XXVIII

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La douleur ne disparaît jamais, on apprend juste à vivre avec.
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il y a une vidéo après l'image, bonne lecture

Je m'assois quelques mètres plus loin pour reprendre mon souffle et sécher mes larmes.
Qu'est-ce qu'il lui a prit ? Il a déversé sa haine sur moi. Je sais que je suis la source de tout ce qui nous arrive, je me déteste de plus en plus.

Subitement une idée me vient à l'esprit, j'ouvre mon sac et y sors un papier plié en quatre. Je n'ai pas besoin d'eux pour m'y rendre, je suis une grande fille à présent et je dois résoudre ça toute seule, tout ce que j'ai produit. Je le déplie et l'observe attentivement, le second cercle je dois m'y rendre.

**

Après avoir demandé mon chemin à plusieurs personnes, j'arrive enfin je l'espère au second cercle.

Un parc pour enfants, vraiment ?
Pourquoi m'amènerait-elle ici ?

Je m'assois tout de même sur l'un des bancs, le vent souffle fort aujourd'hui mais cela n'empêche pas aux enfants de venir s'amuser.
Mon regard se pose sur une mère qui surveille sa fille attentivement, avoir un enfant est la plus belle chose au monde pour une femme selon moi, donner la vie c'est exceptionnel, enfin quand tous se passe normalement..

Mon regard divague sur plusieurs groupes d'enfants, certains font de la balançoire d'autres du toboggan tout en rigolant. J'aurais aimé rester jeune toute la vie, ne jamais à avoir affronter de problèmes.
Peter pan avait raison, grandir ça craint.

J'aperçois une fille au loin qui me semble familière, sans réfléchir je me lève et marche en sa direction en ne la lâchant pas des yeux.
Elle se retourne subitement vers moi alors que mon corps percute quelque chose ou plutôt quelqu'un merde. Je la lâche du regard et me concentre sur la fille que je viens de bousculer, je la relève en m'excusant, heureusement elle ne pleure pas.
En relevant la tête je ne la trouve plus, elle s'est volatilisée.

Je pense finalement m'être trompée d'endroit.

**

Je parcours les allées que je connais comme ma poche maintenant, à gauche puis à droite, me voila devant lui. Je m'assois sur les gravillons, de la pelouse aurait été plus confortable.

J'ai beaucoup de mal aujourd'hui, plus que toutes les autres fois, je me sens encore plus faible.

- Il m'a envoyé une gifle en pleine gueule, je ne me l'étais jamais avoué jusqu'à présent. J'ai cette souffrance en permanence et ça me ronge au fil du temps, le temps passe et rien ne change Harry. Je souffle un long moment et reprends,
Je n'arrive pas à me relever et toutes ces énigmes ne font qu'aggraver les choses, je suis une créature maudite tu le sais ça ? je ne vois pas ce que je fais encore ici, ma place n'est pas ici. J'ai détruis une vie, là tienne, en voulant commencer ce jeu merdique. Je suis désolée pour tous, dis-je en sanglotant.
Putain Harry c'est moi qui aurais du mourir à ta place.

Point de vue Paul

Léa s'est enfuie en claquant la porte derrière elle, Putain qu'est-ce que j'ai foutu.

Je n'ai pas le temps de me remettre les idées en place que Luke vient violemment écraser son poing contre ma joue, je m'effondre par terre ne faisant apparement pas le poids contre lui. Il revient à la charge et m'attrape par le col de mon tee-shirt, son regard est sombre je peux y discerner de la fureur. Je ne l'ai jamais vu dans cet état, même lorsqu'il s'est battu à cette soirée il y a quelques semaines.

- Comment oses-tu lui parler de la sorte espèce d'enfoiré dois-je te rappeler qui t'as relevé alors que t'étais en train de crever ! Tu te laissais mourir et elle a été là pour toi, tu as pensé à elle une seule fois ? Ce qu'elle ressentait au plus profond de son âme. Même si elle laisse paraître un sourire t'as été naïf de croire qu'il était vrai. C'était quand la dernière fois que tu l'as entendu rire dis-moi Paul ! Bien trop longtemps à mon goût, mais toi tu t'en contre fou tu ne penses qu'à ta petite personne.

Il s'apprête à me frapper une nouvelle fois mais Cassandre lui supplie d'arrêter, je ne bouge pas le laissant faire, je dois payer. Il me lâche finalement par terre comme un stupide objet n'ayant aucune valeur, je remercie Cassandre à cet instant.

Il s'en va sans prêter attention à mon état, Cassandre se précipite sur moi pour me venir en aide.

Tout ce qu'il a dit est malheureusement vrai je ne peux le contredire, j'ai agis comme une pauvre merde.

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OUIJAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant