attendre un siècle pour voir autre chose que de la pizza dans ta bouche. Et un rictus de plus.

Ah.
Mais non en fait.

Je faillit m'étouffer avec ma pizza avant de rougir comme un piment.

Moi: ah.

Luji: jveux que tu sache que je suis là.

Moi: oui j'ai remarqué que tu es là.

Luji: non mais je veux dire que je suis là pour toi. Genre là t'es dans le mal et je veux pas que tu descende plus bas. Je veux pas que tu crois que je veux juste te ken même si t'es bonne mais je veux que tu me fasse confiance . j'aime pas faire des monologues comme les profs chiants d'histoire mais là je trouve que c'est important et ta belle mère je vais la niquer on va aller voir ton père ensemble même si ça lui plaît pas . En fait d'habitude je m'en fout mais là , je sais pas, je veux pas que toi tu aille mal. Je veux que tu m'aime et que tu sois dans un bon mood. Tu m'aime? Finit il, essoufflé.

Moi: oui je t'aime. Mais ne fais plus de monologues parce que tu fais vraiment comme un prof.

Il me fit un regard sidéré puis rajouta:

Luji: et?

Moi: merci d'être là pour moi.

Luji: mais de rien. Finis ta pizza.

Après avoir débattu longuement, je repris une part de pizza puis me rallongea sur luji, en regardant une émission stupide.
Je m'ennuyais jamais quand luji étais là, c'est super cliché mais je me sentais bien, il me remontait le moral, m'empêchait de péter les plombs ...
Puis d'un coup de je ne sais quoi, je dis à luji:

Moi: mais tu vois, tout à l'heure...

Luji: non je vois pas . quoi, tout à l'heure?

Moi: quand tu as dis que tu allais me faire du sale proprement. Hein, Fabrice délice?

Luji: ah oui je vois mieux. Mais je fais pas dans le propre moi.

Moi: et tu te souviens quand tu as dis ...

Il me sauta littéralement dessus me laissant échapper un cri de surprise.
Cette soirée vas être mouvementée
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Alors, oui. Je sais.
J'ai merdé dans le timing.
Ce chapitre j'ai voulu le faire juste avec luji et mara parce que je voulais qu'on découvre un peu plus la personnalité de mara, et que luji fasse une "preuve de fidélité".
Mais je ne donne pas de faux espoirs, c'est peu probable qu'il y ait un lemon au prochain chapitre, je n'en ai jamais écris donc ne soyez pas déçus si il n'y en a pas si c'est très médiocre!

Au revoir les douceurs.










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