Strive : Youth - T.1

Chapitre 10 : Préambule

Le réveille sonne et j'ai du mal à sortir de mon lit. La soirée d'hier a été de loin la plus magique de toute ma vie. Avoir Rose pour moi tout seul, pendant près d'une heure et demi... Si j'avais su, j'aurais choisi un film plus long. Elle me fait un effet incomparable ! Qu'est-ce-que ça doit-être de se retrouver en elle. Je saute du lit et me précipite à la salle de bain, il faut que je la voit, maintenant. Je veux la toucher encore, sentir son parfum et mêler mon goût au sien.

Timothy est encore dans la salle de bain, quand je m'y rends. Il est arrivée dans la nuit et il reste une semaine pour la remise des diplômes.

— Tu es mort là dedans ou quoi ?! Crie-ai-je, en tapant contre la porte.

— Tu n'avais qu'à te lever plus tôt ! Me répond Timothy continuant à prendre sa douche.

Je n'ai pas d'autre choix que de l'attendre, puisqu'il a décidé de se jouer de moi! Je retourne dans ma chambre et prends mon portable. Je vais appeler Rose pour savoir si on peut se voir aujourd'hui. Je la cherche dans mon répertoire puis appui sur son prénom. Ça sonne, et après quelques secondes, elle répond.

— Nathan ? 

— Bonjour... je ne te dérange pas ?

— Non... en faite, j'allais t'appeler... Dit-elle, un peu embarrassée.

— C'est tout moi, je ne sais pas me faire désirer... Dis-je, ravie de savoir que nous sommes sur la même longueur d'ondes. Je voulais savoir si tu voulais qu'on fasse un truc aujourd'hui. La cérémonie des diplômes est demain et le lycée va être désert... 

— Mes parents ne sont pas là aujourd'hui. Ils sont allées chercher ma tante à Waterbury, ça leur prendra la journée... tu veux venir ? Me coupe-t-elle.

Je ne pouvais rêver mieux ! Décidément, aujourd'hui, je suis en veine...

— Euh... oui bien sûr... Dis-je, avec la voix la plus calme possible.

— Viens quand tu peux, ils sont déjà parti. 

— D'accord, je ne pense pas tarder. À toute à l'heure, alors. 

— À toute à l'heure. Me dit-elle, avant de raccrocher.

— On dirait que tu y tiens à celle-ci... Me dit Tim près de ma porte.

Je sursaute en le voyant. Il porte une serviette autour de la taille et ses cheveux sont encore perlés d'eau.

— C'est pas trop tôt ! Tu prenais un bain !? Lui demandais-je, ignorant délibérément sa remarque.

— Si tu crois t'en tirer comme ça... tu rêves ! Je veux savoir qui elle est, d'où elle vient et à quel point elle est jolie. Parce-que toi et moi savons qu'elle doit sacrément en valoir la peine, pour que tu te mettes dans des états pareils ! Remarque-t-il, avec détermination.

— Je n'ai pas le temps... et je ne suis pas sûr de vouloir t'en parler. Dis-je, essayant de quitter ma chambre.

— Tu en est sûr ? Dit-il posant son bras dans l'encadrement, m'empêchant de passer.  Tu veux que je demande à papa et maman ce qu'ils pensent de ta nouvelle relation ? Maman ! Crie-t-il tout à coup.

— Non ! Ne fait pas ça ! Dis-je, suppliant.

— Oui. Qu'est-ce-qu'il y a ? Crie-t-elle d'en bas.

— Non, rien. Je n'arrivais pas à trouver quelque chose, mais c'est bon maintenant. Répond-t-il, un sourire accroché aux lèvres.

— Ah... Répondit-elle, avant de vaquer à ses occupations.