Mon rêve familier

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-Je te promets de t'être toujours fidèle !

Allongée dans l'herbe, nue, je regardai les étoiles. Voyin était à mes côtés et dessinait des lignes imaginaires sur mon ventre. Son rire me surprit.

-Pourquoi ris-tu ? Je suis tout à fait sérieuse. Dis-je en me redressant sur mes coudes.

-Je n'en doute pas le moins du monde, ile (miel), mais tu es encore si naïve...Tu ne connais rien du monde.

Il jouait maintenant avec mes cheveux, s'amusant à faire de petites tresses.

-Arrête avec ce surnom ridicule ! Et je connais tout ce qu'il y a à savoir du monde. Quant à ma soi-disant naïveté, tu sais très bien où tu peux te la mettre !

Il riait de bon cœur, et sa poitrine se soulevait à intervalles réguliers.

-Melitse (chérie), ne soit donc pas si grossière ! Une jeune femme avec de bonne manière ne jure pas, ni ne pense à de tels endroits !

Son air particulièrement sérieux me fit rire à mon tour.

-Une jeune femme avec de bonne manière ne porte pas de pantalons, ne sait pas se servir d'une épée, et ne partage sa couche avec personne avant son mariage... Je crois que je ne suis pas tout à fait ce que l'on peut appeler une jeune femme avec de bonne manière.

-Je crois aussi... Viens là, melme(amour)...

Il me prit dans ces bras.

-N'essaye pas de détourner la conversation ! On parlait de fidélité au départ !

-Tu as raison, ile, tu as raison. Et je maintiens ce que je disais. Ne dit jamais toujours.

Ses baisers virent me déconcentrer quelques instants puis j'attaquai de nouveau :

-Pourquoi donc ? Douterais-tu de mon amour pour toi ? De ma capacité à t'être fidèle ? Ou pis encore, de TA volonté à rester avec moi ?

- Melitse, tu ne comprends pas. Si je meure, crois-tu que ton cœur me restera à jamais fidèle ? Non. Et te connaissant, si je te laissais me promettre une chose pareille, tu barricaderais ton cœur pour ne laisser personne d'autre y rentrer, à part moi...Non, ne m'interrompt pas, ile. Si je meure, ou si je dois te laisser- même si loin de moi cet idée-, je ne veux pas que tu t'empêches d'aimer à nouveau. Ton cœur ne m'ait pas destinée, heri (reine), tu es bien trop belle pour moi. Pour ce qui est de la dernière question, je ne doute absolument pas de ma volonté à rester avec toi. Je t'aimerai jusqu'à ce que mon cœur arrête de battre, et s'il y a une vie après celle-là, alors je t'aimerai encore.

-Comment peux-tu me faire une promesse aussi grave alors que tu m'interdis de dire la mienne ?

-Parce que la mienne n'engage que mon cœur, pas mon corps. Mon cœur est tien, et cela pour le reste de mes jours. Mais libre à toi de faire ce que tu en veux. Je te le dis en toute honnêteté que si je viens à te perdre, je me trouverai une jolie petite femme, ou une elfe si elle veut bien de moi, pour refaire ma vie. Je suis libre, melitse, de faire ce que je veux. Alors que ton serment te condamne à ne partageais ta couche avec aucun autre homme que moi.

-Tu te méprends. Tu n'es pas libre. Personne ne l'ait. Il y a de la beauté dans l'idée de liberté, mais ce n'ait qu'une illusion ; chaque cœur humain est enchaîné par l'amour.

-Le tien plus que tout autre, heri. Et cela revient à ce que je te disais. Ne me fais pas cette promesse.

-Je ne comprends toujours pas.

-Ne sois loyale à personne d'autre qu'à toi même. Si tu me fais se serment, tu me deviens loyale. Or, la seule chose que la loyauté peut te faire, c'est de t'enchaîner. Soit sûre de tes sentiments et sache que je t'aimerais toujours, nya-mahtar (ma guerrière). Et surtout, ne soit loyale qu'à toi même.





Ps : 2 citations de ce chapitre sont tirés de la saga The Infernal Device et The Dark Artifice de Cassandra Clare, donc malheureusement elles ne m'appartiennent pas 

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⏰ Dernière mise à jour : Mar 03, 2021 ⏰

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