Chapitre 18

6 0 0
                                    

Bonjour. Ça fait longtemps.

Comment allez vous depuis le temps les terriens ? Moi ça va. Vous devez vous demander (ou pas d'ailleurs...) pourquoi je n'ai pas pointé le bout de mon nez sur la plateforme wattpad...

Eh bien c'est parce que je...
En fait, j'ai fait...

Bon... j'ai pas d'excuses.

La fin de cette histoire arrive bientôt. Je pense même que c'est l'avant dernier ou l'avant-avant dernier chapitre.

Voili voilou !




« Le Soleil a toujours blessé les yeux de ses adorateur »

Louis Aragon

Une femme d'âge moyen, recourbée sur elle-même, me faisait face, un air curieux. Elle arborait un grand sourire idiot. Elle s'approcha de moi et me prit la main.

- Tu es nouvelle ? me demanda-t-elle à nouveau.

- Euh... hum... oui...

- Je m'appelle... euh... en fait, je sais plus comment je m'appelle, dit-elle en rigolant.

- A-ah...

- Comment tu t'appelles ?

- Zya...

- C'est joli comme prénom ! Attends... il n'y avait pas une loi qui stipulait que les prénoms définissaient sa classe sociale ? Mm... il me semble que plus la lettre est vers la fin de l'alphabet, plus la personne est riche.

- Ça veut dire que tu es riche ! reprit-elle

- Euh... en fait, c'est l'inverse... je suis pauvre.

- Oh... bah, de toute façon, on s'en fiche !

Elle me sourit et me fit signe de la suivre. Elle s'éloigna et s'assit sur un lit poisseux. Elle me dévisagea pendant plusieurs longues secondes, toujours avec son sourire idiot.

- Tu veux que je te raconte mon histoire ? demanda-t-elle en souriant de toutes ses dents.

- Euh... d'accord... mais arrête de sourire autant...

- Pourquoi ?

- Tu vas finir par t'arracher la bouche.

Elle laissa sortir un rire cristallin.

- Donc... je vais te raconter mon histoire. J'habitais au quartier des riches. En plus je travaillais au meilleur magasin du marché.

- De quel marché tu parles ?

- Tu ne le connais pas ? C'est le quartier le plus connu de la ville ! Il est toujours plein de monde.

- Euh... le marché de la calamité ?

- Oui ! exactement !

Je pense que cette femme n'a plus toute sa tête... Ce qu'elle me raconte n'a absolument aucune logique. Le quartier des calamités est placé, bien évidemment, dans le quartier des pauvres.

- Donc je vivais dans ce quartier jusqu'à ce que je rencontre Ajeff. J'étais impressionnée. C'était mon écrivain préféré ! Lorsque je l'ai vu pour la première fois, j'ai été éblouie. Tout m'a plu chez lui. Son caractère, sa carrure, sa façon de marcher, ses expressions, son sourire... tout ! Je suis tombée éperdument amoureuse de lui. Il m'aidait énormément. Pour tout te dire, j'avais quelques problèmes de famille à cette époque. Et il me soutenait. Alors, quand il m'a demandé de l'aider à son tour, j'ai tout de suite accepté. Il voulait que sa famille vienne à l'intérieur de la verrière. Quand je lui ai demandé pourquoi, il m'a répondu qu'il voulait m'épouser et que, par conséquent, sa famille devait être présente. J'ai donc fait l'expédition en dehors du mur. Mais je n'ai pas pu emmener sa famille. Ajeff m'en a longtemps voulu mais maintenant, ça va mieux. Il m'a mis dans cette magnifique chambre en attendant qu'on se marie.

Je détaillai du regard la « merveilleuse chambre ». Les lits avaient des taches jaunâtres, ce qui avait dû être un jour un papier peint était totalement déchiqueté, le sol craquait fortement et les étagères accrochées au mur semblaient prêtes à tomber à tous moments.

La porte de la chambre s'ouvrit brusquement et Ajeff entra dans la pièce. Les yeux de la femme s'illuminèrent d'un coup et elle lui fit un grand sourire dénué de dents. Il ne lui répondit que par un petit hochement de tête et un vague sourire. Il s'avança vers moi et se pencha pour que ses lèvres soient toutes près de mon oreille. Je vis la femme me jeter un regard noir qui me fit frissonner.

- Venez avec moi, je vous emmène, murmura Ajeff.

Il se leva en me prenant par le bras. Nous sortâmes de la pièce, sans un regard pour la femme assise sur le lit poisseux.

Une fois dans le couloir, Ajeff me poussa vers une pièce non loin de la chambre où j'étais à l'instant. Lorsqu'il ouvrit la porte, je fus étonnée du luxe de la gigantesqe pièce. Et dire que, juste à côté, une femme séjournait dans une chambre des plus miséreuses. Donc, pour en revenir à la pièce luxueuse. Le sol était fait de dalle noires et blanches si propre que je pouvais sans peine voir mon reflet. Des colonnes en marbre soutenaient un plafond si haut que je n'arrivais pas à distinguer les dessins peints dessus. Au bout de cette pièce, il y avait un majestueux bureau en bois sombre. Ajeff s'y installa et m'invita à prendre place en face de lui. Il prit un air soucieux et soupire.

- Voir cette femme me déprime, soupira-t-il.

Je gardai le silence.

- J'imagine que vous vous demandez qui est-ce. Eh bien... cette femme a eu le même rôle que vous. Je vais vous expliquer. Elle se nomme Margarèthe. Depuis toute petite, elle aspirait à devenir riche et à avoir un nom commençant par « a ». Dès qu'elle a entendu parler de mon livre si populaire auprès des riches, elle a voulu le lire. Ses parents se sont ruinés pour le lui acheter. Depuis sa lecture de ce livre, elle me voût une admiration sans pareille. Elle désespérait de ne pas pouvoir communiquer avec moi donc elle est allée jusqu'à m'écrire un message qui a été publié dans les journeaux. Et j'ai vu ce message. En me rendant compte à quel point elle m'idolâtrait, je me suis dit qu'elle était la personne parfaite pour la mission que je t'ai donné.

- L'expédition en dehors des verrières ? demandai-je.

- Exactement. Je l'ai... kidnappée, en quelques sortes, pour lui exposer mon plan. Elle n'a pas hésité une seconde. Quelques jours après, elle était en dehors des verrières, à la recherche de ma famille. Malheureusement, elle n'était pas assez résistante. Le Soleil et la chaleure lui ont fait bien des dommages au niveau du cerveau. Elle n'a pas retrouvé ma famille et en rentrant de la mission, elle avait perdu toute sa lucidité. Pour la « dédommager » de cette inconvéniant, je lui ai promis que j'allais l'épouser.

- Et pourquoi vous me racontez cela ?

- Pour que tu saches les risques que tu prends en t'exposant au Soleil. Tu pourrais terminer comme elle, complètement folle à lier, ou pire.

- De toutes manières, me laissez-vous vraiment le choix ?

- Absolument pas.

- Je pense que nous n'avons plus rien à nous dire alors.

- Bien. Je vais demander à Walid de vous raccompagner à votre chambre.

Je sortis de la grande pièce, Walid m'attendait à côté de la porte. Quelque chose dans sa carrure avait changé. Il semblait plus petit, moins impressionnant, moins sûr de lui. Je remarquai les nombreuses traces de coups sur son visage. Il me fit un sourire pitoyable en voyant mes yeux s'écarquiller.

- On ne savait pas qu'Ajeff avait d'autres gardes du corps. Ils nous ont bien amochés.

Je restai muette. Il se mit en route vers ma chambre et je lui emboîtai le pas.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Aug 10, 2018 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Voir le SoleilOù les histoires vivent. Découvrez maintenant