Les danses d'imprudence de Prudence

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I-
Sur une route déserte dans le désert
De mon cœur, une tendre fleur sauvage,
Sauvage dans ses appâts, posée sur le rivage
Du désespoir attendant le nez fier

La bonne main qui viendra la prendre.
D'un naturel curieux et voluptueux,
Amoureux des trophées, je voulus prendre
Le pétale le plus frais et j'aurais été chanceux.

II-
Mais quand mes yeux furent levés, sur ses pupilles,
Je fus hypnotisé et je vis dans ses iris de l'or brillé;
L'époux qui manque a l'épouse et rend son cœur serrer.
Je l'ai vu. J'y ai vu l'amour flamboyant qui brille

Jour et nuit dans les cœurs, telle une vague se lever,
Monstrueuse et comme un bois de feu enflammé plongé
Dans un océans s'éteindre, quand ses paupières
Sont tombées en même temps que sa face fière.

Je sais que vous m'aimez. Votre cœur de femme,
Vos yeux doux plus courageux
Que vos lèvres fines, me firent l'aveu.
C'est si bon et si doux de le savoir gente dame.

III-
Et comme un enfant fuyant la terreur,
Votre âme au parfum des fleurs
D'Éden, qui a pris a la poésie en personne
Son corps, paraît dure mais mignonne.

Je vous apprécie pourtant bien même étant
Un gros menteur et comédiens, mais tant
Que vous serez je n'aurai point de joie
Loin de vous et mon cœur perdra sa voie.

Et si je dois dire la vérité, je suis fou
De vous sans aucune raison ; un coup
Qui m'épingle a vous et bavant, ma bouche
Rêve de la vôtre posée la où la poésie se couche.

Et dans la nuit apaisée, le ciel peint sur mes yeux,
Avec ses étoiles qui y fixent la beauté des dieux
Comme votre esprit qui sur votre corps emprisonne
La beauté originelle, j'entends mon cœur qui sonne.

IV-
Et pour que votre nom ne ruisselle point
Sur toutes ses lèvres commères qui convoitent
Vos honneurs, je vous baptise Fine fleur, loin
De toute flatterie et envoie des lettres muettes.

Que de plus beau que ce temps gris,
Où ni lune ni Soleil dans le ciel ne brille,
Où le Zéphyr sur la peau des forêts, des tallis,
Les pousse a des cris d'extase, et ils bouillent

Sur le feu des heurs des heures des lueurs
Premières qui embrassent si fort les ombres
Partants, tel je songe de vous embrasser fine fleur,
Un désir qui m'habite, me fait vous aimez sans nombre.

Que ne donnerai je pour juste un temps,
Le temps de voir tomber dans mes tympans
L'onde mezzo-soprano qui monte l'adrénaline
En moi, me saoule a l'image de l'alcool ou la morphine.

Je sais que vous avez l'art de me faire vous aimer
Et j'aimerais bien savoir si votre cœur chante
Quelques fois le mien. Et je ne sais pas si vous m'aimez
Assez  juste pour une danse le temps d'une amourette.

La Muse S'amuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant