L'élue

Overdose

Je sentais le sol froid et dur contre ma peau. Ma tête me faisait tellement mal que je ne pus retenir un gémissement quand j'essayai de la relever. Je dû me résoudre à ouvrir les yeux. Nous étions en hauteur. Je sentais le vent frais sur ma peau et je pouvais voir loin sur l'horizon. Je tentai une nouvelle fois de me relever. Cette tentative fut plus fructueuse que la première puisque j'arrivai à me redresser sur les coudes. Je vis autour de moi les nains qui étaient accaparés autour d'un autre corps. Je me releva sur les fesses et je vis Thorin en train de se relever. Son regard croisa le mien et il s'avança vers moi. Je n'arrivai pas à savoir ce que je devais faire. De toute façon j'avais tellement mal partout que je n'arrivais pas à bouger le petit doigt. Thorin prit alors la parole en s'adressant à Bilbo et à moi

-Vous vous rendez compte que vous auriez pu tous nous tuez ? N'avais-je pas dit que vous n'étiez qu'une enfant,un poids mort pour nous ? Et vous, que vous ne survivriez jamais dans les terres sauvages ?

Thorin marqua une pause, le regard comme fou. J'aurais dû avoir peur mais la douleur me paralysait bien plus et m'empêcher de penser correctement.

-Je n'ai jamais aussi tord de toute mon existence !

Il nous pris alors dans ses bras Bilbo et moi. J'étais stupéfaite: j'étais persuadée que Thorin nous détester tout autant l'un que l'autre. Et pourtant. Jenfouis ma tête dans la fourrure qui ornait son col avant de tomber dans les pommes.

Pour la deuxième fois, je me réveilla avec l'impression qu'on creusait des trous dans ma tête. Mais cette fois ci je n'étais pas le nez contre la pierre mais dans les bras de Thorin. Ses yeux bleus me fixaient. Je cligna des paupières et rouvris les yeux. Il fallait croire que je ne rêver pas. Thorin me releva doucement tandis que je grimaçais.

-J'ai bien peur que vous aillez fait une overdose de magie ma chère, m'apprit Gandalf.

-Une overdose ? Répondis-je la bouche pâteuse.

-Oui. Vous vous êtes servis des Terres pour trouver votre chemin dans les galeries des gobelins et des Vents pour vous battre contre Azog. Très joli vol, soit dit en passant.

-Heu...merci ?

-Vous allez devoir vous reposer un peu, m'informa Thorin. Nous restons là pour la nuit.

-Parfait. Mais si vous pouvez me lâcher se serait encore mieux.

Je ne crus pas à ce que je vis dans les yeux du nain. Il ne le faisait quand même pas à contre cur? Il me posa et pendant que Fili et Kili venaient m'assaillir de questions, je pensai que Voyin m'avais caché plus de choses que je ne l'avais cru. Car j'étais vraisemblablement une Inha.

Nous passâmes la nuit sur le haut du gros caillou, le Carrock ou quelque chose comme ça. Le vent me faisait beaucoup de bien, idem pour le sol dur sous mes mains. Incapable de me relever, j'étais allonger sur le dos et regardai les étoiles dans le ciel. Mes pensées n'arrêtaient pas de dévier vers Voyin. Pourquoi m'avait fait-il ces marques, sans m'apprendre à m'en servir ? Pourquoi lui même ne se servais pas des siennes ? Quel était son élément ? Pourquoi n'a-t-il jamais était malade comme je le suis maintenant ? Et surtout pourquoi me cachait-il tout cela ? Je n'arrivais à répondre à ces questions et mon esprit est comme brouillé. Je vois les nains faire un feu et commençait à préparer le dîner. Je me relevai sur mes coudes et rampa jusqu'à mon sac. Je tremblais comme si j'avais froid mais ma température corporelle devait avoir augmenter de plusieurs degrés. J'étais aussi tellement fatigué...J'attrapai mon sac et chercha le lembas à l'intérieur. Il était un peu cassé mais encore là. Je commençai à manger. Je ne sentais rien. Ni mes bras, ni mes jambes, ni le goût de la nourriture. Deux bouchés suffirent à me rassasier. J'étais tellement fatigué Un manteau se posa sur mes épaules. Je ne sentis pas le poids par contre mes bras durent le sentir car ils lâchèrent : je me retrouvais le nez contre la pierre que je supposais froide.

- Ça va mieux ?

-Hum

Kili me pris dans ses bras. Une petite voix dans ma tête me dit que je ne devais pas le laisser faire, il pourrait croire que je l'apprécie un peu plus que ce que je l'apprécie vraiment. Mais j'étais tellement faible que je n'arrivai pas à mettre en pratique ce que je voulais faire. Je m'endormis alors dans ses bras.