13.

117 18 0
                                    

"It takes a huge effort to free yourself from memory"

Paul Coelho

(nda: une scène de viol présente qui puisse possiblement choquer mes lectrices/lecteurs qui sont plus jeunes, ou sensibles, je préfère prévenir, au cas où.)

-Allez encore 5 minutes, implora Lana.

Alyx rit et roula sur le côté pour la regarder. Il l'observa, allongé dans son lit, un sourire aux lèvres.

-D'accord encore 5 minutes... Mais à force de toujours rentrer chez toi après ton couvre-feu, tes parents vont me détester.

Lana rit.

-Ils ne savent même pas que je suis avec toi.

Alyx sourit et la taquina.

-Parce que t'as honte de moi ?

Elle le regarda en souriant.

-Parce que sinon ils vont vraiment m'empêcher de sortir.

Ils se regardaient en souriant. Ils étaient là, allongés sur le lit d'Alyx et plongés dans les yeux l'uns de l'autre. Il était 22h et leurs yeux brillaient autant que les étoiles dans le ciel. Lana se redressa en s'appuyant sur son coude avant de se pencher en avant pour embrasser Alyx. A chaque fois qu'elle l'embrassait, elle ne put s'empêcher de penser à quel point ses lèvres étaient douces et à quel point elle les aimait. Elle se souleva légèrement pour se mettre à califourchon sur lui, ses deux jambes de chaque côté de son corps. Il la regarda et la trouva rayonnante. Elle se mordilla la lèvre, pendant qu'ils se dévoraient du regard. Leurs yeux brillaient de désir. Elle se pencha en avant pour l'embrasser dans le cou. Alyx tourna sa tête sur le côté pour lui permettre plus facilement l'accès. Lorsque ses lèvres entrèrent en contact avec lui, sa peau s'embrasa. L'excitation continua à monter dans leurs deux corps.

Alyx posa ses mains sur les hanches de Lana, remontant délicatement sous son haut pour pouvoir caresser sa peau douce et brûlante. Le corps de Lana fut chargé de milliers de frissons à cet instant-là. Les mains d'Alyx remontèrent dans son dos, tandis que la bouche de Lana descendit vers son torse. Ses mains quant à elles, descendaient jusque son pantalon pour défaire sa ceinture. A cet instant-là, Alyx se figea. Il se redressa rapidement, posant ses mains sur les épaules de Lana pour la repousser légèrement. Il la regarda en souriant doucement.

-Désolé.

Lana le regarda en fronçant les sourcils, ne comprenant pas ce qu'elle avait fait de mal pour enclencher cette réaction. Un rire nerveux s'échappa de ses lèvres. Elle se leva et remit ses vêtements en place.

-Je... Je devrais y aller.

Elle prit ses affaires et avant même qu'Alyx put la retenir elle s'en alla en claquant la porte de sa chambre. Alyx, lui, resta allongé là, perdu. Il regretta soudainement. Il n'aurait pas dû se montrer aussi froid. Il soupira comme s'il avait tout un nuage de regrets et de gêne à évacuer de son corps. Ce qui était le cas.

Il pensa à ce qui avait enclenché sa réaction aussi tendue et méfiante. Une seule raison lui vint et c'était Maria. C'était la dernière, et la seule personne avec qui il avait été aussi loin. La seule personne avec qui il avait fait l'amour, avec laquelle il s'était sentit aussi brûlant de désir et d'amour. Et cela l'avait effrayé. Ressentir tout ça à nouveau lui avait fait peur. Il avait peur que s'il recommençât à se sentir de cette façon-là, il ne tardera pas à la perdre elle aussi. Et il ne voulait pas et fera tout pour que cela n'arrive pas.

Sauf qu'à cet instant-là, il ne savait pas encore qu'il allait la perdre elle aussi.

Il se leva de son lit et se déplaça vers son armoire où il prit un album photo. C'était un album photo crée par Florent et Maria pour son anniversaire. Ils avaient réuni tout un tas de personnes qui tenaient à lui et chacun avait mis des photos dedans, avec des mots. Cela l'avait beaucoup touché. Et puis il avait adoré le fait que tout ses souvenirs de cette époque-là puissent être réunis en un seul album. Il regarda l'album dans ses moments de tristesse, de colère ou simplement quand il se sentait nostalgique. Il s'assis en tailleur sur son lit et ouvrit l'album photo à la première page, où se trouvait une photo de lui petit. C'était un énorme zoom sur son visage où il souriait à pleines dents. Enfin à pleines gencives surtout, étant donné que c'était la période où ses deux dents de devant étaient tombées. Il passa les pages de ses parents, n'ayant pas envie de voir les photos avec eux et de se commémorer les souvenirs avec eux. Cela faisait toujours trop mal donc il l'évitait.

Et puis on tire sa révérenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant