11. Un bébé ?

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RETOUR AU POINT DE VUE DE LEANA

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Je me réveille en sursaut prise d'une étrange sensation, la sensation d'avoir manqué quelque chose ou bien rater un détail. Et puis je réalise. Je me lève d'un coup et commence à pleurer. Je suis paniquée et je ne sais pas quoi faire, je n'arrive pas à réfléchir. L'angoisse de plus en plus monte en moi. Mais putain comment j'avais pu être aussi conne ! Je sors dans ma chambre et remonte le couloir silencieusement. Je ne veux pas réveiller tout le monde. J'arrive devant la porte que je cherche et toque faiblement. Je pleure de plus en plus et j'ai vraiment peur. La porte s'ouvre et l'occupant de la chambre apparaît devant moi. Avant qu'il ne me demande quoi que se soit, je rentre et commence à parler alors qu'il referme la porte.

—Kylian, j'ai du retard. Deux semaines de retard. 

Je m'écroule sur le lit et continue de pleurer car si je suis enceinte, c'est forcément de Florian. Ne voyant aucune réaction de la part de Kylian, je me demande s'il a compris ce que j'essayais de lui dire quand enfin il parle.

— Je... Enfin t'es sûr ?

— D'avoir du retard oui mais d'être enceinte non!  rétorqué-je sur un ton sarcastique.

— Tu n'es pas obligé de prendre ce ton. Ce n'est pas moi qui, à 19 ans, oublie de se protéger.

— T'es pas sérieux. Tu crois que j'ai fait exprès, que je l'ai voulu ? C'est un cauchemar, je vais me réveiller c'est pas possible. J'ai l'impression de retourner des semaines en arrière quand je les ai surpris en train de... Je n'arrive même pas à le dire. Je suis faible, je comprends pourquoi Florian a été voir ailleurs. En plus, je ne sais même pas qui c'était, je n'ai pas vu son visage mais si je la retrouve, je serai capable de commettre un meurtre.

—Arrête! Ne dis plus jamais ça Léana. Sinon je te jette dans la piscine avec des bottes de neige et un anorak.

Qu'il est bête, même dans des moments comme ça, il arrive à me donner le sourire. Il reprend.

— Tu es la personne la plus forte que je connaisse et tu vas t'en sortir même dans les épreuves les plus difficiles. Quand à cet éventuel bébé, il faut déjà savoir si il y en a un ou pas. Demain matin, on demandera à un membre du personnel d'aller nous chercher un test en toute discrétion et en fonction du résultat, tu prendras ta décision. Saches que je respecterai chacun de tes choix car je ne suis personne pour te juger. Je sais que tu prendras la bonne décision quelque qu'elle soit. Et puis concernant la fille, ne prend pas la peine de te salir les mains et le risque de finir en prison. Elle n'en vaut pas la peine.

— Tu as raison. Merci d'être là toi aussi, dis-je encore les larmes aux yeux

—Evidemment, j'ai toujours raison, réplique-t-il en bombant le torse.

—Dans tes rêves!

Un silence s'installe. Je le romps au bout de quelques secondes.

— Kylian? Est-ce que peux rester avec toi ?, lui demandai-je avec une voix de petite fille car je savais qu'il allait craquer. Je ne me vois pas retourner seule dans ma chambre avec pour seuls amis mes pires cauchemars.

— Tu n'es pas un peu mélodrame ? Et arrête de faire cette tête, tu sais que je ne peux pas te résister quand tu fais ça.

— Super merci ma tortue d'eau douce. Heureusement que tu es là.

Je viens m'installer sous la couette où il me rejoint quelques secondes après. Je me rendors en écoutant le bruit régulier de sa respiration qui m'apaise malgré les larmes sur mes joues.

Lorsque je me réveille pour la seconde fois de ma journée, j'ai une énorme boule au ventre. Kylian dort encore et je n'ai pas le cœur à le réveiller car quand il dort, on dirait un bébé. Oh non, encore une histoire de bébé. Je décide de retourner dans ma chambre après avoir piqué un maillot à Kylian. Je décide d'aller me préparer et ensuite de revenir le chercher.

Je sors de la douche et enfile un slim noir et le maillot floqué Mbappe. Je me maquille et me coiffe mais plus rapidement que d'habitude car je n'ai pas le cœur à ça.

Je retourne dans la chambre de Kylian et le réveille tout en douceur.

— Aller la marmotte, on se lève ! Je tire la couette, ouvre les volets et reçois un oreiller dans la figure. Pourquoi ? Je ne comprends pas.

J'attends qu'il sorte de la douche puis sur le chemin pour se rendre au petit-déj', nous croisons un membre du personnel. Nous la prenons à part et lui expliquons dans un anglais approximatif ce dont nous avons besoin. Elle accepte de nous rendre ce service en échange d'un petit billet. Vraiment pas serviables les Russes. Nous lui donnons son billet tant voulu et deux heures plus tard, elle me ramène le test en m'informant qu'il marche comme en France. Enfin, c'est ce que j'ai compris.

Je remonte dans ma chambre accompagnée de Kylian. Il a accepté de rester avec moi car je ne veux pas être seule. Je m'enferme dans la salle de bain, je suis les consignes écrites sur la boîte du test et ressors avec le test dans la main. Ce qui est drôle c'est que Kylian semble aussi stressé que moi voir plus.

— Il faut attendre combien de temps.

— Ils disent cinq minutes sur la boîte.

Ce fut alors les cinq minutes les plus longues de ma vie. Au moment de regarder, le stress monte d'un coup et je me remets à pleurer avant même de regarder. Un bébé avec Florian comme père est la pire chose qui pouvait m'arriver en ce moment. Je n'y arriverai pas, Kylian me propose alors de regarder lui-même pour me le dire après. J'accepte et il m'annonce alors le résultat du test :  positif.

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Est qu'un bébé va gâcher une si belle complicité?

Pour le savoir, il faut lire la suite...


Deux mois avec les Bleus // MbappéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant