A C H T Z E H N

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PDV Andréa


Mon corps tomba sur le sol froid en béton, comme celui d'une poupée de chiffon. Je sentais la douleur des nombreuses blessures qu'il m'avait fait enduré.

Coup de couteaux, coup de poing, et j'en passe.


Je me sentis soulever et je croisai son regard. Ses yeux bleus remplis de mesquinerie.

Sa chevelure blonde était toujours aussi bien coiffée.

Ses lèvres firent soulevées par un rire en coin. Mes baskets touchèrent le sol et je sentis mon dos être plaqué contre le mur derrière moi.


"Lâ... Lâche-moi..."


Je sentais les larmes agresser mes yeux et ma voix se briser à chacune des syllabes qui franchissaient mes lèvres.

Le blond se pencha vers moi et je sentis ses lèvres bouger près de mon oreille.


"Je peux te tuer, poupée, mais j'aimerais que tu te laisse faire. Sinon tu peux dire adieu à ta chienne de vie.

- Je te permets pas...

- Comment tu la qualifierai toi ? Dois-je te rappeler ce que tu as fait pour être ici ?

- Comment ?

- Je sais tout de toi, poupée."


Je sentis ses mains entourer mes hanches alors qu'avec le peu de force qui me restait je tentais de le repousser.


"Résister ne sert à rien."


Puis c'est alors que ses lèvres vinrent se coller aux miennes, son muscle rose viola mes lèvres pour s'introduire dans ma bouche et retrouver ma langue, sa semblable. Tant de dégoût en un contact que je le poussai de mes deux mains. Les larmes coulaient à flot sur mes joues, à cause de la peur, de la détresse que je ressentais à ce moment. Comment pouvait-il me faire ça ? Que lui avais-je fait pour mériter ça putain ? Était-ce à cause ce passé souillé ? Mais n'avais-je pas assez souffert de ça ? N'avais-je pas déjà assez payer mes actes ?

Il tituba un peu en arrière avant que je marche en direction de la porte de fer qui était face à moi. J'allais l'atteindre quand quelque chose entoura mes chevilles pour me tirer d'un coup en arrière. Mon corps partit en avant et mon torse heurta de plein fouet le sol de béton gelé, me coupant la respiration sous la brutalité du choc. Puis je glissai sur le sol, le blond me redressa de force et je sentis son buste contre le mien. Il me tourna brusquement et je lui fit face, là, assise sur le sol, en sanglots. J'avais tellement peur de ce qu'il était capable de me faire.

Ses mains quittèrent mon dos pour se retrouver sur mon ventre, passer son mon sweat et le contact de ses mains contre ma peau me procura des frissons, des frissons de dégoût. Il me poussa pour que je sois allongée. J'avais tellement peur que j'en était pétrifiée, seuls mon ventre et mes épaules subissaient les secousses des sanglots violents auxquels j'étais victime. Il se mit à quatre pattes au-dessus de moi. Je ne pouvais pas le repousser, puis ses lèvres dégueulasses vinrent se poser sur mon cou pour me marquer.

Puis le bruit de grincement que faisait la porte en s'ouvrant se fit entendre. Je pleurai encore, pour manifester ma détresse. Mon agresseur releva la tête d'un coup puis son visage se tourna sur le côté et son nez se mit à saigner. Il avait dû se prendre un violent coup. Puis quelqu'un empoigna le col de son haut et le souleva, le blond se reprit un coup violent et fut jeté contre le mur qui se trouvait derrière mon agresseur. Puis je sentis une main dans la mienne et une autre me redressa. Je croisai son regard. Ses yeux bridés marron croisèrent les miens et mes sanglots redoublèrent car toute ma peur laissait place au soulagement.


"Minho..." je soufflai.


Je réalisai à quel point il m'était devenu indispensable. Mes bras entourèrent son cou et ma tête se posa sur mon épaule, je pleurais toujours mouillant son épaule. Ses bras protecteurs entourèrent le bas de mon dos et son torse se colla au mien.


"Andréa..." il souffla dans mon oreille.


Je venais enfin de le retourver. L'homme qui avait mon coeur entier entre ses mains.


Je ne pouvais pas rêver mieux et c'est alors que je sentis quelque chose piquer mon épaule. Je me détachai de Minho et retirai l'objet. Il y avait la moitié de liquide transparent encore à l'intérieur.


Je tournais et vis qui avait fait ça. Je la fixai quelques secondes avant de sentir mon corps me lâcher et le noir se faire autour de moi.

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