La mâchoire de l'homme se serra, se bloqua sur un sourire de satisfaction. Il allait enfin savoir qui avait causé cette guerre, mais ne savait si il devait lui en vouloir ou le remercier...
Avant la mort de Charles, l'ordre des chasseurs mourrait, disparaissait lentement du pays. Tout le monde pensait que les êtres surnaturels n'étaient que des mythes, des légendes visant à effrayer les enfants. Pour d'autres, ils avaient disparu depuis des siècles. Paradoxalement, le meurtre de l'héritier avait rendu vie au père et à l'ordre tout entier. Armand avait retrouvé la rage et la volonté de reprendre cette guerre tombée dans l'oubli depuis des siècles.
— Parle ! lança-t-il froidement.
— J'ai été enlevé par les vampires. C'est moi qui les ai envoyez à la forteresse, comme vous nous l'aviez dit. Après leur retour, il y a eu un conflit entre elles. Alyce, leurs chef, leurs avaient menti. Elle leur avait caché que c'est elle qui a tué Charles ! révéla Maxence.Damian s'alluma un cigare et tira silencieusement quelques bouffés de fumée blanche.
— Tu sais autre chose ? demanda-t-il en expirant le nuage brûlant.
— C'est tout ce que j'ai pu obtenir !
— Comment t'es tu enfuis ?
— J'ai charmé l'une des vampires, je lui ai fait croire que j'étais amoureux d'elle et elle m'a aidé à m'enfuir. Elle devait venir avec moi, mais les autres l'ont eu...
— Bien !Damian tendit sa main vers un ancien téléphone à cadran posé sur son bureau.
— Patron, j'ai des informations qui vont vous intéresser ! Je suis avec l'un des nôtres, il sait qui a tué Charles !
Il raccrocha le téléphone quelques secondes plus tard, soufflant la fumée de son cigare dans la pièce.
— Va te reposer, nous allons au château cette après-midi.***
Les lourds rideaux de la chambre s'ouvrir brusquement. La lumière du jour illumina le visage endormi de Maxence.
— Habilles-toi, nous partons, lui fit la voix grave de Damian.Le jeune chasseur couvrit son torse musclé d'un gros pull. Il enfila rapidement un jean serré et suivit l'homme au visage ridé. Ils montèrent ensemble dans une vieille voiture de luxe restaurée et à la carrosserie noire brillante sous les rayons du soleil.
Un lourd silence s'installa dans l'habitacle. Ils quittèrent la ville pour la campagne, les immeubles pour les champs et les forêts. Ils entrèrent enfin dans un vaste domaine. La voiture roula sur le chemin de gravier blanc qui traversait un riche jardin à la française. Damian s'arrêta devant les escaliers conduisant à la large porte dorée.
Il descendit de la voiture, imité par Maxence, laissa les clés tomber dans la main du voiturier. Un portier leur ouvrit la porte de la magnifique demeure. C'était un imposant château à la décoration luxueuse et chargés de sculptures, de tableaux de maîtres, dans la grande entrée, des armes anciennes et des armures de chevaliers ornaient également les murs.
— Suis-moi, fit Damian sans daigner tourner la tête.
Le jeune homme obeit, il suivit le vieux chasseur dans l'imposant escaliers aux marches de marbre blanc. Tout était en effervescence autour de lui, des dizaines, ou plutôt des centaines de chasseurs s'activaient dans les lieux.
Ils marchèrent jusqu'à deux épaisses portes en chênes noires sculptées. Damian appuya sa paume sur un capteur d'empreinte. La porte se déverrouilla, ils entrèrent dans un long couloir. Maxence découvrit un corridor sombre aux murs tapissés d'un velours bordeaux, éclairée par une succession de lustres de cristal.
De chaque côté du passage étaient exposés des trophées de chasses, mais pas les habituels têtes de sangliers, de cerfs, ou encore d'animaux exotiques. Les trophées exposé étaient des têtes humaines, ou plutôt en partie humaine, mais recouvertes de poils, munis de longues dents pointues, ou encore de branchies.
Chaque espèces de créatures surnaturelles que les chasseurs avaient eu l'occasion de tuer depuis leur création étaient représentés par une tête plantée au bout d'une pique et présentée sous une cloche de verre. Au bout de ce couloir des horreurs, les deux hommes entrèrent dans le grand bureau de leurs chefs.
Fièrement assit derrière un meuble imposant, Armand se tenait droit dans un fauteuil de cuir noir. C'était un homme âgé, une crinière de cheveux blancs tapissait sur crâne et une épaisse barbe blanche encadrait sa mâchoire. Malgré son âge, sa carrure restait imposante et intimait le respect. Ses yeux bleus clairs transperçaient l'âme de quiconque croisaient son regard.
Les deux hommes s'assirent face à lui.
— Ce jeune sait qui a tué Charles ! commença Damian.
— Je t'écoute, fit la voix grave et autoritaire d'Armand en tournant son regard froid vers Maxence.— Votre fils a été tué par Alyce, la vampire qui dirige la horde qui attaque les nôtres depuis plusieurs semaines déjà, fit-il intimidé. Il me semble que vous retenez son petit ami prisonnier.
— Intéressant ! Comment as-tu obtenu ces informations ?
— Les vampires, elles m'ont capturé...
— Qu'elle est cette blessure à ton poignet ? le coupa-t-il sèchement en empoignant son bras et le tirant vers lui.— L'une des vampires m'a coupé, elle avait besoin de mon sang... tenta-t-il de se justifier.
— Espèce d'idiot ! Tu viens de conduire ces monstres jusqu'à nous !
— Quoi ? Non, elles ne m'ont pas mordus, tenta-t-il de se defendre.
— Il est trop tard maintenant ! Damian, je veux tous les chasseurs ici avant la tomber de la nuit et il est temps de sortir les dernières armes que avons mis au point. Nous allons être attaqués !***
La nuit recouvra le couvent de son manteau d'obscurité. C'était le grand soir, au levé du jour tout serait fini, qu'elle qu'en soit l'issue.
Je m'engageais dans l'entrée sombre où m'attendaient mes sœurs, le bruit de mes talons frappant le sol résonnait contre les murs de pierre.
J'avais troqué mon débardeur et mon jean pour une combinaison de cuir noire moulante. Mes longs cheveux blonds étaient attachés en une queue de cheval haute.
Dans ma main, il n'y avait plus mon fusil. Je l'avais perdu après l'explosion de la forteresse, mais une ancienne mitraillette à la dorure noircie par les âges, accompagnée de centaine de balles. J'avançais vers mes amies.
Mylla portait un bandeau de cuir noir autour de sa poitrine et une jupe longue évasée sombre. Elle avait accroché une deuxième arbalète à son poignet gauche et portait dans son dos un important stock de fléchette de métal.
Calliopée avait placé une couronne de fleurs fanées accrochés à un long voile blanc transparent sur sa chevelure. Cassiopée, elle, portait sur ses épaules une longue cape blanche à la large capuche posée sur sa tête.
Les autres n'avaient rien changé à leurs tenues de combat, si ce n'est les deux lames tranchantes attachées au bout des longues tresses de Rebba.
Nous avions toutes entourés nos yeux et nos lèvres de maquillage noir.
— Mes sœurs, Liam, cette nuit sera le théâtre de notre victoire ou de notre perte. Nous ne survivrons peut-être pas tous à cette bataille, mais les crimes de ces chasseurs ne resteront pas impunis. Nous ferons couler leurs sangs jusqu'à qu'ils inondent leur château, commençai-je solennellement. Allons venger nos sœurs ! scandai-je en levant mon arme dans les air, imitée par les autres.

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Vampire's Horde
VampirosAvant de plonger dans cette histoire, soyez sûr d'être prêt à entrer dans un univers violent, sanglant et sexy. Mon nom est Alyce, je suis devenue une vampire il y a quelques mois. Je n'ai plus de souvenir de ma vie d'avant, la seule chose dont je m...