D R E I Z E H N

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Chapitre spécial flashback

Quelques années auparavant, Lyon, France

Elle garde la tête baissée, voulant se faire oublier. Elle traverse le flot de personnes qui est à contre sens par rapport à elle. Quand, soudainement, une force inconnue la pousse dans une ruelle adjacente. Elle sent que son corps est plaqué contre le mur, puis la personne face à elle pose sa main sur le mur près de sa tête, afin d'être sûre que la jeune fille ne peut pas fuir. Cette dernière commence à se poser des milliers de questions. Le visage de cet agresseur lui apparaît enfin après un long moment. Cheveux d'un blond clair, yeux perçant émeraudes.

"Tu as repensé à ce que je t'ai demandé ?"

Cette voix résonne dans sa tête comme une annonce horrible. Elle le scrute de ses yeux puis dit :

"Je ne sais pas si c'est une vraie bonne idée... Kyle."

Ce Kyle la détaille longuement de ses deux émeraudes avant d'insister :

"T'es sûre ? Tu ne m'as pas dit que tu as besoin d'argent ?"

La jeune fille se mord la lèvre inférieure puis hésite. Doit-elle le faire ? Doit-elle en arriver à ce point pour gagner un peu d'argent ?
Mais en même temps, sa mère a besoin d'elle.
Un dilemme se présente devant ses yeux. Mais elle consentit même si elle n'ai pas sûre de son choix :

"C'est d'accord. Je le ferais."

Kyle sourit de toutes ses dents blanches parfaitement alignée, puis lui dépose un léger baiser sur le milieu de front :

"Tu vois ? Tu fais le bon choix, petite."

Peu après, Lyon, France

Elle rabat sa capuche. Ses mains trouvent les poches de sa veste puis elle pousse la porte de la banque. Elle sent qu'elle ne devrait pas le faire. Mais sa mère plonge de plus en plus. Elle doit le faire pour elle.
Elle arrive devant la femme au guichet puis sert fort l'engin qui se trouve entre ses doigts.

"Je peux vous aider, mademoiselle ?"

La jeune fille hésite vraiment puis se décide :

"L'argent de la banque, maintenant."

La femme derrière le comptoir la dévisage longuement avant de lui dire :

"Mademoiselle, êtes-vous sûre d'être au bon endroit on peut-"

Elle pousse un cri aigüe au beau milieu de sa phrase en voyant que la jeune fille a dégainé son flingue et le pointe désormais sur elle.

"J'ai dis : maintenant !"

La jeune n'est pas à son aise dans un tel moment, ses mains glissent et manquent de faire glisser le flingue. Alors elle s'y accroche, car elle n'a plus rien d'autre pour le faire. Elle ne peut plus reculer. Elle pose ses deux émeraudes sur la femme qui est devenue blème.

"Bougez votre cul avant que je vous transperce le crâne !"

Les autres personnes de la banque se mettent à paniquer.

"Assis et mains sur la tête !" hurle l'ados en pointant son arme sur eux.

Ils s'exécutent tous comme des robots programmés, elle peut alors reprendre où elle en était avec la secrétaire.

"Vous avez pas compris ? Dépêchez-vous !"

La femme se hâte, toute tremblante, puis disparaît derrière. La jeune fille pose ses yeux sur les autres gens. Mais cela ne lui fait rien, bizarrement. Ils sont tous des riches qui peuvent payer des soins médicaux. Si elle est là, c'est pour sa mère. Pas pour ces riches de merde. Elle voit une femme avec un sac Givenchy, et de l'or autour du cou. Le dégoût prend la jeune fille. Comment osent-ils exiber leur richesse comme ça ?
La femme du guichet revient, coupant la braqueuse de ses pensées.
Un sac remplit, voilà ce que lui offre la femme. L'ados se hâte e vérifier et voit pleins de liasses dans ce sac. Elle croit rêver. Elle n'a jamais vu autant d'argent de sa vie. Mais alors qu'elle s'apprête à prendre possession du sac et de s'enfuir avec, quelqu'un l'attrape par derrière. Elle se retourne et lui flanque une droite des plus violentes. L'homme se tient de le nez, d'où du sang suinte, puis se penche en avant. C'est l'un des riches.

"Quand on ne sait pas se défendre, on attaque pas, bande de riches écervelés !" leur crache-t-elle à la figure.

Elle s'éloigne du guichet, pointant son arme sur eux. Ils la regardent tous avec mépris car elle braque. Avec un mépris car ils sont riches et pas elle.

"Vous êtes de sales crevards pour exiber votre argent comme ça. Arrêtez de me regarder avec cet air hautain juste car je braque. Vous en me connaissez pas. Vous ne connaissez pas mes intentions. Je ne vous tuerai pas. Je veux juste de l'argent pour les frais médicaux de ma mère. Mais ça, vous ne connaissez pas. Vous êtes nés dans tout ce fric et vous y resterez."

Elle tire alors une balle dans le plafond, prend le sac, puis s'enfuit.

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