N E U N

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Il arrêta la voiture devant un hôtel. Je ne compris pas, car nous ne devions pas dormir.
Il avait niqué la logique, là.
Il posa son regard sur moi puis me dis :

"Juste le temps de mettre au point."

Mettre au point quoi ? Je ne le saurait pas, je me contentai de le suivre.
Nous pénétrions dans la chambre, il se laissa tomber sur le lit, gardant les yeux ouverts.
Je me contentais de faire les cents pas. Cet épisode avec le blond me trottait dans la tête sans jamais s'arrêter. Je n'arrivais pas à me le retirer. J'avais eu tellement peur qu'il me laisse avec lui, mais non. Minho m'avait sauvée. Je me demandais sérieusement pourquoi il faisait tout ça pour moi et...

"Arrête de tourner comme ca, tu me donne le tournis."

Je m'arrêtai sec puis posai mon regard sur lui. Il s'était redressé en position assise. Il me fixait de ses iris sombres, visiblement amusé.

"Quoi ? je dis, agacée qu'il me regarde comme ça.
- Rien, t'inquiètes."

Je levai les yeux au ciel et le rejoint sur le lit. Nous fixions le mur d'en face depuis un moment quand il m'annonça :

"Bon, je vais chercher à bouffer."

Il se leva et sortit. Je le trouvai bizarre depuis que nous étions partis du parking. Il devait être sûrement frustré et en colère car nous n'avions pas trouvé l'antidote. Je haussai les épaules et attendis qu'il revienne. Mais cela faisait presque une heure, et toujours rien. Je commençais à m'inquiéter. Mais me disait qu'il reviendrais. Mais au bout de deux heures, je regardai où il était
Dans l'hôtel, revenant. Il était dans le couloir qui menait à la chambre.
Enfin, juste pour deux trucs à bouffer, en plus. Quand un bruit sourd et fort résonna dans ma tête et je fus projetée violemment contre le mur. Mon dos heurta très violemment le mur, et je retombai, totalement sous le choc, sur le sol. Je restais sur le ventre, visage face contre terre, ne pouvant plus bouger. Mes oreilles sifflaient un IIIIIIIHHH très aigüe. J'étais totalement sonnée et perdue, ne sachant pas ce qu'il s'était passé. Je redressai la tête, un peu noircie par des sortes de cendres. Je m'assis, mon regard analysant les alentours. Tout avait été détruit, des poutres tombaient sur le sol, une odeur de fumée emplissait mes narines, une chaleur très forte m'entourait et l'air était lourd, chargé de cendre et autres rendant ma respiration difficile. Je compris alors : une explosion. On avait voulu faire sauter l'hôtel. Je me relevai après des efforts surhumain et forçais mes jambes à avancer. Je soulevai un peu une petite poutre qui était en diagonale, barrant le chemin. La poussière qui fut soulevée me fit tousser bruyamment. Je continuais ma route, m'inquiètant pour mon coéquipier. Au dernières nouvelles, il était dans le couloir. L'endroit qui avait été sûrement le plus touché. Il restait très peu de murs et la porte avait disparue. J'allai dans le couloir, enjambant les petits restes de mur. Le couloir était dans le même état que la chambre, si ce n'était pas pire. Il y avait même des flammes à certains endroits, rendant l'air encore plus difficile à respirer qu'il ne l'était déjà. Je cherchais Minho des yeux.

"Minho ?"

Ma voix était aussi rauque que l'air était lourd et chaud. J'avançais un peu dans le couloir carbonisé et détruit. La panique me gagnait peu à peu, voyant que Minho était aux abonnés absents.

"Minho ?"

Je remontais le couloir et vis quelqu'un allongé sous une lourde poutre. Je reconnu directement ses cheveux. Comment ? Je ne le savais pas, mais j'ignorais ce détail.
Je me précipitai... Enfin, j'accélèrai de 0.02 secondes pour aller un peu plus vite vers lui. J'étais faible et mon corps avait pris un sacré coup en se tapant aussi fort contre le mur. Je m'agenouillai à ses côtés.

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