LA PLUIE

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Tout était calme ; calme et beau
Comme le paradis céleste quand
Des nuages d’homme armé
se formèrent au loin, assombrissant

Le ciel et la nature de par la noirceur
De leurs habits et de leurs cœurs.
Une grande brise d'inquiétude souffla
Soulevant des poussières de peur

Dans nos cœurs et dans celui du beau
Paysage. Le soleil de joie se mit aussitôt
À l’abri de peur de se voir tranché par
Les éclaires violentes de terreur 

Qui passaient par ci par là dans l’air.
La beauté et le calme se cachèrent
Derrière laissant silence total
Et ténèbres en avant-plan. 

Des glaces de feu se mirent à tomber
Sur nos toits Et incendièrent nos têtes.
Vulnérable comme des rats de champs,
Nous étions des termites qui voyaient

Notre termitière et toute notre vie
En destruction. Nous courrions
Dans tous les sens. Ensuite une pluie
Perpendiculaire à la première

S’abattu Impitoyablement sur nous.
Les gouttelettes D’eau pleuvaient
À la célérité de l’éclaire. Elles foraient
Des puits dans les chaires. Tous étaient

Trempés de sang et leur Sang inondait
Les lieux. Que pitié c’était. Ils grelottaient
Tous puisque le froid Des derniers souffles
De vie les tenait En main. Ils grelottaient

Grelottaient puis gelaient. Il pleuvait
Toujours. Les gouttelettes d’eau, pointues,
Semblaient des pêches, étaient heureuses
De leurs oeuvres malheureuses et odieuses.

Plus pitié était le sort de cet enfant.
Elle n’était pas plus âgée que soixante
Lunes. Né avec une infirmité
Au niveau de ses membres inférieurs,

Elle n’a jamais marché mais toujours
Rampait. Sous la pluie féroce, elle essayait
De se caché derrière un rocher quand
Une gouttelette d’eau traversa sa tête

Sans pitié. Comme s’il venait de rencontrer
Un fantôme, le sang s’enfuyait par
Le grand puits qu’a creusé L’eau de pluie.
Le sang courrait, puis marchait,

Ensuite rampait et s’arrêtait enfin.
Pauvre petit enfant. Flottant dans son sang,
Elle a laissé la porte de la vie close derrière
Elle et a rejoint sa mère au palais du trépas.

Pathétique, affreux, odieux, immonde.
Dans ma folle course je fus transpercé
Puis aussitôt me levai. Quand ma mère
De coutume cria fort mon nom je sus
Être toujours vivant. Ce fut un cauchemar.

Les violences, les vengeances ne génèrent
Que malheur et ruine totale. Changeons nos
Cœurs Afin qu’au lieu de détruire nous
Construisons un monde Meilleur d’amour
Et de paix telle un jardin d’Eden.

La Muse S'amuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant