Vers la forêt Maudite

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Je me réveillai en sursaut. Ce n'était pas un cauchemar mais un rêve assez agréable qui m'avait réveiller. Et pourtant je n'avais pas envie de m'y replongé. Chaque rêve que je faisais de Voyin mempêchais de penser correctement pendant des heures. Car à chaque fois j'étais incapable de dire si c'était un souvenir ou que je m'imaginais ces scènes. Je décidai de préparer mes affaires pour partir même si le soleil ne s'était pas encore levé. Je rassemble les quelques affaires dans mon sac et souris en voyant ce que je j'avais apportée. Je me demandais quand j'aurais le temps de mettre de telle chose mais les garda pour autant. On est jamais trop prudent. Je préparai également de la nourriture à emporter pour le voyage. Je répartis les victuailles en 16 petits sacs, et en pris un pour moi malgré le fait qu'il me restait du lembas. Jenjambai les nains pour pouvoir aller chercher leurs sacs et les remplir. Mais on me tira par la cheville. Je basculai en avant et tomba sur quelque chose de mou. Je relevai la tête et vis Thorin qui m'agrippai ma cheville.

-Vous n'allez quand même pas repartir encore comme une voleuse, si?murmura-t-il.

-Non, je comptais vous aidez en préparant vos sacs. Mais si c'est comme ça, débrouillez-vous ! Répondis-je à voix haute. Et je m'extirpai de son étreinte. Je ne pris que mon sac et me dirigea vers l'écurie. Je préparai les chevaux, les brossant et les sellant. Voyin m'avais appris à monter à cheval avec Therlin, le cheval qu'on avait volé. Et j'avais rapidement appris à adorer le contact avec cet magnifique animal. Mes pensées divaguèrent encore une fois, tant et si bien que je ne me rendis pas compte que les nains étaient entrés.

-Nous allons être en retard ! Grogna un nain.

-Cela tombe donc bien que vos chevaux soit près, répondis-je sur le même ton.

Je leur tendis les rênes de chacun des chevaux. Les deux plus grands était pour Gandalf et moi. Bilbo allait monter avec Gandalf et moi avec Kili pour qu'il y est assez de chevaux pour chacun. J'aidais Kili à monter sur le cheval et me retourna pour attraper mon sac. Je n'eus pas le temps d'atteindre la sangle que j'attendis un bruit sourd suivis d'un grognement. Je me retournai pour voir Kili étaler par terre.

-Oh, je crois que j'ai oublié de te prévenir...Rhysand a un sacré caractère. Désolé.

Je l'aidai à se relever et allai rattraper le cheval un poil fougueux. Je me mis en selle et aida Kili à grimper. Et nous nous mîmes en route.

Nous longeâmes la forêt pendant plusieurs jours, ne nous arrêtant que pour dormir et manger. Les orcs étaient à nos trousses et je le sentais mais vu que mes nausées restaient discrète je ne ne prévenais pas mes compagnons. Ceux-ci n'étaient pas particulièrement bavards et à part Kili, Fili et Bilbo ils ne me parlaient pas. Même Gandalf était encore fâché contre moi Après tout c'était le contrat non ? Je l'avais respecté, ils n'avaient aucune raison de me retenir. Gandalf semblait préoccuper et ne faisait que grommeler toute la journée. Quant à moi, j'étais occuper à ralentir Rhysand et à l'empêcher de nous faire tomber, Kili et moi. Il y était pourtant arrivé une fois

Le soleil était encore haut dans le ciel quand nous nous arrêtâmes. Surprise, je mis pied à terre et me dirigea vers Gandalf pour lui demander pourquoi on sarrêtait si tôt dans la journée.

-Nous allons couper par Mirkwood pour distancer les orcs qui nous suivent, m'expliqua le vieux magicien.

Je m'étouffai. Mirkwood ? Puis quoi encore ? Autant aller directement au Mordor !

-Cette forêt est maudite ! M'exclamai-je

-Ce n'ai qu'une légende, minterrompit Thorin, cette forêt n'a rien de maléfique !

J'entendis Gandalf marmonner quelques mots dans sa barbe et je tressaillis quand je crus entendre «elle n'a peut-être pas tord ». Il fallait que je les empêche de traversait cette forêt.

-Je vous le jure ! Cette forêt est maléfique. J'ai entendu parler de sortilèges et d'animaux aux tailles démesurés, horrible, des serviteurs de Morgoth

-Ce ne sont que des légendes, des contes dit aux enfants pour leur faire peur. Vous n'avez pas à vous inquiétez, bougonna Gloin.

-Ce ne sont pas uniquement des histoires. Le seigneur Elrond lui même m'a dit de me méfier de cette forêt. Je ne mettrais pas un pied dans cette forêt et pourtant les Valars savent combien j'aime les forêts.

-Soit vous allez avec nous dans ces bois soit vous vous arrêtez là, mais cette fois ci je ne vous laisserez pas revenir dans notre Compagnie, me menaça Thorin.

Je ne pouvais pas m'arrêter là. Non seulement je m'étais rendu compte que j'avais besoin d'une compagnie, peut importe laquelle, que je n'étais pas prête à vivre seule mais en plus je ne donnais pas cher de ma peau si toute une horde d'orcs me tombait dessus.

-Bien. Je viens. Mais ne venait pas vous plaindre si il arrive quelque chose. Je vous aurez prévenu.

Je m'éloignai pour desseller Rhysand. Je ne voulais pas particulièrement laisser le jeune cheval, que j'avais fini par apprécier. Je sais pertinemment que l'on avait promis de rendre ses chevaux à Beorn et qu'on ne pourrait pas amener la pauvre bête dans ces bois. J'avais depuis toujours essayer de ne pas m'attacher aux animaux. Tant que je ne connais pas la pauvre bête je n'ai aucun scrupule à la tuer. Si j'ai eu le temps de m'attacher à elle, je suis la plus part du temps incapable de lui faire le moindre mal. Et je ne parle même pas de la tuer ; si je dois le faire, je le ferai mais j'aurais beaucoup de mal à regarder l'animal dans les yeux. Ce fut le cas quand je dus tuer Thelin. Il était vieux et malade et je ne voulais pas qu'il souffre Il n'empêche que je n'avais pas eu le courage de le regarder quand son âme partie. Et je laissa Voyin l'enterrer. Voyin parti depuis si longtemps et pourtant si présent. Je ne pouvais m'empêcher de me demander qui il était vraiment et pourquoi il m'avait menti. Je m'étais même demander si il m'aimait ou si il faisait semblant. Mais je n'avais pas eu le cur à me pencher sur cette dernière question, de peur que la réponse ne me plaise pas. Je continuais de flatter l'encolure de ma monture en laissant encore une fois mes pensées partir vers des mondes où elles seules ont le pouvoir d'aller. J'enlevai le mors de la bouche de mon cheval et le laissa partir avec ses amis. Je me tournai vers mes compagnons et vers la forêt. Je ne suis plus une enfant. Une phrase que je me répète depuis des années. Et cela fait des années que je me mens à moi-même. Malgré ma tenue de guerrière, mon tempérament de feu et les allures que je me donne je ne suis qu'une enfant sans Voyin. Je releva la tête en empêchant les larmes de couler sur mes joues. Cette forêt ne me faisait pas peur. Plus maintenant. Parce que je ne suis plus seule.

L'élue Où les histoires vivent. Découvrez maintenant