Deux mois avec les Bleus // Mbappé

18. Dernier jour ? Pas sûr !

Retour au point de vue Léana

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Jeudi 5 juillet

Je me réveille super tôt. Le réveil affiche 5:00. J'ouvre les yeux et me rappelle la journée d'hier. A partir du moment où Naomy est sortie de la douche jusqu'à ce que Kylian soit venu me chercher. Après, je n'étais plus dans mon état normal. En état de choc, je l'étais sûrement. Je tourne ma tête vers Kylian qui commence lui aussi à émerger. Il me regarde et me demande si ça va. Je lui réponds par l'affirmative et pars me doucher.

Dans la douche, j'essaye de me détendre et d'oublier mes problèmes. Mais c'est impossible. Je sors en tenue de sport. Kylian va se préparer et on sort tout les deux. On se dirige vers le terrain quand on croise Naomy.

— Je savais que vous seriez là. Lélé m'a raconté vos petits rendez-vous à deux. D'ailleurs bien dormi ? Vous n'avez pas fait de bêtises au moins ?demande-t-elle avec un gros sous-entendu.

  — Alors de un, ça ne te regarde pas, réplique Kylian sèchement. De deux, oui on a bien dormi et de trois, comme tu l'as dit, ce rendez-vous est à deux et restera à deux. Donc tu peux aller te recoucher si tu veux.

Je remercie intérieurement Kylian et nous continuons notre chemin vers le terrain en laissant Naomy un peu choquée par le ton qu'avait employé Kylian.

Arrivés sur la pelouse, nous commençons à parler de Naomy.

— Tu sais hier quand je suis remonté du repas, je venais te parler de Naomy. Elle a passé le repas à parler de toi. Elle a dit que tu étais une fille facile, que tu avais pleins de petit-ami. Un ou deux par semaine elle a dit.

— Mais pourquoi elle fait ça ? Je n'ai jamais été aussi méchante avec elle, dis-je en sentant les larmes menacer de couler. Tout ce qu'elle a dit est faux. J'ai eu des petit-amis comme tout le monde mais pas beaucoup.

— Ne t'inquiètes pas. Personne ne la crue et Corentin la bien remit à sa place. Sinon tu as des projets pour aujourd'hui ?

— Ce matin, il faut que je termine le montage de l'entraînement avant celui d'aujourd'hui que je dois filmer. Cet après-midi, je passe du temps avec ma famille avant d'aller préparer mon sac  pour le match de demain. Au fait, pas trop stressé ?

— Non, ça peut aller. C'est une très bonne équipe mais Edi (Edison Cavani) ne joue pas donc on a toutes nos chances. Mais je suis déçu pour lui. On est plutôt "proche" dans les vestiaires du PSG et on s'entend assez bien.

— Ouais je suis sûre que vous allez tout déchirer. C'est pour Antoine que ce match va être particulier, non ? Il va jouer contre le parrain de sa fille, c'est assez bizarre.

— Oui ça doit être bizarre. Bon l'entrainement est à 8:00, on devrait peut-être aller se préparer.

— Je vais devoir retourner dans ma chambre. Rien que le fait de penser que je vais la voir me donne envie de rester ici.

—Tu n'as qu'à prendre tes affaires et emménager dans ma chambre pour une nuit seulement. De toutes façons, on est à l'hôtel donc on verra là-bas.

  —  Oui mais si je dors dans ta chambre, les autres vont se poser beaucoup de question. Bon, je réfléchis et on se revoit à l'entrainement.

Kylian m'enlace, me souhaite bonne chance et m'embrasse sur le front avant de me laisser devant ma chambre. J'inspire et expire avant d'abaisser la poignée de rentrer dans ma chambre. Naomy est sur son téléphone affalée sur le lit. Quand elle m'entend, elle se redresse et me dit:

  — Bah dis donc, c'est plutôt sérieux entre vous deux non?  Il a l'air un peu trop sûr de lui. Non mais tu as vu comment il m'a parlé?  Si tu veux mon avis, rompt avec lui. Il n'a pas l'air fiable.

— Alors, dommage que je ne veuilles pas ton avis et que Kylian et moi ne soyons pas ensemble.

J'enfonce mes écouteurs dans mes oreilles signent que la discussion est terminée. C'est parti pour une demi-heure de montage. Je ne compte pas aller déjeuner donc je prends le temps du petit-déjeuner pour me préparer pour l'entrainement et je descends direction le terrain après avoir été chercher mon petit frère. Ma mère et Paul aiment faire la grasse matinée mais Edouard voulait assister à l'entrainement. C'est donc main dans la main qu'on se rend au dernier entrainement des bleus avant le match.

Je le fais asseoir dans les tribunes tandis que je fais le tour avec ma caméra. Je pose des questions aux joueurs. Naomy est là aussi mais je l'ignore. Elle pourrait être assise à côté de mon frère mais non elle zigzague entre les joueurs, leurs pose des questions et minaude. Elle m'énerve. Soudain, Olivier prend la parole.

  — Eh Naomy !

— Oui, dit-elle en se retournant.

Elle est vraiment ridicule. Elle s'attend à ce que Olivier lui dise un truc gentil ou je ne sais quoi mais il finit pas dire:

—   Bouges du terrain, tu gênes. On arrive pas à se concentrer et à travailler correctement, tu nous interrompt toutes des deux minutes.

  — Ah ok. Désolé.

Elle va s'asseoir et se fait toute petite pendant le reste de la séance. Je rigole intérieurement mais les autres joueurs, eux, ne se cachent pas pour se moquer ouvertement de mon ancienne meilleure amie. A la fin de l'entrainement, les joueurs rejouent avec mon frère en attendant l'heure du repas. J'adore voir mon frère rire et s'amuser. Il est petit et nous, Paul, Hugo et moi, avons déjà quitter la maison. Je peux comprendre qu'il soit content d'avoir de la compagnie pour une fois.

Le repas se passent correctement jusqu'à ce que Didier se lève pour faire une annonce.

  — Hier, quelqu'un est venu me voir pour me demander de rester ici jusqu'à la fin de la compétition. Cette personne fait des études de kiné et après avoir discuter avec l'équipe médicale, on s'est dit que ça pouvait être une bonne idée de l'accueillir pour lui donner une première idée. C'est pour ça que nous sommes heureux d'accueillir notre nouvelle stagiaire kinésithérapeute...

J'ai un mauvais pressentiment. Je sens que cette nouvelle ne va pas être bonne.

— ...Naomy N'Goli

Non ce n'est pas possible. Je pensais qu'elle partait demain. Elle me regarde en souriant et part rejoindre Didier pour parler aux joueurs. Je ne l'écoute pas et sors du réfectoire avant la fin du repas, Kylian à mes trousses.  

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