Chapitre 24 : Négligence sportive

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Le match vient de se terminer et nous venons de perdre 21 à 15. Autant dire que le moral dans le vestiaire est au plus bas. Si cela avait été avant, je serai dans un état pitoyable, en colère même, mais je dois reconnaitre que cette défaite me laisse de marbre. Pour être honnête, je ne joue que pour justifier l'obtention de ma bourse. Je ne suis pas du tout motivé pour gagner un quelconque championnat et puis l'équipe de UCLA n'est pas très reluisante cette année ! Ils ne s'entraînent pas assez et font trop la fête pour pouvoir escompter gagner un quelconque titre ! Je ne dis rien, car je suis le nouveau venu, mais cela ne m'interdis pas de le penser.

Quand je rejoins la fraternité, je dépose mes affaires dans ma chambre avant de m'écrouler dans le canapé du salon. Il n'y pas grand monde aujourd'hui. Ils sont soit restés au stade ou parti dans un bar pour oublier la correction que l'on a reçu, il y a quelques heures. Sam rentre dans la pièce, la mine déconfite et vient s'assoir à côtés de moi.

— J'arrive pas à croire que la saison est déjà fini pour nous. J'y croyais tellement... je pensais vraiment que cette année était la bonne pour nous. Maugré Sam.

— Voyons les choses du bon côté: fini les entraînement matinaux et tu pourras recommencer à boire ce que tu veux puisque nous n'avons plus de match à jouer... 

— Tu prends ça avec beaucoup de désinvolture... comme-ci tu n'en avait rien à foutre, qu'on soit éliminer. 

— Je suis juste réaliste. Nous n'étions pas assez bon, pour gagner ce championnat... l'année prochaine peut-être? Dans deux mois c'est la fin des cours, je pense que d'ici là, les fêtes que vous organiserez, finiront de réconforter les membres de l'équipe... 

— Tu as raison, rien de tel qu'une bonne fiesta, pour oublier tout ses problèmes.

Il s'interrompt brusquement, regardant vers le hall d'entrée. Je me retourne et vois Rose, entrain de me regarder. Je me lève et pars à sa rencontre.

— Rosie ? Qu'est-ce-que tu fais là ? J'allais passer, tu sais. Je me reposais juste un peu...

— Je sais... je voulais juste venir.

— Tu es sérieuse ? Tu déteste cet endroit.

— Mais il y a quelqu'un que j'adore qui s'y trouve. Dit-elle, d'une voix sensuelle.

J'ai envie de l'embrasser, mais je regarde derrière moi et Sam nous observe toujours avec un petit sourire ridicule.

— Viens, on va dans ma chambre... Dis-je, en la guidant dans l'escalier.

Nous montons à l'étage, et nous retrouvons enfin seuls. Je ferme la porte à clé et me jette sur elle, en l'attrapant par les haches pour lui infliger un baiser passionné. Elle s'accroche à ma nuque, tout en souriant contre mes lèvres.

— Je n'étais pas venue pour ça tu sais... Dit-elle, reprenant son souffle.

— Je sais mais j'en ai envie. Je sors d'un match éprouvant et quand je viens de fournir un effort sportive, j'aime toujours me vider l'esprit en toi.

— J'ai donc bien fait de venir pour que tu n'es pas à te déplacer... 

Je retire son haut et passe mes mains sur sa poitrine encore emprisonnée par son soutien-gorge. Elle saute sur moi, et je l'agrippe par les fesses, pour la guider sur mon lit. Je bascule sur elle lorsque quand nous touchons le matelas, elle enlève mon t-shirt, avant d'embrasser mon torse avec avidité. Elle défait les boutons de mon jean et le retire avec mon caleçon. Elle est rapide presque dans l'urgence... j'adore savoir qu'elle me désir autant que moi. Je suis entièrement nu, et alors que je suis au-dessus d'elle, elle s'avance pour prendre mon sexe entre sa bouche. Je tiens sa tête pour qu'elle garde cet angle parfait, qui permet à ma queue de cogner presque dans sa gorge. Elle m'aspire avec appétit, mes yeux se ferment tant les sensations qu'elle fait naitre en moi, me transportent.

— Putain... Rose... Soufflais-je dans l'extase.

Ne voulant pas me répandre dans sa gorge, je me retire, et glisse le long de son corps, afin de lui retirer son pantalon et sa culotte. N'y tenant plus, je la pénètre d'un mouvement. Elle tire mes cheveux quand je suis entièrement ancré en elle. Je pousse les bretelles de son soutien-gorge pour pouvoir malaxer ses seins, tout en continuant à aller et venir doucement en elle. Je me rends compte que nous n'avons pas mis de préservatif et c'est la première fois que je fais l'amour sans protection, je n'avais jamais goûté au ravissement d'un peau à peau si intime. Elle est tout ce que je veux... jamais personne ne saura ce que c'est.

— Plus fort... Halète-t-elle, essoufflée.

Je prends de l'élan et m'enfonce en elle violemment. Elle s'accroche au drap, et pousse un petit cri de surprise. Je commence à la pilonner furieusement, n'arrivant plus à me contrôler. Je veux  aller aussi loin qu'il m'est possible d'aller. Je lève la tête pour la regarder, je veux la voir, je veux voir cette même folie, que je fais naître en elle. Elle plonge un instant ses grands yeux noisettes dans les miens, me montrant à quel point elle est bouleversée, mais très vite sous les soubresauts de mes coups de reins, elle commence à trembler et jouit en mordant la peau de mon épaule. Sa douce morsure m'excite encore plus, et je mets plus d'ardeur dans mes coups de rein pour finir par me déverser entièrement en elle, dans un orgasme éclatant. Je mets du temps à reprendre mes esprits... je suis à la fois émerveillé par ce que je viens de vivre et essoufflé comme-ci je venais de mener un nouveau combat sur le terrain. C'est sa douce voix qui me sort de ma torpeur.

— Nous ne nous sommes pas protégé. Dit-elle, inquiète.

— Je sais. J'ai été pris de cours par ta venue. Je me suis fait tester quand nous avons commencés à nous fréquenter. Je n'ai rien, si cela t'inquiète... Dis-je, en l'embrassant.

— Je n'ai eu que toi... et je prends la pilule. Dit-elle, en me souriant.

Enveloppés dans les draps de mon lit, je caresse de mes doigts la peau du bras de Rose. Je les fais monter et descendre avec délicatesse, savourant juste le fait de la toucher.

— C'était ma première fois, aujourd'hui. Dis-je, regardant par la fenêtre.

— Quoi ? Tu te moques de moi ! Dit-elle, en riant.

— Je n'ai jamais eu de rapport sans protection avec qui que ce soit... parce-que je ne suis jamais resté assez longtemps avec quelqu'un pour le faire avec toi ça s'est fait naturellement et c'est génial de se retrouver en toi. Pouvoir ressentir toutes ces choses, c'est incroyable. 

Elle lève sa tête vers moi et passe sa main sur ma joue.

— Tu es la folie qui rend ma vie excitante! Avant toi je me contentais d'exister, maintenant je vis. Je ne me suis jamais autant sentie vivante que depuis cette nuit, où tu m'as portée secours. Peu importe le temps que ça a pris, le principal c'est que toi et moi soyons dans un lit pour en parler. 

— Je ne pourrais être plus d'accords avec ce que tu viens de dire. Répondis-je, avec amusement.

 Quelqu'un cogne à ma porte, nous sortant de notre bulle. 

— Quoi ?! Crie-ai-je, dépité.

— C'est moi. J'ai commandé de la pizza, vous en voulez ? Dit-il, derrière la porte.

— Non ! 

— Vous faites quoi ? Demande-t-il, d'une voix insistante.

— Casse-toi de derrière ma porte Sam! Si je sors ce ne sera pas pour de la pizza ! Dis-je, menaçant.

— Ok. Je te garde quand même une part pour tout à l'heure, je sais que sa creuse l'effort physique. Dit-il, avant de quitter le couloir.

— Par contre, on ne devrait plus faire l'amour ici. Il n'y a vraiment aucune intimité...

— Ah bon ? Dit-elle, faussement étonnée.

Je me retourne sur elle, la surplombant de mon corps.

— Habille-toi. On va chez toi, car j'ai très envie de recommencer.

Elle m'embrasse rapidement avant de sortir du lit, pour se rhabiller hâtivement. Je la regarde tout en m'activant à mon tour. Nous quittons ma chambre sans regret avec la volonté d'arriver le plus vite possible à son appartement pour ne pas être dérangés.

Strive : Youth - T.1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant