Strive : Youth - T.1

Chapitre 3 : Mise en question

Assise sur l'une des tables extérieur de la cafétéria, Julian et moi profitons du beau temps pendant notre pose déjeuner. Sur les quatre universités pour lesquelles j'ai postulée, seule une m'a répondue pour le moment, et c'est une réponse défavorable. Je sais que le délai de retour pour UCLA est plus long que les autres, donc je ne désespère pas d'obtenir une validation. Pour être honnête, je n'ai pas de plan B si cela ne marche pas.

— Je suis allé sur la page de l'académie de musique de Los Angeles, et les profs qui enseignent là-bas ont des Grammys ! Ça me changera vraiment d'ici, car quelques fois, je me demande si nos enseignants ont ne serait-ce qu'un diplôme. S'enthousiasme Julian.

— Calme-toi sur les sarcasmes, on dirait que je déteins sur toi... En y repensant, peut-être que j'aurais dû postuler là-bàs, moi aussi. Si il te prennes, il prenne tout le monde. Dis-je, avec ironie.

— Ah, ah... J'ai pourtant essayé de te convaincre de poser une candidature, mais tu n'as pas voulu. 

— Je n'ai aucune compétence musicale, j'aurai envoyer quoi ? 

— Je t'aurai fait chanter une de mes compositions, enrobé d'un peu d'auto-tune et le tour était joué ! 

— Dit comme ça, ça à l'air extrêmement facile... Si aucunes universités ne veut de moi, je tenterai peut-être ma chance l'année prochaine. Qui sait... Dis-je, peu convaincue.

Il se lève de la table rapidement, et commence à ranger ses affaires.

— Bon j'y vais. Je dois récupérer des percussions que le prof de musique à bien voulu me prêter, pour finir une instru. Dit-il, naturellement.

— Ok... j'ai rien compris, mais ok. Dis-je, le saluant, avant qu'il ne se dirige vers le parking.

Je sors mon cahier de mon sac et commence à travailler un peu sur les prochains examens. Ils sont dans moins d'un mois, et je compte bien avoir des notes irréprochables, pour ne rien avoir à regretter! Je ne veux aucun repentir! Alors, que je commence à rédiger quelques notes sur mon cours d'histoire, une ombre vient masquer la lumière qui me permet de voir mes écrits. Je lève la tête et suis surprise de voir Nathan Davis, debout, devant moi.

— Salut, Rosie. Dit-il, avec ce sourire qu'il arbore en permanence.

— Aussi longtemps que tu m'appelleras Rosie, je ne te dirai pas bonjour ! Répondis-je, sans faire attention à lui.

— Tu ne m'a jamais dit bonjour, de toute façon. 

— C'est vrai... Qu'est-ce-que tu veux ? 

— Rien. J'ai vu que ton pot de colle venait de te quitter pour la première fois de la journée, alors je me suis rendu compte que j'avais l'opportunité de passer du temps seule avec toi. Je vais pouvoir m'adonner à mon passe-temps favoris: te rendre désespérément amoureuse de moi ! Dit-il, s'asseyant et posant sa tête sur son bras.

— Ben voyons... l'espoir fait vivre. Sérieusement, je n'ai pas le temps. Dis-je, essayant de me replonger dans mon cahier.

Il le tire devant moi et commence à lire ce que j'y ai écris. J'essaye de le lui reprendre, mais il le lève en l'air.

— C'est quoi ? 

— Ça ne te regarde pas ! Tu n'as pas un entraînement ou une fille a tripoter ? Parce-que je ne suis intéressée par rien de ce que tu pourrais me proposer ! Dis-je, agacée.

— Malheureusement, l'entraînement n'est qu'à 16h et j'ai déjà comment tu dis... tripoter ce que j'avais à tripoter, il y a quelques minutes... donc je suis tout à toi. Dit-il, avec grandiloquence.