La titanide

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I

Il était dans la grande forêt des venus,
Un serpent à sonnette
Qui adore qu'on lui fasse la courbette.
Comme si elle possédait un abusus

Sur tous, cette particulière venus,
Bourré de beauté et nette
De peau, adore collectionner dans sa bette
Les mâles qui lui furent asservis par Éros.

Comme si ses yeux étaient pleins d'hypnose,
Elle fait derrière ses pas qui n'osent
Ne jamais la mettre en sanglot

Des statuts qui ornent sa vie,
Sa si belle vie qu'elle offre à ces beaux
Qui jouissent de son cœur et la font impie.
     
   II 

La belle Vénus à la féerie des ondines,
Innocemment coupable des attraits
Célestes qu'elle porte, a les traits
D'un âge portant aux lèvres une tétine.

Elle paraît une folle gredine
Fragile comme une naissance très
Récente bien qu'elle se tient près
Du trône de Métis. Sandrine,

Son nom de fée, sur ses yeux divins
Et ses lèvres fines, porte le charme du vin
Qui attire en tout lieu l'ivresse.

Une belle arme dans une belle âme
Adroite comme Dieu, ayant maitresse
Pour Artémis. Quel drame!

La Muse S'amuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant