Si je suis la mascotte de l'équipe ça compte ?

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Avez-vous déjà eu sentiment d'urgence ? Cette impression d'empressement qui vous tiraille, vous prend et vous malmène ? Cette affreuse sensation qui vous empêche de rester sur place plus de 5 minutes, qui vous prend à la gorge et vous scotche sur place alors que le sentiment d'urgence s'amplifie seconde par seconde ? Ces derniers jours j'ai l'impression de ne vivre que ça et ce n'est pas la chose la plus agréable que je connaisse. Depuis toute cette histoire avec "le loup du bowling" ma vie est devenue un véritable enfer. C'était sympathique de trainer avec des loups-garous, être amis avec eux, mais quand ils sont méchants et incontrôlables ça l'est moins. Je veux dire c'est certain que ce n'est pas en leur donnant des croquettes qu'ils vont arrêter d'avoir envie de me bouffer, je suis un bon steak juteux pour eux. Même Scott semble vouloir ma peau. Alors du coup Anxieté, paranoïa, crise de panique ces symptômes je crois les connaitre sous le bout des doigts si bien qu'à chaque fois que je vois un homme en blouse blanche je sursaute craintif qu'on m'envoie à Eichen house. C'est une maison sympa, certes. Tu prends tes décisions tout seul, la force est interdite, les sucreries avec des effets de LSD c'est leur marque de fabrique et les divertissements sur le tatami c'est génial. Noté l'ironie. Tout est parfait là-bas pour une personne complètement dérangée. Je suis sûr que le joker s'y plairait

" Ce n'est pas en regardant l'horloge de la sorte que l'heure va passer plus vite Stilinski"

Je regarde monsieur Harris remonter sur son nez ses petites lunettes noires avec un regard hautain. Je réprime un regard de dégout quand mes yeux croisent les siens. Je ne l'ai jamais aimé du plus loin que je me souvienne. Il m'a toujours eu dans son collimateur à me réprimander, me donner des heures de retenues pour d'absurdes raisons et moi j'adore lui donner une raison réelle de le faire, sauf qu'aujourd'hui je n'ai pas la tête à ça. Je suis à bout de nerfs. J'ai bien envie de l'ignorer, mais je sais qu'il cherchera quelque chose pour rebondir, pour que je parle, que je l'énerve et pour qu'il me mette une sanction. Le destin de Stiles Stlinski

" Alors, c'est quoi la réponse ?

- ... je ne sais pas

- Vous ne savez pas ? ha Vous ne savez pas ?! À quoi je sers dans ce cas ?

- Dois-je sincèrement répondre ?

- Vous me fatiguer Stilinski

- On m'a toujours dit trop énergétique enfant, ce n'est pas de ma faute

- J'ai bien envie de vous donnez 3 heures de retenue lundi après les cours"

Harris me soutient du regard avec un air fier qui s'éprend rapidement de son enveloppe faciale. Un juron manque de sortir de ma bouche de justesse et je le retiens en me mordant la langue. J'aurais aimé savoir s'il est destiné à me pourrir la vie ou pas. Je n'ai même pas envie de rester dans son cours en ce moment, j'ai envie de partir, le frapper et m'en aller. Ce serait hilarant étant donner la forme de sa tête, vous n'avez pas remarqué qu'elle a l'air gonflée à l'hélium ? Scott me touche discrètement l'épaule pour m'inciter à ne rien faire ce qu'il qualifierait de "stupide". Je m'installe de nouveau correctement sur ma chaise. De toutes les manières aujourd'hui je suis trop épuisé pour m'aventurer dans des querelles comme celles-ci. Je préfère débattre sur si je mets de la moutarde sur mes nuggets ce soir, ou si je mets du ketchup. ça c'est un débat de choix, un débat qui donne faim. Je crois qu'il me reste un morceau de gâteau dans mon sac, il faut que je pense à le manger tien, sinon mon ventre va se mettre à chanter une symphonie digne des plus grands. Non pas que je refuse, ça me fait de la pub, mais j'ai un peu peur du plagiat vous savez

" Bien étant donner que monsieur Stilinski à perdu l'usage de la parole, mademoiselle martin avez-vous la réponse ?"

Lydia me regarde avec un air désolé, avant de rejeter sa longue chevelure blonde vénitienne par-dessus ses épaules. Bien sûr elle répond avec brio à la question posée clouant la bouche d'Harris -ce qui me satisfait grandement.- Sauf qu'il me lance un regard venimeux me signalant de ma soi-disant stupidité avant de continuer son cours l'air de rien. Je mime un "vieux bouc" à l'égard du professeur de physique avant de griffonner sur mon cahier. Il m'exaspère

" Je ne suis pas certain qu'il ait l'air d'un bouc

- Je m'en fiche, il est arrogant, vaniteux, moche, et il pu à des kilomètres à la ronde. Il m'insupporte"

Scott rigole et me tapote doucement l'épaule avant de reporter son regard sur Allison. Peu importe ce qu'il peut me dire, je sais qu'il est toujours fou amoureux d'elle. Ils se sont séparés pour des raisons assez spéciales ,mais s'aiment toujours autant. J'aurais bien aimé une relation comme la leur, pas avec l'aspect "ennemis naturel" mais avec l'attachement. Moi je l'ai qu'avec mes jeux vidéos, mais c'est cool, ils comptent beaucoup pour moi. C'est bon pas de pitié, je suis heureux avec ma manette !

Je m'étire longuement en baillant. Toute la journée d'hier je me suis mis à réfléchir sur comment pouvait se passer ce soir avant de repenser subitement à ce que Derek m'avait fait dans les vestiaires et de trouver bêtement l'envie de recommencer. Je veux dire, quelqu'un de normal ne pensera pas ça, si ? Du coup malgré les somnifères je n'ai pas dormi ... après m'être frappé la tête sur le bureau à plusieurs reprises non plus. À la place j'avais une immense bosse sur le front, très sexy je sais. Mais le drame de mon visage a bien vite paru sans importance quand le nom de Derek a flashé dans mon esprit comme un appel de phares. Derek. Derek. Derek. Je me suis demandé s'il faisait de la magie, qu'il me poursuivait même dans ma tête pour me traumatiser. Bien que ce soit infondé, j'ai tout de même passé des heures sur internet cherchant un remède contre ce charlatan, avant de m'endormir sur mon bureau nonchalamment. Ce matin ce fut bien pire. J'ai commencé à stresser par rapport au fait que Derek ne m'ait pas parlé de ce qui s'était passé dans les vestiaires, à me demander si c'était un de mes -plus profond- fantasmes avant de paniquer à l'approche du match de ce soir. J'ai un mauvais pressentiment.

" Alors prêt pour la grande finale ?"

Je sursaute à la voix de mon père dans le salon. Il y a tellement longtemps que je ne l'ai pas vu à la maison que ça me surprend toujours quand il est là, d'ailleurs il ne devrait pas être au travail ?

" J'aurais aimé papa

- Tu sais, j'ai pris ma journée pour pouvoir venir te voir jouer, ce n'est pas rien, je te croyais condamner à cause de tes deux pieds gauche, c'est un miracle !

- Je pense que c'est pour ça que le coach a décidé de me mettre sur le banc de touche. Il avait capté mon problème depuis le début. Flute ! ça c'est pas cool tu aurais pu m'en parler plus tôt avant que tu me donnes tes espoirs inutiles"

Mon père me regarde en soupirant. Il retire sa veste et prend une gorgée de sa bière. Je le suis dans le salon sans réfléchir me demandant si ça valait la peine qu'il prenne sa journée

" Bon monsieur, allez vous préparez. Et tu joueras ce soir, j'ai pris ma journée pour ça alors ne pense pas à sécher

- Si je suis la mascotte de l'équipe ça compte ?

- Quoi ? Une vieille tortue, non merci

Sarcasm is my only defenseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant