La naïveté dans son bonheur, la vérité et sa douleur

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PDV MARA

Il me fixait et je fis de même.
Il s'approcha en murmurant un « désolé... »

Je le regardais sans vraiment réagir puis je tourna les talons et partis dans une ruelle.
Je ne savais pas ce que j'allais faire, sûrement rentrer chez moi, et m'enfermer pendant un mois ... ou un truc du genre .

Je marchais dans la rue et me retourna pour voir si il me suivait. Non, il n'était pas là.
Après tout il a eu ce qu'il voulait, il a du en avoir marre de moi .
Quand je pense que j'ai cru qu'on allait vivre dans le même appartement...

Ma tête tournait.
Je marchait jusqu'à atteindre mon hall et je monta les escaliers.

Je rentrais chez moi et me laissa tomber dos contre la porte.
Je regardais le sol, je savais pas si je devais pleurer ou pas, le comble d'être bourrée.

Mon téléphone vibra dans ma poche .
Je le pris et le balança contre le mur en face de moi .
Je me jeta sur mon canapé et enleva mon sweat.
Je regardais mes bandages.

~La neige à noël la solitude du mois d'août

Ouais, je suis seule maintenant .

- la naïveté dans son bonheur, la vérité et sa douleur.

Je regardais mes bandages et les arracha, laissant mes plaies à l'air libre.
Je l'aimait trop pour voir que c'était pas pareil pour lui .
Cette fille qu'il a embrassé, c'est peut-être pas la première .
Ça se trouve depuis le début il me fait ça.
Et je suis trop bête pour le voir.

~peut-être j'en rajoute mais j'en ai plus rien à foutre.

Je me leva. C'est faux. J'en ai pas « rien à foutre » j'arrive pas à penser à autre chose .

~j'fais et je refais les cents pas

Ouais ça fait cinq minutes que je marche comme une demeurée. Je suis tellement paumée que je ne sais pas quoi faire à part marcher.

~t'as crue que ça m'intéresse ?

Non, je l'intéresse pas. Il voulais peut-être juste s'amuser...

~on laisse nos rêves dans la poussière, dans la poussière, dans la poussière.

Je m'assis lourdement sur mon canapé.
Mon rêve c'était que quelqu'un m'aime et me fasse pas souffrir. Mauvaise pioche apparemment.

PDV LUJI

On était rentrés depuis plus de dix minutes dans un silence pesant.
J'étais dans ma chambre.
J'avais essayé de l'appeler mais elle ne m'avais pas répondue. C'est compréhensible.
Je sentais partout son odeur de shampoing sur les draps. Elle devait se sentir tellement mal.

Foda rentra dans ma chambre sans frapper et je leva les yeux vers lui :

Foda: mec, t'as déconné.

Moi : tu crois quoi ? Que j'ai fait « ah bah tiens ce serais marrant de briser ma meuf alors que j'allais habiter avec elle ! »

Foda : j'ai pas dit ça gros, c'est juste que j'avoue que je te comprends pas sur ce coup là.

Moi : je sais pas, je me comprends pas moi même bordel. Dès que tout va bien, je nique tout . Avec Mara, avec ma famille, avec.... Antoine.

Foda : arrête de parler de lui .

Moi: je sais que c'est ma faute, j'aurais du le retenir, mais...

Foda : les gars n'arrêtent pas de dire que c'est pas ta faute mais crois moi, ça l'est.
Ouais on est potes mais le fait que mon frère soit mort à cause de toi , j'ai du mal a encaisser.

Il sorti en claquant la porte et j'enfonçais ma tête dans l'oreiller.
J'avais plus envie de vivre .

Bonbons ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant