Comme si je pouvais me confier!
A quel juge pourrai-je me fier!
Ou pire, a qui comme mère
Irai-je sans craintes d'une commère ?
Les hommes n'ont aucune pitié !Comme leurs laides magouilles,
Ils sont si lugubres qu'on ne voit
Que le deuil dans leur cœur de bois
Rouge rempli de haine et d'embrouille.
Il n'y a pas de lumière en eux je crois.Comme si dans la maison les ampoules
Sont grillées et il ne fait jamais jour.
Il n'y a que des coqs dans la basse-cour
Qui se battent pour gagner la poule
Dorée! Ô Dieu quand iront-ils au four?Il y a t'il une once de bonté encore
Enfouie ou cachée quelques part?
Que de mauvaise foi! Loin de vous je pars.
Il est encore une vie ici? Je l'ignore.
Les cons face à la vie ont dressé des remparts.Qu'ils sont bètes ces bêtes brutes!
Il préfère pour étancher leur soif, le feu
A l'eau! Qu'ils sont miséreux et malheureux !
Ils cherchent une issue dans la volute
Continue et infini du diable. C'est affreux !Et le pire, les souliers a la poulaine
De la Gentille petite folle que j'aime tant,
Une petite joyeuses, ma belle Madeleine,
Ne sont plus à ses pieds depuis longtemps.
Le voleur l'a prise avec sa vilaine haleineMonstrueuse et l'a laissé au cœur du désert,
Sans eau, avec une gourde de drogue
Qui l'emmène comme une pirogue
Vers une rive du styx, le pays des morts, l'enfer.
Il vaut mieux que je l'amène à la morgue.