Insomnia

N E U N Z E H N

PDV Minho

Je vis Andréa tombée à terre près de moi, les yeux encore ouvert.

"Andréa ? Tu m'entends ?"

Ses yeux bougeait rapidement, comme cherchent quelque chose.

"Minho ? Où es-tu ?"

Je ne compris pas : j'étais juste au-dessus d'elle. Elle bougeait en étant allongée, et je passai ma main sur sa joue.

"Je suis là, don't worry...
- Je... Je te vois pas..."

Sa voix reflétait la panique. J'étais perdu aussi : ses yeux regardaient mon visage.
Mes yeux quittèrent Andréa pour se poser sur Jo, regardant la scène sans bouger.

"Pourquoi ? Pourquoi tu lui as fait ça bordel ?" je lui criai.

Elle se contenta de me regarder, il ne m'est fallu pas plus pour que je me lève et aille vers elle. J'empoignai le col de son t-shirt et la soulevai.

"Pourquoi tu fous la merde comme ça hein ? Maintenant dis-moi ce que tu as fait à Andréa !
- Je l'ai piqué, me dit-elle d'une voix ressemblant à celle d'une bourrée.
- AVEC QUOI BORDEL DE TA RACE ?!!
- Maintenant qu'elle voit plus, elle est innofensive. Pourquoi tu la tue pas ?"

Mon sang ne fit qu'un tour et mon poing heurtant son nez. Du sang coulait de celui-ci alors que je le jetais en arrière. Jo tomba mollement sur le sol. Je le tournai vers Andréa et la levai.

"T'inquiètes, je lui dis, on va trouver une solution, ok ?"

Elle hocha la tête puis nous sortîmes de cet endroit. Nous allâmes dans la rue et nous asseyâmes sur le banc dans un parc qui se trouvait sur une colline escarpée qui devait datée du Moyen âge, vu les restes de mur qu'il restait.
Andréa serrait de toute ses forces ma main et me regardait sans me voir.

"Minho...
- Oui ?
- Promets-moi de ne plus me laisser... Sans toi je... Je peux pas..."

Une larme roula sur sa joue et je m'empressai de la sécher avec mon pouce. Je caressai les cheveux d'Andréa avant de frôler ses lèvres avec les miennes. Elle colla son front contre le mien puis scella nos lèvres ensemble. Des frissons parcoururent mon échine. Mes yeux se fermèrent pour me faire profiter pleinement du baiser. J'aimais tellement ces contacts-là, si doux et fougueux à la fois.

PDV Andréa

Quand mes yeux s'ouvrirent, après le baiser, la lumière m'agressa la rétine. Et je distinguai le visage de Minho juste devant moi. Rien n'était plus noir désormais : ma vue était revenue.
Je souris à Minho avant de le prendre dans mes bras pour me sentir encore en sécurité. Il devina que je revoyais puis ses bras se refermèrent sur mon dos.

"Le joueur 16 a été éliminé, il ne reste plus que 4 joueurs à présent. La fin est proche."

Je me détachai de Minho et regardai qui il restait.

"Putain de merde... je lâcha.
- Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?
- Un des derniers joueur, c'est Jo. On est foutu.
- Mais pourquoi tu dis ça ? On est deux contre une.
- Oui mais ce que tu ne sais pas c'est que-"

Je fus coupée par une détonation. Minho et moi tournâmes la tête à l'unisson et je vis la blonde arriver dans notre direction. Un trait de sang séché prenait place entre sa narine et sa bouche.

"SALUT SALUUUUUT !" lança-t-elle d'une voix de cinglée.

J'échangeai un regard avec Minho puis nous partîmes du banc : ils avaient deux armes et nous aucune.
Nous courrions comme des fous. Nous atteignîmes un coin caché derrière des épais buissons. Nos respirations étaient saccadée.

"Andréa, écoute moi.
- Quoi ?
- On doit se séparer.
- Tu rigole ! Je reste avec toi !"

Il encadra mon visage entre ses mains et ancra son regard dans le mien.

"Andréa, si on se sépare, on a plus de chance contre elle !
- Mais non, Minho me laisse pas...
- Je ne t'abandonne pas, Andréa... Ne t'inquiètes pas, on se retrouvera ok ?"

Je hochai la tête lentement et ses lèvres douces embrassèrent les miennes. Puis il me sourit avant de se relever et de partir en courant. Je le regardai puis me résignai au fait que j'étais désormais seule. Je voyai à travers le buisson Jo, tenant son flingue, elle passait non loin de moi.

"Minho ! Andréa ! Je sais que vous êtes lààààà !"

Elle disparu de mon champ de vision. Je sentais la panique en moi, prendre presque le dessus sur la fatigue. Mon corps était encore engourdi par les nombreux bleus ou marques sur mon corps, mais je luttais contre ça. Je me suis relevée et ai foncé tête baissée à travers le parc. Je courrais comme une folle puis atteignit une sorte de pente mal foutue. Mais je l'ai emprunté, aucune autre issue ne m'était ouverte.
Je l'ai monté à quatre pattes, tellement la pente était rude, m'accrochant aux pierres qui me tombaient sous les mains. J'atteignis finalement le haut et courru, ignorant mes poumons en feu et la douleur de mes jambes. C'était une forêt. Une putain d'immense forêt où j'étais tombée.

"Putain, merci je sais pas qui..." j'ai soufflé en m'arrêtant.

Des arbres aussi haut que des buildings emplissaient l'horizon. N'écoutant que mon instinct de survie, et décidant de faire confiance à Minho, je me suis enfoncée dans cette étendue verte.
Les branches me tailladaient le visage par petits traits rouges. J'avais tellement chaud dans mon sweat après avoir courru que j'ai pris la décision de le retirer.
Merci à ma tante de m'obliger à toujours porter un débardeur.
Désormais en débardeur noir, les branches taillaidaient également mes bras nus.
J'ai lancé en l'air mon sweat en l'air et il s'est accroché haut dans un arbre : Jo ne le verrai sûrement pas. Encore fallait-il qu'elle est juste l'idée de monter la pente, et ça, c'était pas gagné.
Je continuais de m'enfoncer dans cette forêt lorsque un tronc d'arbre à ma droite fut touché par quelque chose, donc une partie fut transformé en trou et des éclats s'envolèrent. Mes yeux s'ouvrirent comme des billes et je fis volte face. Jo arrivait, son arme pointée sur moi. Je restais face à elle, ne pouvant plus bouger.

"Tiens tiens... Ma poupée d'amouuur !
- Je... Je suis pas ta poupée !"

Elle atterit à seulement quelques millimètres de moi. Elle laissa tomber son flingue au sol.

"Je ne te ferais aucun mal, me dit-elle sur un ton plus posé.
- Et pourquoi ? Vas-y, tues moi. De toute façon, plus personne ne se préoccupe de moi.
- Si il y a une personne.
- Et qui ?
- Minho."

Elle me regardait droit dans les yeux. Bien-sûr que je savais que Minho m'aimait, mais je ne savais pas pourquoi, je ne voulais pas y croire. J'avais été trop déçue par le passé alors j'avais désormais un blocage en amour.

"Je vais pas te tuer, Andréa. Ça sert à rien. Je... Pfff... Je devrais, oui, mais je peux pas."

Je la fixais sans rien dire, car il n'y avait rien à dire. Et j'ai fait quelque chose. J'étais bien obligée de le faire, sinon j'étais sûre qu'elle le ferai.
Je me suis baissée, ai pris l'arme, l'ai dégainé, l'ai armé et ai tiré.
J'ai regardé, de marbre, le corps de Jo tomber sur le sol alors que le bruit de la détonation s'est élevé dans les airs.
J'ai reçu ma dose d'adrénaline, ai jeté l'arme sur le sol, ai regardé une dernière fois mon adversaire avant de repartir sans rien dire.