Ne me laisse pas [ Camren ]

Chapitre 25

Hellooo, avant de commencer, je voulais vous dire que je me suis inspirée de "In the dark" de Camila, à partir du moment où il y a des petits *****
Du coup si vous voulez l'écouter en même temps, vous pouvez :)

Pdv Camila

Je recule un peu plus au fond du sofa. Ça ne peut pas être Lauren. Pas maintenant, pas tout de suite.
- Qu'est-ce que tu fais là ?
- Bois ton eau. Me répond-elle simplement.
Je crois bien que je vais perdre tous mes moyens d'une seconde à l'autre.
- Réponds à mes questions premièrement.
- Tu es malade Camila. Tu viens de t'enfiler une bouteille entière de vodka à toi toute seule.
La façon dont elle prononce mon prénom.... Ce n'est à présent plus de l'amour comme quand nous avions 17 ans, mais sa voix ne dégoulinait pas de haine. Elle était mesurée. Posée. Sans aucun sentiment. Je suis la seule dans cette histoire à paniquer.
- J'ai vu que tu avais une copine... Remarquais-je.
Lauren me regarde d'un drôle d'air.
- Effectivement. Mais comment le sais-tu ? Ma relation est tout sauf publique.
- Je te laisse deviner où j'aurais pu te voir dans ton lieu d'habitation avec ta compagne.
Elle pâlit.
- La femme qui est passée en coup de vent dans le hall... C'était toi ?
J'arbore un sourire sarcastique.
- Exactement. On partage le même immeuble, plutôt cool non ?
Lauren ne prend même pas le temps de répondre à cette phrase cassante, avant de me tendre de nouveau un verre. Mon masque jusque là à peu près détendu perd toute sa splendeur.
- Tu crois vraiment que j'ai envie de boire un verre d'eau Lauren ?!
Celle-ci me lance un regard moqueur, agacé.
- Tu es bien agressive dis-moi.
Ça, elle n'aurait pas dû. C'est la goutte de trop.
- Comment veux-tu que je ne le sois pas ? Lauren, j'ai rebâti une vie entière sans toi, je suis directrice et propriétaire de ce club, je me suis fait de nouveaux amis, je suis fiancée... ! Maintenant tu te repointes comme une fleur à Miami, et tu oses revenir me parler ?! 
- Camila-
- Tu m'as détruite Lauren !
- Camila ! Arrête ça. J'ai cru que tu avais mûri... Visiblement ton copain n'a pas une très bonne influence sur toi.
Elle a prononcé ces mots suintant de méchanceté.
- Ne parle pas de Shawn sur ce ton là.
- Ça ne devrait pas te déranger si tu ne ressens plus rien du tout à mon égard. Il faudrait te décider Camz.
Je rêve. Et dire qu'elle a le culot d'affirmer qu'elle même a mûri.
- Si je dois mûrir, tu ferais bien de t'y mettre toi aussi !
Lauren laisse échapper un rire.
- On est vraiment en train de se disputer comme deux collégiennes ?
Cette fille est lunatique ma parole. Mais en même temps ce qu'elle dit est vrai. 
- Je crois bien... La boisson n'a jamais eu un effet miracle sur moi.
Elle pouffe.
- Je l'avais déjà remarqué.
- Qu'es-tu en train d'insinuer ? dis-je d'un air faussement étonné.
- La seule soirée à laquelle je t'avais amenée, on a tous su comment ça s'est fini.
Oui, je m'en rappelle très bien. On s'était embrassées. Je pense que Lauren s'en rappelle aussi, car s'ensuit un silence gêné.
- Camila... Je pense que tu me détestes, mais.. Tu sais qu'on se reverra sûrement, hein ?
J'aimerais lui dire que non, je ne la hais pas, que je ne lui en veux pas, mais c'est faux.
- Je ne vais pas dire que je t'apprécie... mais je serai capable de travailler avec toi.
Elle hoche la tête, avant de se relever.
- En fait, ne bois pas trop. Je crois que je vais y aller.
- Ok... Bonne nuit.
- Bonne nuit.
Et Lauren s'en va. 

*****

Je traverse la rue sombre faisant la navette entre mon appartement et le club. Les néons clignotent, les phares m'éblouissent. Je sens mes mains tremblantes, mes yeux s'embuer. Je suis perdue. J'ai comme l'impression de ne plus rien contrôler avec Lauren dans les parages.
Ce n'est pas de l'amour, ce n'est pas de l'amour, ce n'est pas de l'amour.
Elle ne représente plus rien pour moi, c'est du passé. Pour elle aussi, visiblement. Elle a une copine, je suis fiancée. Mais quand Lauren est là, Shawn disparaît instantanément. Il n'y a plus qu'elle. Seuls les sentiments d'une époque passée refont surface, indomptables. J'essuie rageusement une larme coulant sur ma joue, avant de me rendre compte que mes sanglots résonnent dans la pénombre. Je me presse, je veux rapidement arriver chez moi, m'enfermer à double tour, sans Lauren, sans Shawn, sans normani. Je souhaite être seule, avec pour seule compagnie mes émotions. Il est 3 heures du matin, et je ne sais pas quoi faire. Sans Lauren, Miami ne ressemblait plus à mon chez-moi. Maintenant qu'elle est de retour, je cherche par tous les moyens à l'éviter. Qu'est-ce qui ne va pas chez moi ? J'ouvre la porte de l'appartement, et me laisse glisser lentement contre sa parois une fois refermée. J'éclate en sanglots, le fait de la revoir fait remonter toutes les émotions d'adolescente amoureuse que j'avais enfouis au plus profond de moi. Je me recroqueville, ne sachant que faire. Quand soudainement, quelqu'un toque à la porte.
- Je ne veux voir personne ! m'écriais-je entre deux sanglots.
Je pensais que la personne voulant me parler avait renoncé, mais elle revient à la charge.
- Camila, tout va bien ?
Je ne veux pas la revoir. Pourquoi ne peut-elle pas rejoindre sa copine, au lieu de vouloir venir se disputer avec moi?
- Va-t-en Lauren ! Je ne veux pas me disputer avec toi, j'ai eu ma dose pour aujourd'hui.
- Tu pleures. Laisse moi entrer. Personne ne nous verra.
Je reste silencieuse. Lauren est bien la dernière personne avec qui j'ai envie de parler, mais j'hésite. J'aimerais faire le point sur tout ce qui se passe. Parler avec Lauren pourrait peut-être m'aider. Je soupire, avant de dire :
- Tu peux entrer.
Le mécanisme de la porte s'enclenche, et je pars m'asseoir le long d'un mur à l'autre côté de la pièce. La silhouette de Lauren se peint dans le noir.
- Je peux m'asseoir ?
J'acquiesce. Pas très sûre de moi.
- Camila...
- Oui ?
Je sèche mes larmes rapidement.
- Je suis désolée.
Je reste bouche bée.
- Tu... Quoi ?
- Je suis désolée. J'ai été une garce avec toi. Je n'aurais jamais dû te balancer ces insultes au visage. Je suis sincèrement désolée, Camila.
Comme je garde le silence, m'invitant à continuer, elle reprend :
- J'ai changé. Crois ce que tu veux, mais j'ai mûri, je suis devenue adulte, et...
- Je veux juste savoir pourquoi, Lauren. Pourquoi as-tu fait ça ? Pourquoi étais-tu si énervée ce soir là ?
J'ai bien cru qu'elle n'allait rien me dire, alors je lui glisse simplement :
- Je ne dirai rien, tu peux me faire confiance.
Elle soupire, avant de commencer son récit.
- Tu as remarqué que je ne vivais pas avec mon père, quand je me suis installée à Miami ?
Je fais un petit signe de tête. C'est vrai, je ne l'avais jamais vu, à croire que Lauren n'avait pas de père. Pas de photos, pas de cartes postales, et elle n'avait jamais parlé de lui. La seule fois où je l'avais questionnée à propos de lui, elle m'avait assuré qu'elle m'en parlerait un jour, avant de me serrer dans ses bras un peu plus fort. Les circonstances n'étaient plus les mêmes à présent, nous discutions de ça six ans après. Nos vies avaient changées. Nous n'étions plus les mêmes, mais nos chemins se croisaient tout de même de nouveau.
- Et bien, il ne s'est jamais occupé de moi, ni de ma mère. Il était alcoolique. Il ne bougeait jamais de notre salon, sauf pour nous crier qu'il fallait vers la vaisselle, ou bien lui rapporter de la boisson. C'était un véritable enfer.
Pendant qu'elle débite ces paroles, elle a les yeux perdus dans le vide, comme si elle revoyait cet homme dans son salon.
- J'avais 14 ans quand j'en ai eu plus qu'assez de lui. Alors je me suis fâchée, je lui ai dit que si il voulait qu'on fasse des choses pour l'aider, il fallait qu'il y mette du sien, et que s'il ne voulait pas m'écouter, il pouvait dégager. Bien sûr, il n'a pas apprécié. Il m'a frappée. Ma mère n'avait rien vu, je ne lui avais rien raconté. C'est là que tout a commencé à dégénérer. Mon père me frappait, et je ne disais rien. C'était dur... Alors j'ai commencé à sortir, à fumer, tout ce genre de choses.
Elle est au bord des larmes, et je ne sais que dire pour l'apaiser. J'attends la suite, terrifiée de ce qui a bien pu se passer.
- Un jour je suis tombée dans le coma.
Sa voix se casse, mais elle continue.
- J'ai tout raconté à ma mère, et elle m'a emmené loin. Loin de mon père, qui a récolté de la prison. 
Des larmes coulent sur ses joues, et je ne sais que faire. Je ne peux pas la prendre dans mes bras, si ?
- Le jour où on... On s'est disputées, j'avais reçu un appel de mon père. Il était sorti de prison. J'ai pété un câble. J'avais envie de tout casser, j'en voulais au monde entier... Et j'ai passé ma colère sur toi. Je m'en veux tellement Camila, si tu savais... J'ai adopté le même comportement que lui. Je ne valais pas mieux que lui quand j'ai fait ça. J'ai été horrible. Je suis horrible.
Des larmes coulent le long de ses joues, et je ne peux pas m'empêcher de l'entourer de mes bras. Elle ne résiste pas, et s'effondre sur mon épaule.
- Ça va aller Lauren, c'est fini...
Je lui ai dit ces quelques mots à l'oreille, mais je suis pertinemment sûre, que nous ne sommes pas au bout de nos surprises.

Je saissss que mes chapitres sont courts, mais là j'ai essayé d'en faire un un peu plus complet que les précédents, alors avis ? ❤
Mwa 💕