S I E B Z E H N

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PDV Minho


Pourquoi ? J'avais enfin réussi à lui témoigner ce que je ressentais depuis un moment, et voilà, il fallait que l'on soit encore séparés.

Était-ce un signe du destin ? Si ça l'était, ce destin était un beau connard. Je sais que mon passé était souillé, que je n'étais pas la personne qu'il fallait aimer. J'avais décidé depuis longtemps d'effacer toutes traces de sentiments et d'amour chez moi... Et maintenant que j'avais repris goût à ce sentiment, tout se liguait contre moi... Comme pour m'empêcher d'être heureux.

Je savais ce que j'avais fait, mais était-ce vraiment une raison pour m'avoir mis dans ce jeu de merde et m'empêcher d'aimer ? Était-ce seulement une putain de raison de sa race ?


Andréa... Ce prénom qui tournait en boucle dans ma tête, la personne qui parvenait à me faire aimer à nouveau, cette fille qui était comme une drogue pour moi, une personne indispensable.

Mais une personne qui m'avait été arrachée violemment, une personne que quelqu'un m'avait prise pour m'empêcher d'aimer à nouveau.

Et j'allais trouver ce fils de chienne et le tuer de mes mains.


"Minho, viens putain ! Bouge ton cul de là et aide moi !"


Mes yeux se posèrent sur la blonde qui essayait de passer par-dessus un muret en béton. Je ne bougeai pourtant pas, ne sachant pas si m'allier à elle était une bonne chose.


J'avais comme un mauvais pressentiment à son égard. Un vraiment très mauvais.


Mais je l'aidai finalement avant de passer moi aussi de l'autre côté du muret. Nous étions atteris dans un chantier abandonné avec une immense grue en son centre. Le bâtiment en arrière plan était en cour de construction.


"Jo, tu vas me dire comment tu sais qu'on doit venir ici ?"


Ses deux yeux dont le bleu clair ressortait encore plus sous la lumière de la lune, se posèrent sur moi.


"Trop compliqué à expliquer, suis-moi juste et fais pas de bruit... Prends ça aussi."


Je pris le flingue à la volée et nous allâmes dans le bâtiment. Je la suivais dans les escaliers qui menaient sous le bâtiment. Il faisait sombre et je ne voyais même pas mon propre nez. Une main prit la mienne, et je me dégageai d'un geste brusque.


"Me touche pas, salope ! je lui chuchotai.

- Tu m'en veux toujours alors que je t'ai sauvé la vie ?

- T'as abandonné Andréa, je te rappelle, alors contente toi de la retrouver et c'est tout !"


Elle souffla puis je suivis le bruit de ses pas.


"Attention à pas te prendre-

- AÏEUH ! je vociférai après m'être cogner le nez dans un objet de fer.

- ... La porte..." continua Jo.


Je me massai le nez puis Jo m'indiqua :


"J'ouvre la porte..."


Un fin halo de lumière éclaira le visage de la blonde, et la porte s'ouvrit en grand. C'est là que je vis cette horreur, l'horreur qui ne pouvait être qu'un cauchemar...

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