Beaucoup diront que vous êtes belle ravissante.
Ils auront raison car ils n'ont pas vu
Ce que j'ai vu. Par ma vue Je vous ai vu;
Croyez-moi vous n'êtes pas belle ni ravissante.
Il était des montagnes, un fleuve tombant
Dans une rivière couverte de fleurs, des arbres
Par milliers que les rayons du soleil tels des sabres
Transperçant rendent plus verdoyants.Devant le fleuve une grande prairie fraîche
Parsemer de belles autres fleurs,
Multicolores qui s'ouvrent à l'heur
Des temps doux où aucune feuille ne sèche.
Le vent caressant comme un tendre amant
Qui grandit le feu dans le cœur de sa jument,
Endort toute vie et les laisse aux mains des rêves.
C'est un paysage ou le mal et la laideur sans fin grèvent.Le ciel bleu, avec son soleil débonnaire, poissonneux
De beaux nuages très mobiles et heureux
Egaillent les oiseaux qui étendent leur ailes
Tandis que la nature travaille à être belle.
La nuit tombante, la lune simple et belle changeant,
Pour se tenir belle, D'apparence bien si souvent,
Donne une grande poésie au Ciel noirci avec le sourire
Des étoiles. C'est une beauté que je saurai decrire.Et ces mots bien comme tout les mots
Ne sont que les orteils de ce que j'ai vu chère dame.
Rien ne vous décrit mieux que le calme
Dans une contemplation, sinon le reste est faux.
Et si comme ses splendides étoiles
Qui brillent, votre cœur scintillant se voile
De joie et de sourire, alors le mien est bien fou
De joie à l'idée de le savoir et je me sens bien fou.