Grand homme assis sur le plus haut trône,
Roi miracle que ne connaissent que les fous,
Par les parfums, que ne veut quitter personne,
De la fleur de votre sagesse, et toutCe cœur que rien ne peut contenir que votre
Immensité infini, vous faites le parfait maitre
Pour vos sujets quelque peu hypocrites et ingrats
Qui remplissent sur un lit votre pays tel un drap.A qui va le mérite de convoiter votre couronne ?
Pour un tel courage, je ne vois de candidat
Que ces imparfaits faibles à la face du trépas,
Au cœur rempli de rocher que la peur couronne.Que pourrait-on te reprocher ? Qu’as-tu fait mal ?
Rien que ces bonnes œuvres qui s’échappent
De ta charité que ne comprendront pas ces banals
Gens à la sagesse plus légère qu’une écharpe,Aux oreilles remplis de poutres, ne voyant
Que la lourdeur des ténèbres, où marchant
Ils s’écrasent sans fin, sans jamais comprendre
Car un sot voit plus qu’eux qu’un sourd peut entendre.Qui pourrait plus avoir pitié d’un pareil
Etre que toi amour infini ? Pour lui tu es père
Et mère car seul tu l’as conçu et enfanté. Quel soleil
Que le tien, serait capable d’être sa lumière ?Il est bon de te louer, tu es miracle et bon.
Que tous tes enfants obéissants du tréfonds
De leur cœur, disent combien tu es unique,
Unique et louable, louable et magnifique.Il est bon de te louer, tu es miracle et bon.
Que les savanes, les forêts, les taillis, les herbes,
Que l’été jaloux flétrit, te tendent une gerbe
D’acclamation par leur belle verte toison.Il est bon de te louer, tu es bon et béatitude.
Où êtes-vous poissons de terre, bêtes des eaux ?
Venez tous apportez des pétales de gratitude
Aux pots de louange fait au plus beau et haut.Il est bon de te louer, tu es bon et béatitude.
Ciel bleu, nuages blancs navigant vers un inconnu
Rivage, faisant les larmes du ciel, vos yeux ont vu
Assez pour crier de joie et louer la plénitude.Il est bon de te louer, tu es béatitude et joie.
Quelle joie est plus grande que toi grand roi ?
Que de plus beau que de tracer tes belles voies
Hiver gelant les vils sentiments d’effroi ?Il est bon de te louer, tu es béatitude et joie.
Elevez dans la plus grande liesse vos cœurs
Frère de toutes les dimensions car quel bonheur
Il y a-t-il de plus grand qu’une vie de joie ?Seigneur des astres, des étoiles, de tous les cieux,
Du soleil, des oiseaux, de la rosé, des feuillages,
Des montagnes, des vallées, de l’air, du feu,
De l’eau de la terre, toi qui a peint ce plumageMulticolore avec symétrie, sur ce tronc
D’arbre qui, quand il manque dans le fond
Fait choir cet oiseau dans les sépulcres
Eclairés d’ombres pareilles à l’étoffe de mon encre,Quand il est sous ses pattes, le tient debout
Et fait mouvoir tout son corps externe et interne
Qui se tiennent dans une folle entraide, lanterne
Sempiternelle, tu éclaires et grandis les fous.Quel pinceau autre au tien est capable de peindre
Ce tableau unique qui ne perd jamais
Son éclat, qui ne s’éteint sous le soleil moins tendre
Que créée la lumière noire qui se fait vrai ;Lumière des misérables aveugles, des mules
Voulant le paradis de jadis, mais trouvant folle
Ta sagesse qui trouve pareille la leur ? Pauvres ignorants !
Vous ne vivez que la réplique de votre foi. Fou fervent !La lumière du corps plongé dans le désert des ténèbres,
Que pourront-ils voir mieux que les grandes ombres
D’angoisse, de plainte, de lamentation, de douleur ?
Comment ne pas respirer les terribles vents de la peur ?