"Go where you feel the most alive."
-Et voilà, conclut Lana, c'est comme ça qu'on est en arrivé là.
Vous vous demandez sûrement si vous avez raté quelque chose. Et la réponse est non. Ce n'était pas à Lana de se confesser. Pas encore. Pas elle. Ce n'était pas son moment.
Maël et Cédric étaient bouche-bée. La première réaction qu'eut Maël fut de donner un coup de pied violent dans une chaise en lâchant un juron.
-Lana, sincèrement. Sincèrement. Tu n'aurais pas pu laisser Alyx en dehors de tout ça ? Avec tout ce qu'on a déjà à gérer, t'étais vraiment obligé d'entraîner une autre personne dans tes délires ?
Le chalet se remplit d'un silence plus que gênant. Le genre de silence qui te donne envie de partir tout de suite, de fuir tout ça. Alyx se mordit la lèvre et intervint.
-Ce n'est pas de sa faute, j'ai accepté de l'aider. Je me suis entraîné dedans tout seul. C'était mon choix.
Maël passa ses deux mains sur son visage en soufflant comme pour se calmer. Il semblait être en intense réflexion. Lana le regarda et le trouva encore plus attirant avec cette expression frustrée sur son visage.
-Non, Alyx. Tu n'y peux rien. Si moi aussi j'étais aussi désespérément amoureux de quelqu'un, je l'aurais aidé aussi. T'as peut-être quelque chose à lui prouver, mais clairement, elle, elle s'en fout. Et je sais pas quand est-ce que tu t'en rendras compte que quelqu'un comme elle n'apporte que des ennuis. Et qu'elle ne t'aimerait jamais comme tu le souhaiterais.
Alyx baissa la tête en fronçant ses sourcils, comme en pleine réflexion lui aussi. Lana se leva brusquement de sa chaise et dans un élan de colère elle poussa Maël, ce qui ne le fit que reculer d'un pas.
-Mais qu'est-ce que t'en sais toi de ce que je ressens pour Alyx ? Qu'est ce que t'en sais de nous ?
Le regard de Maël se remplit de rage et il se pencha à quelques centimètres de son visage pour lui transmettre toute la haine qu'il ressentait à son égard.
-Assez.
-Quoi assez ? hurla-t-elle. Tu n'en sais rien. Rien !
Maël ricana.
-Lana, tes sentiments pour Alyx ont disparu depuis un moment. On le sait tous les deux. Tu me dégoûtes. Et peu importe à quel point tu te papillonnes devant moi, à quel point t'es mielleuse devant moi, tu me dégoûteras toujours. La seule raison pour laquelle je ne t'ai jamais viré de la maison ou seulement employé les moyens doux pour te sortir de ma chambre, c'était par respect pour Alyx.
Les mains de Lana tremblaient sous la colère et la frustration.
-Tais-toi ! hurla-t-elle.
Lana savait qu'il avait raison mais jamais elle ne pourrait l'admettre devant Alyx. Ses sentiments étaient un gros amas de déchets entremêlés les uns aux autres. A force de prétendre elle ne savait même plus s'ils étaient réels ou non. Elle était perdue au fond d'elle-même. Perdue dans sa propre manipulation, ses propres mensonges et ses propres tromperies. Les larmes lui montèrent aux yeux et elle se pressa de sortir du salon pour aller dehors.
Pendant ce temps, Alyx et Cédric les avaient regardés, silencieux, passifs. Aucun d'entre eux n'avait quelque chose à dire ou à intervenir. Alyx n'y voyait que la haine de son frère qu'a finalement explosé, et la réalisation de Lana à propos de cette haine pour elle. Sans oublier la réalisation que son attirance n'était pas réciproque.
Parce-que malgré tout, Alyx savait. Il savait que Lana avait cessé de l'aimer. Il savait qu'elle ne l'avait aimé que pour les moments passés ensemble. Il savait qu'elle l'avait aimé pour ça et pas pour ce qu'il était réellement lui. Peut-être qu'elle l'avait aimé. Mais c'était probablement éphémère. Parce qu'il a fallut qu'une version plus âgée et plus mûre d'Alyx apparaisse pour qu'elle l'oublie. Sauf que cette version d'Alyx là, elle n'était pas sous son emprise. Et lui il l'était. Il l'aimait désespérément, passionnément, plus qu'il ne devrait. Il se savait sous son emprise. Mais c'était juste impossible pour lui de s'en sortir.
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Et puis on tire sa révérence
Teen FictionL'être humain est complexe et contradictoire. 《Et c'est à cet instant qu'il comprit. Elle n'était pas ce qu'elle prétendait être.》 《Elle respirait les émotions et la poésie. Mais le poète avait bien fait son travail. Elle nous atteint, nous envelop...