Chapitre 6 : Précipitation

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25 juin 2018, Istra Russie.

PDV OLIVIER

Veille de match contre le Danemark. La pression n'est pas au rendez vous ce qui est un peu inquiétant vu notre niveau lors de nos derniers matchs. Je ne suis pas le seul apparemment à être peu serein.

- Vous trouvez pas qu'on est loin de l'Euro ? L'ambiance, notre niveau et tout ça ? Confie Hugo.

- Complètement. C'était tellement une belle aventure.. Poursuit Adil pensif.

- Certain de nos coéquipiers me manque.

- Surtout Costil nan ? Toi et lui vous êtes inséparable.

- Oui mais Dédé Gignac aussi me manque, Koscielny, Schneiderlin, Cabaye.. Tous ceux avec qui on traînait quoi. J'ai l'impression qu'on a pas d'identité là.

- Tu sais Olivier je pense qu'on compare un peu trop l'Euro et la Coupe du monde alors qu'en vrai ça n'a rien à voir. On était chez nous, le public nous soutenait jours après jours mais ici on est un peu seuls. Enchaîne Adil.

- Voir nos familles va nous faire le plus grand bien vraiment.

Mes deux coéquipiers sont parfaitement d'accord avec moi. On commence à ressentir un manque et nos familles arrivent pile au bon moment. Didier nous a prévu une journée totalement familiale après notre match face aux danois.

- Vous parlez de quoi les gars ? Demande Nabil.

- De l'Euro..

- Vous ressasser le passé comme les vieux. Il rit.

- Non on compare notre niveau surtout. C'est pas fameux. Je poursuis.

- J'ai pas vécu cette aventure mais rien que devant ma télé j'en avais les frissons. Se confie Fekir avec un petit sourire.

- Je me rappel de chaque moments que se soit à Clairefontaine, en match ou dans le car. Ça m'a tellement marqué.

- C'est quoi votre meilleur souvenir ? Demande Nabil.

- Les français. Les voir en pleine euphorie dans les stades à scander nos noms c'était hallucinant. Commence Hugo.

- Hugo à raison. Les marseillaises à l'unisson c'était tellement prenant. On avait l'impression de faire qu'un.

- C'était tellement beau. Fait Rami tout sourire. Moi je pense que c'est notre victoire face aux allemands. 2-0 et à Marseille. J'y joue toute la saison mais je n'ai jamais revu le stade dans un tel état. Quand les gens chantaient ou sautaient on avait l'impression que le terrain sous nous pieds allait s'effondrer.

Nous nous remémorons tous nos souvenirs tandis que Nabil nous écoute attentivement. Il n'était pas présent alors nous essayons de lui faire revivre ça mais de notre point de vue.

________

Je quitte la salle de soins et passe devant la salle d'entraînement. J'entends un petit fond de musique, j'entre et vois Eleonora en pleine séance de sport. La jeune femme tape dans un punching ball avec détermination. Je la regarde se défouler et elle ne semble pas avoir remarqué ma présence.

Une histoire en RussieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant