1. Départ

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Je dévale les escaliers, Florian à ma poursuite. Je l'entends me dire : 

— Léana reviens, ce n'est pas ce que tu crois !

Je ne prends même pas la peine de me retourner et quitte l'appartement en claquant la porte. Je monte dans le taxi qui doit m'emmener à l'aéroport. Comment une semaine qui avait si bien commencer peut-elle se finir ainsi ?

Lundi, j'avais appris que j'étais la journaliste sportive sélectionnée par la Fédération Française de Football pour suivre les Bleus durant cette coupe du monde. C'était un rêve qui se réalisait ! J'étais consciente de la chance que j'avais de participer à cet événement : Tous les journalistes sportifs voudraient être à ma place. Je partais à la fin de la semaine rejoindre le camp d'entrainement de l'équipe française, Clairefontaine. Non mais vous vous rendez compte !! Moi Léana Huliot, journaliste sportive de 19 ans seulement, réaliser des reportages sur les bleus et des interviews pendant cet événement mondial.

Mardi, j'avais annoncé cette bonne nouvelle à ma famille et mes amis. Tout le monde m'avait félicité et m'avait demandé de leur ramener des autographes et objets en tout genre. Bien sûr, ça fait très professionnel d'aller demander des autographes aux joueurs et membres du staff pendant les interviews, notez l'ironie ! Mon petit ami Florian m'avait complimenté malgré qu'il soit un peu triste de penser au fait qu'on ne se verrait pas pendant au moins deux mois. 

J'avais consacré les deux jours suivants à la préparation de mes valises. Cela va faire un peu cliché mais en tant que femme, je me devais de respecter la "tradition" et donc d'emporter des tonnes de choses dont certaines qui ne me serviront jamais. Non mais franchement à quoi pourrait bien me servir mon paréo à Clairefontaine où je suis censée bosser ? Ou pire encore, à quoi pourrait-il bien me servir en Russie? Il fait froid là-bas, non? 

Pourtant, il était bien là dans ma seconde valise. C'est ainsi que je remplis entièrement deux énormes valises de vêtements, maquillages et produits en tout genre. Une troisième valise de taille plus raisonnable me servait, quand à elle, à stocker mon matériel de journaliste : caméras, appareils photos, fiches récapitulatives sur l'identité des 23 joueurs en plus des membres du staff avec qui j'allais devoir travailler, sans oublier les bloc-notes, une trousse et des stylos.

Le jeudi soir, la veille de mon départ, j'avais passé ma dernière soirée avec mon Flo. Cela faisait maintenant deux ans que nous étions ensemble et nous vivions le parfait amour. Nous habitions ensemble et avions déjà pleins de projets d'avenir à deux. Je sais deux ans c'est un peu tôt, mais j'étais tellement bien avec lui. Je me sentais mal de devoir le laisser deux mois seul. Mais bon je ne devais pas penser à ça et plutôt profiter de ses derniers instants. En effet, je devais partir directement après ma journée de travail, un taxi devait venir me chercher au bureau pour m'emmener et à l'aéroport direction Paris !

C'est ainsi que les larmes aux yeux, je dis au revoir à Florian en ce vendredi matin. J'étais très triste de le quitter mais nous nous promettions de nous appeler tout les jours.

Je montais dans le taxi tandis que le chauffeur et mon petit ami agençait le coffre pour que toutes mes valises rentrent. J'ouvrais ma fenêtre et embrassais une dernière fois Florian avant que la voiture ne démarre m'emmenant loin de lui. Pendant la journée, je n'avais pas la tête à travailler. De plus, je m'étais rendue compte en checkant mes mails, que j'avais oublié mon chargeur à l'appartement. Dommage, j'allais  devoir repasser chez nous pour le récupérer et ainsi faire un dernier coucou à Flo. 

J'hésitais à l'appeler mais je décidais de ne pas le prévenir pour lui faire la surprise. 

C'est alors que j'ouvrais la porte de mon appartement, ce dernier étrangement calme pour un vendredi après-midi. D'habitude, Florian joue à FIFA tout l'après-midi. Ouais je sais, mon mec est un gamin. J'avais donc supposé qu'il est parti faire des courses. Tant pis, m'étais-je dis alors que je montais les escaliers. Soudain, sur une marche, je vis un pantalon féminin mais qui ne m'appartenait pas. Un pressentiment me prit de court tandis que j'avançais dans le couloir jonché de vêtements. Des bruits pas très catholiques résonnaient depuis la chambre. Je reconnus la voix de Florian, j'étais anéantie mais je ne m'effondrais pas et comptais bien sortir de sa vie d'une manière qui me ressemblait sachant que je ne parlais pas de douceur, de délicatesse et de tact... 

Alors, j'ouvris la porte violemment et déclarai.

— Ne vous dérangez pas pour moi je ne fais que passer pour récupérer mon chargeur !

Ils étaient très surpris de me voir débarquer ainsi. Flo me suppliait.

— Léana attend, on peut discuter !

Je n'avais qu'une envie, me barrer. Mais il était où ce putain de chargeur ?! À le voilà ! Je me relevai et le regardai, dégoûtée, en disant à Florian. 

— À mon retour, je ne veux voir aucune de tes affaires sinon elles finiront à la poubelle. Les siennes aussi d'ailleurs, dis-je en désignant la fille que je ne pouvais voir étant donné qu'elle était sous la couette. 

Je sortis de la chambre, Florian à ma poursuite. La suite vous la connaissez.

Alors maintenant me voilà, Léana Huliot, journaliste sportive, en route pour Clairefontaine dans mon taxi, avec le cœur brisé et... les larmes qui vont avec.

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Voilà la fin de mon premier chapitre de ma première fanfiction. J'espère qu'elle vous plaira.

J'ai besoin d'avis alors n'hésitez pas !

Deux mois avec les Bleus // MbappéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant