Chapitre 48 : Grand-père
J'étais encore une fois dans cette clairière. Je n'en pouvais plus. J'étais essoufflée, je venais de courir. Les pins étaient toujours là, hauts et fiers. Les animaux avaient fait leur grand retour. Il y avait un colibri perché sur la branche d'un grand chêne blanc qui me regardé, intrigué. Un lapin gris passa à mes pieds. J'essayai de m'approcher de la maisonnette à nouveau. Je marchais droit devant moi, je voulais connaitre ces habitants quitte à y laisser ma vie. J'approchai donc de plus en plus de la maisonnette, en marchant droit comme un simple visiteur, un simple étranger qui se serait peut-être perdu dans cette immense forêt.
J'entendis un aboiement soudainement et je vis alors un chien, un gros doberman qui aboyait fort en me montrant ses crocs. J'attendais immobile. J'observais ce qui m'entourait. La porte de la maisonnette s'entrouvrit et j'aperçus enfin la silhouette d'un homme. Il s'imposa à moi, là devant la maisonnette. Il était grand, avait une cicatrice sur le visage au niveau de sa joue droite que j'arrivais à distinguer, et une petite barbe noire rasé de près, accordé à ses cheveux courts noirs de jais. Il me regarda, me souris avec un rictus diabolique et commença à s'avancer vers moi.
Je ne savais pourquoi, mais je m'étais mise à courir, aussi vite que je le pouvais. L'homme me coursait. La peur inondait mon corps, mes veines et mon sang.
L'homme : tu ne pourras pas m'échapper Rébécca ! Tu es chez moi, ici, seule, tu es à moi maintenant !
Je courus encore et encore à travers la forêt. J'essayai d'utiliser mes dons mais ils ne marchaient pas ici. Je ne regardai plus devant moi, trop occupée à regarder s'il arrivait à mon niveau, et je finis par trébucher sur une branche de pin répandue sur le sol. Ma jambe me fit tout de suite mal.
L'homme : Te voilà ! Tu es à moi, il était temps...
Une main attrapa mon épaule.
Moi : AHHHHHHHHH !
Je me réveillai en sursaut comme toutes les autres fois. Ce rêve paraissait encore plus réel que les précédents. Il fallait vraiment que je parle de ces rêves ou plutôt de ces cauchemars à mon grand-père. Toujours choquée, je remarquai que j'étais encore dans la voiture de ma mère, mais que David n'était plus là. A travers la fenêtre, je vis que nous étions arrêtés sur une aire d'autoroute à nouveau. David avait dû vouloir acheter quelque chose à la station-service. J'étais toute transpirante de peu. Je pris donc de l'eau à l'arrière, des Kleenex, et me mouillai le visage. Cela me fit du bien. J'eus seulement le temps de tout ranger que David regagnai la voiture. Je décidai d'attendre d'avoir parlé avec mon grand-père avant de lui raconter mes rêves.
David : ah, tu es réveillée ? Bien dormi ? J'appelais mon oncle pour avoir des nouvelles.
Moi (en mentant) : Oui, ça va. Cette voiture est agréable pour dormir. Et ton oncle, ça va ?
David : très bien. Il a appelé le lycée. On est officiellement en stage pour un mois aux Etats-Unis pour approfondir notre anglais !
Moi (étonnée) : je n'y pensais plus !
David (en rigolant) : Moi non plus ! Mais heureusement, mon oncle a rattrapé le coup. Tu devrais d'ailleurs envoyé des messages au groupe pour leur sortir le même mensonge, et leur donner de nos nouvelles. Ils vont s'inquiéter sinon. J'ai déjà envoyé un sms à Paul, Malcolm, et des potes du foot.
Moi : oui, tu as raison. Je vais le faire là.
J'étais tellement obnubilée par le fait de vouloir retrouver mes parents que j'en avais complètement oublié mon lycée, les cours, mes amis et tout le reste. Heureusement, Elias était là. Il pensait vraiment à tout cet homme-là. En plus d'être un bon combattant, c'était un penseur très cultivé et un bon père pour David.
David : les professeurs nous enverront les cours par mail selon lui. Cela ne devrait pas être trop dur de rattraper, mais il faut quand même le faire, on a le Bac en fin d'année !
Moi : oui, c'est sûr. Je n'y pensais plus, j'étais tellement dans notre quête et mon acquisition d'expérience au combat que j'en ai oublié mes amis et le lycée, tu t'en rends compte ? C'est quand même fou !
David : non, ce n'est pas fou. C'est seulement que tu n'as pas la tête à ça et cela se comprend Bécca.
Moi : hmhm. On arrive bientôt ?
David : dans un quart d'heure je pense. Faudra que tu m'indiques la route quand on entrera dans le village.
Moi : pas de problème.
Je me mis à envoyer des textos aux filles d'abord Caroline, Noémie et Mathilde qui me répondirent de bien profiter, de ne pas faire de bêtises avec David, que j'allais leur manquer et qu'elle retenait comment je les avais lâchée. Je me retins de rire, et je m'excusai une dernière fois en leur répondant. J'envoyai ensuite un sms à mon petit Nathan qui allait lui aussi beaucoup me manquer. Il me répondit : « ah oui, David m'a dit, c'est comme ça que tu me lâches ? Je vais faire quoi maintenant en cours ? Tssss, bon profite bien princesse ! Ne m'oublie pas ! Et à bientôt, bisous ».
On est d'accord, hein ? Ils sont tous fous dans ce lycée, mais c'est les premiers bons amis que je me fis en arrivant dans un nouveau lycée.
A travers la vitre, je commençai à reconnaitre quelques paysages et le village se dessina sous mes yeux petit à petit.
David : nous y voilà !
Moi : enfin ! Maintenant, alors... Que je me rappelle... Il faut qu'au rond-point, tu tournes à gauche. .. Oui là, et tu continues tout droit pendant 5km.
David suivit mes instructions à la lettre.
Moi : Voilà... Maintenant, tu tournes à droite, puis à gauche, et encore une fois à gauche...Maintenant, c'est tout droit jusqu'au bout du chemin.
J'aperçus enfin le petit chemin de terre et de gravillons qui amenait chez mon grand-père. Les pneus firent un bruit familier lorsque David s'engagea sur celui-ci.
David se gara près de l'entrée. Je vis un rideau d'une fenêtre se relever et j'entendis la porte d'entrée en bois s'ouvrir. Je sortis de la voiture tout comme David. La personne s'approcha de nous et fut surprise de ma vue. Je souris e courus dans ses bras.
Moi : Bonjour grand-père !
#Commenter, Voter, Donner vos avis sur ce chapitre! j'ai perdu beaucup de temps à le retaper donc voilà, j'espère vous l'apprécierais 😃
#Pensez-vous que le grand-père de Rébécca a des réponses sur la situation ?
#Merci à tout ce qui me lisent, suivent, votent et commentent!
#j'ai finalement retrouvé ma connexion internet ! Enfin! 😃
VOUS LISEZ
Un monde de Penseurs : Rébécca (Tome1) [EN REECRITURE]
FantasyDepuis sa naissance, Rébecca vit entre deux mondes : celui des Hommes et celui des Penseurs. Pendant des années, le monde des Penseurs n'avaient pas affecté sa vie jusqu'à ce qu'un simple déménagement vienne tout chambouler. Une nouvelle école, de...