Lui... Antoine Griezmann ~ Tome 1

CHAPITRE DIX

_Je n'ai jamais... frappé mon frère ce soir.
_Je crois que ta bouteille est vide...
_Oups... Ah bah je vais en chercher une autre... Bouge pas...
_Pourquoi t'as frappé ton frère ?
_Il m'a dit un truc... En théorie, je sais pas si il a raison...
_Il a dit quoi ?
_Que j'étais une salope...
_Oups...
_Bon à toi...
_Je n'ai jamais... eu un faible pour fille avec qui je ne peux pas sortir...
_Elle s'appelle comment ?
_Ahah... Révèle moi une info et je te dirais...
_Ok. Je n'ai jamais... trouvé une personne dans cette pièce totalement canon...
_Ma bouteille est vide, je peux pas boire...
_Bois dans la mienne...
_Je n'ai jamais eu envie d'embrasser la personne en face de moi...
_Laisse moi un peu de bière, je dois boire aussi...
_Et si on laissait tomber l'alcool ?

Au réveil, mes souvenirs de la soirée après celui là sont plutôt vagues. Allongée dans le canapé, je tente de me rappeler, mais Antoine me fait revenir à la réalité. Il a fait tomber quelque chose dans la cuisine. Je cours immédiatement afin de voir ce qui se passe, et je le découvre en plein atelier cuisine. Il me lance tout de suite un sourire innocent avant de regarder par terre en haussant les épaules.

_De base, je faisais des crêpes, mais c'est un peu partie en couilles.
_Je vois ça...
_T'inquiète, je vais nettoyer, mais je préfère laisser les ufs par terre pour le moment, au cas où je fais encore tomber quelque chose.
_Fais comme tu veux. Bon je vais me doucher moi.

Je retourne dans la cuisine une fois prête, histoire de vérifier si il n'y a pas eu d'autres dégâts, mais heureusement, non. J'assiste juste au lancer de crêpes d'Antoine, ce qui est vraiment drôle.

_Tu veux en coller une au plafond ? Ça te suffit pas le sol ?
_Je fais jamais les choses à moitié. T'es bien placée pour le savoir...
_Au fait, pour hier soir je...
_T'inquiète pas, tout est déjà oublié. On en parle plus.
_Merci, c'est gentil.
_T'inquiète, c'est normal. Bon, on mange ?
_Oui, je vais mettre la table. Si tu peux me donner les assiettes, elles sont derrière toi.
_Léa mange avec nous ?
_Je pense pas, elle dort encore.
_D'accord. Tu comptes lui parler de ce qu'elle a vu ?
_Pas si elle m'en parle pas.

Je ne suis même plus sûre de ce qu'elle a vu. En fait, avant de passer devant sa chambre, je ne me rappelais même plus qu'elle était déjà rentrée. Je devais être bien bourrée hier soir. J'ose à peine imaginer ce qu'il s'est passé. En plus Antoine ne m'aide pas, puisqu'il ne veut pas en parler. Mais peut être que Léa pourra m'en dire plus.

_Au fait, mon frère vient sur Paris aujourd'hui, donc tu seras débarrassé de moi.
_Tu pouvais rester, il y avait aucun problème.
_Oui je sais, mais t'as des choses à régler avec Léa, je préfère vous laisser.
_Merci c'est gentil.
_Bon, je peux te laisser débarrasser le temps que j'aille me doucher ?
_Oui pas de soucis.
_A toute.

Antoine m'embrasse la tempe avant de quitter la pièce. Qu'est-ce qu'il s'est passé pour qu'il fasse ça ? J'ai vraiment besoin que Léa se lève là ! Oh mince ! Il est déjà cette heure là ? Je suis en retard !

_ANTOINE !
_Oui ? Je suis dans ta chambre, tu peux entrer.

J'ouvre et vois Antoine en caleçon. Bon je dois avouer que cette vue ne me déplaît pas, bien au contraire, mais je veux pas qu'il me grille en train de le mater, la honte sinon. Enfin, hier je lui ai dit que j'étais attirée par lui donc il doit se douter que je matte mais bon...

_Tu voulais ?
_Tu pars bientôt ?
_Dans quelques minutes, pourquoi ?
_Ça t'ennuierait de me déposer quelque part ?
_Non pas du tout, je rassemble mes affaires et on y va.
_Merci tu me sauves la vie. Parce que appeler un taxi un dimanche c'est juste pas possible, et j'ai toujours pas récupéré ma voiture.
_T'inquiète, no problem.
_Bon, je vais t'attendre là bas, c'est mieux.

Je retourne dans le salon, et essaye de ranger un peu le canapé, parce que si Léa trouve la pièce dans cet état, je risque de passer un mauvais moment. Je veux pas lénerver encore plus contre moi. Rapidement, Antoine apparaît et on sort donc, direction sa voiture. Il démarre rapidement et j'entre l'adresse dans le GPS. Le trajet est assez rapide, et lorsque l'on arrive, Antoine s'arrête devant la propriété.

_Tu vas où au fait ?
_Repas chez mes parents.
_Ca va aller ?
_Je sais pas, on verra bien.
_Si jamais, appelle moi je viendrais te chercher y a pas de problèmes, tu le sais.
_Oui, merci Antoine, bon, si tout va bien, à demain.
_A demain.

Je lui embrasse la joue avant de descendre et le regarder partir à toute vitesse avant de sonner. Il manquerait plus que mon père puisse voir sa voiture dans la caméra de l'interphone. Rapidement, j'obtiens une réponse et les grilles s'ouvrent. Je jette un coup d'il sur le grand jardin, nos jeux d'enfants toujours présents. Et dire que je suis déjà beaucoup trop grande pour faire de cette balançoire. Oui, quand je viens chez mes parents, j'ai tendance à être très nostalgique. C'était la belle époque, avant tout ça.

C'est ma mère qui me change les idées en m'ouvrant la porte. Elle me regarde avancer, toujours aussi rayonnante.

_Comment tu vas ma petite fée ?
_Bien et toi maman ?
_Ca va. Comment tu es venue ?
_Je me suis fais déposer.
_Et ta voiture ?
_Elle est toujours au garage. Je la récupèrerais sûrement après l'euro si Léa n'y va pas.
_Sinon donne moi les clefs, j'irai moi. Bon, les garçons ne devraient plus tarder. Dylan fait je ne sais quoi en haut, et ton père passe un coup de fil dans son bureau.
_On sera que tous les quatre ?
_Oui, tu sais bien ta sur n'est pas là.
_Je pensais que tu aurais invité la famille.
_C'était prévu, mais suite à ce qu'il s'est passé hier, j'ai désinvité tout le monde. On a besoin de se retrouver en petit comité pour régler certaines choses. Je veux qu'on finisse cette journée tous en bon terme.

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Les comptes seront-ils réglés suite à ce repas ?
Antoine devra-t-il intervenir ?

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