"She was not fragile like a flower, she was fragile like a bomb"
Le bruit des gyrophares se fit de plus en plus fort, de plus en plus proche.
Lana regarda Alyx avec effroi et fut prise à nouveau d'une crise de panique. Elle commença à crier.
-On fait quoi maintenant Alyx ? On fait quoi ? T'as dit qu'on allait s'en sortir !
-Calme toi Lana, calme-toi, essaya Alyx.
-Comment tu veux que je reste calme là ? C'est quoi ton foutu problème ? Pourquoi tu restes calme toi ?
Elle lâcha sa main et se mit en face de lui pour le pousser légèrement, de façon provocatrice.
-Allez réagis bordel ! Arrête de toujours être aussi calme.
Alyx la regarda avec colère. Colère qu'il essaya de contenir au fond de lui pour éviter de dire n'importe quoi et de la faire paniquer davantage.
-Rester calme est la solution pour s'en sortir indemne.
Lana pouffa d'un rire hystérique.
-Indemnes ? Ça veut dire quoi ça encore ? C'est bon je suis foutue. Je suis tellement foutue. Putain de merde. J'en peux plus. C'est bon. Je m'en fous.
Elle mit ses mains sur sa tête et tourna en rond nerveusement en se tirant légèrement la chevelure. Alyx la regarda et quelque chose dans ses yeux indiqua qu'il avait déjà abandonné. Il savait où cela allait mener. Inutile de paniquer. Contrairement à Lana, cela ne lui faisait pas peur.
Lana se figea et regarda au loin, les larmes aux yeux. Les voitures de polices venaient d'arriver sur les lieux, pas loin d'eux.
-Oh et puis merde, cria-t-elle.
Tout d'un coup, Lana fonça vers le chalet dans un sprint. Alyx essaya de la retenir par le bras, mais rien n'y fit, elle s'en dégagea.
Il commença à redouter ce qu'elle était entrain de faire. Peut-être qu'elle était rentrée simplement pour se cacher. Oui cela devait être ça. Ça paraissait logique. N'importe quel être humain aurait fait ça.
Mais Lana n'est pas n'importe quel être humain.
Et c'est ce dont il avait peur.
A l'instant où il pensa aller la rejoindre, il regarda autour de lui et vit plusieurs voitures de police s'arrêter à une distance respectable de lui, l'entourant. Le chalet se trouvait derrière lui et était le seul endroit où ne se trouvait pas une voiture de police.
Les policiers sortirent de leur véhicule de service, restants derrière leurs portières. Il remarqua que chacun d'entre eux le visait avec leur arme. Il les regarda tous un par un tandis qu'un long silence plana entre eux.
Il les regarda, comme pour les défier de tirer, de s'approcher, ou même de faire quoi que ce soit.
Un policier s'avança. Il était le meneur. Celui en charge. Il l'avait remarqué de suite.
-Alyx Gilson. Enchanté. Vous l'avez bien compris cela ne sert à rien de fuir, vous feriez mieux de vous rendre.
Alyx le regarda et étrangement il lui sourit. Après tout, à part aider Lana à s'évader, il n'avait rien fait.
-Ne vous inquiétez pas. J'en ai assez de fuir.
Un duel de regard s'entama entre le policier et Alyx. Le policier se rapprocha d'un pas. Alyx plaça ses mains sur sa tête. Tandis qu'il commença à se baisser pour se mettre à genoux, se rendre, à abandonner ce combat de regard qui devenait bien trop intense, le policier clama en se rapprochant :
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Et puis on tire sa révérence
JugendliteraturL'être humain est complexe et contradictoire. 《Et c'est à cet instant qu'il comprit. Elle n'était pas ce qu'elle prétendait être.》 《Elle respirait les émotions et la poésie. Mais le poète avait bien fait son travail. Elle nous atteint, nous envelop...