A toi mon plus grand amour.
Ces mots sont les premiers
Et peut-être les derniers
Que je te dédierai.Je parts. Je parts dans l’ignorance
De mon retour. Je pars vers
Un monde où l’on n’a de dieu
Que le dieu du hasard.Ce dieu peut comme ne pas m’épargner
La fureur d’une splendide, belle balle
Qui en aura après son tireur,
Et comme un aveugle qui marcheÀ l’aveuglette, se ruera sur moi innocent.
Elle forera alors un grand forage sur moi.
Ce dieu peut toutes fois m’offrir
Une très jolie rencontre avec une bombePerdu qui me criera à l’aide ignorant
Ma grande peur qui silencieuse Criera à l’aide.
Elle m’emportera alors avec elle
Dans sa mort cafarde. La mienne le seraAlors pour mes enfants et ma petite
Jolie femme que j’aime tant,
Quand ils verront mon corps défigurer
Ou décapiter. Je n’ai que d’espéranceEt moins d’espoir pour toi.
Je te dis alors à nos revoir
Et quand peut être je t’abandonnerai
Sur les ruines De la belligérance gardeAssez de patience Afin de me pardonner
Si je ne te dis adieu. N’oublie jamais
Combien je t’estime Et sache que j’emporterai
Tes merveilleux souvenirs avec moi.