Une blessure d'amour

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   Une jeune femme pas plus âgée que vingt-cinq ans, a été ma nouvelle rencontre dans un des jardins au bord du fleuve. Elle est d’une beauté phénoménale.  La joue un peu arrondi tout comme sa forme, elle avait de longues tresses coiffées avec soin. De teins claire satiné, elle frappait comme une lance pierre à l’ œil même à des cieux d’elle. Dans sa robe ovale blanche elle avait l’allure d’une reine, sans omettre ses yeux noirs foncés scintillants.
  Pour quelle cause je ne sais point, ses beaux yeux brillaient et leurs rochers fragiles comme des œufs  donnaient une source d’eau. Sa beauté s’est cachée. Sa beauté s’est cachée derrière un visage poissonneux de chagrin et proclamant la joie d’une douleur funeste. A l’a voir, aussi désespérée qu’elle soit, elle n’avait d’yeux que pour ses larmes et y trouvait son bonheur. La nature, le vent, les oiseaux, les feuillages, les cépées, la verdure, le fleuve et ses poissons et même les pierres participaient à la chorale de son épreuve. Mon cœur était moins glacial qu’une pierre. Alors évidence était-il que mon cœur soit touché par ce doux personnage pathétique.
   Je m’approchai d’elle. Je m’approchai d’elle pas à pas avec douceur dans sa douleur. Je sortis mon essuie de tendresse puis j’essayai de sécher la sève qui glissait sur son visage doux au touché. Mais hélas mon essuie n’eut force face à la puissance de cette source qui agissait comme les vagues furibondes de la mer. La douleur ruisselait déjà dans ses veines. Comme si elle vivait dans un autre monde, elle ne m’a vu, ni vu mon geste. Ses lèvres  n’écrivent mot. Alors je la touchai puis lui dis :
« - Jeune demoiselle ; qu’est-ce qui d’aussi mauvaise foi vous rend aussi éprouvée ? »
Tellement généreuse, sans même me connaitre, elle me fit don de ses épargnes dédié à payer sa dette envers la cause de son malheur à travers ces mots :
« - A aucun instant de ma vie je n’ai demandé une assistance social. A ce que je sache je ne vous ai jamais invité donc laisse-moi seul et au côté du silence. »
La fureur avait hurlé tellement fort que les feuillages pris peur puis parti se réfugier dans le ciel. Elle ne le s’avait peut-être pas mais elle invite tout autour d’elle à travers ses larmes  sa beauté et sa tristesse. Je me levai puis la laissai seul. J’ai donc remis à demain mon plaisir. Même loin d’elle, le souvenir de ce feu sombre  de douleur et de tristesse me hantait. Au lever du soleil je repartis dans le jardin. Je revis la jeune belle tristesse. Je revis la passion douloureuse d’hier. Alors je m’approchai à nouveau d’elle puis je lui dis :
« - Jeune demoiselle votre beauté rend votre mal contagieux au regard. Vous voir mal rend mal mon cœur. Je voudrais bien partager plus que je partage votre chagrin déjà. Dites-moi ce qui vous meurtri je pourrai peut-être vous soigner.
-Encore vous dit-elle avec un regard perdu puis silence. »
Des larmes plus fraiches que celle d’hier se mirent à jaillir. Je pouvais sentir combien elle souffrait le martyre. Sans m’en rendre compte mes joues s’inondaient de larme. Elle leva les yeux puis mes larmes touchèrent son cœur puis elle me dit :
« - Il n’y a pas de remède à ce mal. Ne vous laissez pas contaminer car je crains que votre chagrin soit semblable au  mien éternel.
-Je risquerai bien plus si cela pourrait vous servir d’épaule soulageante. Lui répondis-je. »
Je pris ses jolies mains aux doigts courts et bien taillé au-devant, dans les miennes. Je pris soin de les caresser puis lui dis :
«- Jeune femme pleurer sur moi si cela servira à amoindrir votre peine.
-Je réponds au nom d’Olivia. Insouciante, j’aimais la liberté et l’Indépendance. Cela me rendait un peu moins discipliné. Mon amour pour ma personne et pour mes convictions faisaient de moi la jeune fille la plus froide que la nature n’ait jamais connue. J’adorais m’amuser avec ses jouets qui s’intéressaient à moi. Oui des jouets car c’est ce qu’ils ont étés pour ma vive jeunesse. Mes parents ne cessaient de se plaindre. Mais ces plaintes ne me touchaient même pas du bout du doigt.
   Le jour où l’horloge de ma vie sonna mes vingt ans, à la piscine avec les amis j’ai rencontré Salem. Sans mentir il était tellement beau élancé dans la moyenne et robuste comme une montagne. Rien qu’à voir son allure d’athlète musclé, toutes les filles devenait des beurres sur ce feu. Je me rappelle mes copines priaient pour qu’il s’amourache de l’une d’entre elle. Quoique sa beauté je ne lui ai taillé point d’importance. Au bord de l’eau étais-je, balançant mes pieds quand une voix s’approcha. Je levai le regard. Je vis les muscles tenant deux verres de limonade en main. Nous causâmes pendant des heures. Il était tellement marrant que je me suis sentie très à mon aise et bien. Nous nous échangeâmes nos adresses puis séparâmes. C’est ainsi que tout a commencé. De tous il était le seul avec qui je me sentais bien. Il était tendre, attentionné, plus patient que la terre. Mes ses qualités ne lui accordaient point d’exception mes convictions tenaient toujours à moi. Nous restâmes ensemble pendant quatre ans sans que je ne le prenne au sérieux. Je me rappelle à chacun de mes anniversaires il m’écrivait une lettre accompagnée d’une rose. De toutes ses lettres il y a une que je garde en souvenir. »
    En parlant de cette lettre j’ai vu des yeux un éclat de sourire passé comme une éclaire dans le ciel de son visage. Sa beauté apparu un instant puis disparu de nouveau. Je m’imaginais combien Salem l’aimait et combien cet amour était réciproque. Elle cite la lettre de Salem.
«- Il eut un petit laquais à la recherche d’une pierre d’émeraude afin de se procurer les soin pour son cœur mal en point. Il se fit permissionnaire auprès du roi puis partit pour sa conquête. Au lieu de trouver une pierre d’émeraude, la nature lui offrit une mine d’or. Puis il devint le plus riche de tout le royaume.
Joyeux anniversaire mon amour.
    Après que j’eus lu cette lettre, le soir, il m’eut amené à la plage puis nous regardâmes les étoiles et la lune.
   Personne ne pouvait s’éviter de voir l’évidence ; il était éperdument amoureux. Mais il n’y a rien qui, en plein jour, sans abris puisse être caché au soleil. Il aperçut que mon amour pour lui n’était qu’une farce. Alors nous nous séparâmes. C’est alors que j’ai compris que j’étais aussi sous son charme. Alors j’ai passé toute une année à le conquérir. Je suis devenu plus que discipliner très assidu. Je ne voulais que lui pour me sentir bien cette année j’ai vécu la douleur d’être loin de son cœur ; Le corps ne peut fonctionner. S’il avait attendu encore plus longtemps je serai malade d’amour. Mais à présent je suis morte déjà.
   Tellement amoureux et plein de romantisme, il vint me chercher le jour de mon anniversaire puis m’amena à la même piscine que celle de notre rencontre. Nous nous sommes remémorés les bons temps passé puis la réconciliation a vu le jour. C’était le plus beau cadeau d’anniversaire que j’espérais. Mais il est allé plus loin. Il s’est mis à mes pieds, sortit une alliance puis me dit :
« -Jolie petite fleur qui grandit dans le jardin d’un jardinier. J’aimerais vous prendre au jardinier. Mais voudrez-vous partir au bout du monde sur les terres de mon cœur ? »
La joie me fit don des larmes aux yeux puis je dis :
« - Oui mon prince. »
J’ai à cet instant quitté la terre pour les nuages. C’était le plus beau jour de ma vie.
Nous rentrâmes à la maison. Il laissa sa voiture à l’autre rive de la route puis me fit traverser la route. Je sentais qu’il n’avait aucune envie de me laisser. »
Olivia reprit des larmes. Mais cette fois ci beaucoup plus violentes. Je la pris dans mes bras. Puis elle continua son histoire.
« -Il sonnait midi. Nous avons interrompu la journée puisqu’il devait voir son père urgemment. Il me disait des mains au revoir tout en marchant à reculons. Puis ne s’en rendant point compte il glissa sur la bordure du trottoir et tomba sur la route. Quand il voulut se relever, l’ivresse d’une voiture au parfum piquant de l’alcool habilla le bitume de sa cervelle.
J’ai chuté de mes nuages comme une mangue de son arbre. J’étais paralysée, sourde, muette, dépourvue de respiration, aveugle et ne voyait que son sang qui ruisselait vers les caniveaux. »
Elle se leva puis s’en alla en courant. Elle a laissé une lettre qu’elle venait de rédigé:

Lettre à M. le planton de la nature.

« - J’ai l’honneur, M. le planton de la nature, de vous adresser ces mots vous informant d’un danger solennel.
    Dans le grand jardin de la nature ce trouve une fleur phosphorescente arrosée autrefois d’amour, de douceur et de tendresse par un jeune jardinier emporté par le vent du destin vers votre vide ordure immense comme le monde.
    J’ai le regret de vous annoncer que cette fleur phosphorescente venait de s’éteindre sous le souffle de la peste de douleur. Elle réclame alors sa place qui n’est nul autre que dans votre poubelle.
  Veuillez agréer sa demande au prix de sauvegarder le reste du grand jardin qui pourrait bien être contaminé.
Respectueusement votre. »

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