La nuit allait bientôt retirer le voile d'obscurité qui pesait sur la ville. Le calme avait reprit ses droits dans le couvent, ses occupants profitaient du jour qui ne tarderait pas à se lever, pour dormir et se reposer.
Rebba était allongée sur son lit à la faible lumière d'une vielle lampe de chevet. Elle venait de finir de défaire les deux tresses, telle qu'elle le faisait chaque matin avant de se coucher. Une main frappa soudain à la porte de sa chambre.
— Entrez, lança-t-elle surprise d'avoir de la visite.
— Salut, je te dérange pas j'espère, fit la grave, mais douce voix de Liam émergeant de l'obscurité du couloir.Le jeune homme sortait de la douche. Ses cheveux encore mouillés dégoulinaient de quelques gouttes d'eaux sur son corps musclé. Il était vêtu d'un débardeur échancré, qui ne manquait pas de dévoiler ses pectoraux saillant et d'un jogging moulant ses jambes athlétiques.
— Non, bien sûr que non. Qu'est-ce qu'il y a ? fit-elle en passant une main dans ses noirs cheveux ondulés.
— Je m'inquiétais pour Alyce, j'ai comme l'impression de l'avoir déjà vu quelque part, mais en même temps c'est une personne totalement différente.
— Alyce a beaucoup changé depuis qu'elle a perdu la mémoire, peu de temps après notre rencontre avec elle. Elle a gagné en maturité, au prix de ses illusions de jeunesse et de sa naïveté. Mais elle est aussi devenue plus distante, plus froide et méfiante avec les autres.
— Je ne savais pas...
— Lorsqu'elle est revenue nous étions comme étrangères pour elle, elle ne se souvenait que de Théodore. Elle n'a jamais voulu nous en parler, nous dire ce qu'il s'était passé, par fierté peut-être.
— Je comprends mieux sa réaction, ça doit être dur pour elle d'avoir perdu son seul repère.Un silence s'installa entre eux.
— Si tu me disais la véritable raison de ta présence ici, souffla Rebba en se redressant sur son lit.
Un sourire à la fois gêné et amusé se dessina sur les lèvres du jeune homme.— Je suis venu te voir parce que j'ai remarqué que tu me regardais avec... insistance tout à l'heure. Je voulais te dire que, je ne pense pas être la personne qui pourra te donner ce que tu attends, lui dit-il mal à l'aise.
— Je ne suis tomber amoureuse de toi, ne t'inquiètes pas, fit-elle dans un éclat de rire. Je ne suis pas le genre de personne capable d'aimer. Éprouver des sentiments est étrangé à mon cœur. C'est comme ça depuis toujours, même avant que je ne devienne une vampire, lui répondit-elle calmement.
— Je...
— Chut, lui souffla-t-elle en se mettant un doigt devant la bouche.Rebba se leva, plongea son regard dans les yeux noirs dans Liam. Elle passa sa main dans son col, déboutonna un à un les petits boutons de sa chemise qui s'arrêtait quelques centimètres au-dessus de son nombril. Elle laissa son haut, tomber négligemment sur le sol de pierre froide. Elle s'offrit son buste à la vue du jeune homme. Les joues de Liam se colorèrent de rouge, mais il ne pu détourner son regard.
— Ne fait le timide, je sais que je te plais, susurra-t-elle sensuellement.
Rebba glissa sa main sous sa jupe longue, laissa glisser le tissu doux le long de ses hanches, de ses jambes, jusqu'à ses chevilles.Elle s'avança lentement vers le jeune loup, déchira son débardeur, embrassa son torse, son cou, ses lèvres. Liam laissa son pantalon tomber à sur le sol. La vampire aux cheveux bruns enroula ses jambes autour de sa taille. Il la porta de ses bras musclés jusqu'au lit où il l'a déposa doucement. Dans l'extase de ses baisers, de ses lèvres chaudes sur la peau glacé de la jeune femme, elle planta ses ongles dans la chair du jeune homme, jusqu'à ce que quelques gouttes de sang perlent dans son dos.
***
Enveloppée par la froide obscurité des couloirs du couvent, la longue robe fendue de soie beige de Mylla caressait légèrement le sol de pierre poussiéreux. La jeune femme traversa silencieusement le bâtiment, un verre d'eau et une assiette remplie de nourriture dans les mains.
Elle arrivait devant la cellule du chasseur. Tourna la grosse clé dans l'ancienne serrure rouillée dans bruyant cliquetis métallique. La porte grinça.
Maxence était là, face à elle, toujours fermement attaché à la chaise de bois. Une mèche de cheveux blonds tombaient devant ses yeux bleus. Les cotés et l'arrière de son crâne était rasé. Il portait un t-shirt noir qui moulait ses pectoraux développés et laissait ses bras musclés découverts.
— Je me suis dis que tu aurais peut-être faim, dit-elle doucement.
— Merci, tu... tu ne semble pas être comme les autres. On croirait presque que tu es humaine, répondit-il en plongeant son regard clair dans ses yeux.
— Je... tiens, fit-elle en lui tendant la nourriture, troublée par son si beau regard.
— Il faudrait que tu me détaches pour que je puisse manger, lança-t-il un sourire charmeur se dessinant sur ses lèvres.
— Je ne peux pas...Mylla prit le verre d'eau et l'approcha de la bouche du jeune homme pour le faire boire. Quelques gouttes tombèrent sur son t-shirt, collant le tissu fin contre ses abdominaux sculptés.
La jeune femme reposa le verre vide sur le sol et se saisit de l'assiette. Elle y avait mit un bout de pain, quelques morceaux de pomme et des cartiers d'orange. Il n'y avait pas beaucoup de nourriture humaine dans les placards du lieu. Elle prit un morceau de fruit entre son pouce et son index et l'amena vers la bouche de Maxence. Le chasseur ouvrit ses lèvres et les referma lentement en léchant les doigts nourriciers.
Mylla se glaça de surprise en sentant ces lèvres, cette langue brulante caresser délicatement ses doigts glacé. Elle retira sa main. Prit une grande respiration et continua de lui donner à manger quelques instants.
Elle referma la porte à double tour derrière elle et repartie discrètement vers sa chambre. Tout se bousculait dans sa tête. Comment être sûr qu'il ne tentait de la manipuler, de la charmé par sa beauté pour qu'elle le libère. Mylla se recroquevilla dans son lit, elle ne pouvait s'enlever l'image de Maxence de son esprit.
***
Les pieds nu de Kara arpentait le sol de pierre froid du couvent, elle se dirigeait vers ma chambre. Elle s'inquiétait pour moi. Jamais elle ne m'avait vue réagir ainsi. Perdre pieds devant tout le monde, alors que j'étais celle qui dirigeait tout depuis le début, qui portait tout sur mes épaules. Elle avait peur. Si je m'effondrais, nous serions toutes perdues.
Enveloppée par les lueurs vacillantes des bougies du chandelier qu'elle tenait entre ses mains, elle avançait lentement dans les couloirs sombres. Bien qu'il fasse jour à l'extérieur, toutes les ouvertures, les fenêtres avaient été obstruées par de lourds rideaux épais, pour ne laisser passer aucun rayon du soleil.
Kara frappa à la porte de ma chambre du bout des doigts. La planche de bois noire s'ouvrit d'elle-même en grinçant. De l'embrasure de la porte, la jeune femme put distinguer ma silhouette, allongée sur le sol.
— Alyce ! Tu vas bien ? lança-t-elle en courant vers moi.
J'étais restée là, immobile, les yeux écarquillés en fixant le sol de pierre, depuis le retour de cet horrible souvenir. Ma respiration était haletante, essoufflée. Kara posa sa main sur mon épaule. Je redressai la tête, lui jetai un regard noir. Mes yeux étaient différents, ils étaient féroces, emplis d'une rage aveugle et sans but que je ne parvenais pas à contrôler.
Kara se recula. Je me relevai devant elle, le regard plus sombre que la nuit elle-même. Je m'approchais lentement de mon amie.
— Alyce qu'est-ce que tu fais ? Arrête ! cria Kara.
Je n'écoutais pas, je ne pouvais entendre les plaintes de celle que je considérais comme une sœur. J'envoyai un coup de poing dans le torse de Kara, elle fut projeté contre le mur de ma chambre. Le bâtiment tout entier trembla sous l'impact, un nuage de poussière tomba du plafond fissuré.
Kara se releva difficilement. Aveuglé par une rage qui ne lui était pas destiné, je serrais le manche de mon fusil de mes mains. Un coup de feu résonna entre les murs du couvent.

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Vampire's Horde
VampireAvant de plonger dans cette histoire, soyez sûr d'être prêt à entrer dans un univers violent, sanglant et sexy. Mon nom est Alyce, je suis devenue une vampire il y a quelques mois. Je n'ai plus de souvenir de ma vie d'avant, la seule chose dont je m...