"Elle rêve de Lui"

Chapitre 7

3 jours avaient passé après cette matinée de sport et nous étions désormais Jeudi. Il était environs 19h00 et Zoé rentrait de chez Isa Narmi, chez qui elle avait travaillé un exposé d'anglais toute l'après-midi. 

Elle repensait souvent à ce fameux lundi matin et lorsqu'il lui arrivait de croiser Olivio dans les couloirs, à la cafétéria ou bien devant le lycée, il lui faisait un léger signe de main auquel elle répondait par un faible sourire, Alicia se trouvant bien sur à ses côtés, souvent pendue à son cou. 

Mais c'était déjà beaucoup, car jamais Zoé n'aurait pensé, imaginé, que Olivio puisse un jour savoir qui elle était au point de la reconnaître et de la saluer, même de loin.
Voyez-vous, elle n'en demandait pas beaucoup. Elle se contentait de ce qu'elle avait, de ce qu'on lui donnait. Elle avait juste le droit de rêver, parfois, souvent.

Oui, elle avait le droit. Surtout que depuis samedi, elle avait aussi le sourire, un vrai sourire sincère et permanent, ce qui n'étais pas arrivé depuis... depuis longtemps.

Isa habitant tous prés, Zoé ne tarda pas à apercevoir sa maison se dessiner au loin. Elle aimait sa maison. Certes elle avait déjà 9 ans lorsqu'elle y avait dormi pour la première fois mais elle ne gardait que de très flous souvenirs de l'appartement de Paris.
C'était ici, chez elle.

Elle commença à chercher ses clés dans le grand bordel de son sac et lorsqu'elle arriva devant le portail, elle distingua malgré l'obscurité, la grosse voiture laquée noire de sa maman, garée dans l'allée, derrière la vieille poubelle de Jules.
Elle sourit, sa mère était rentrée relativement tôt ce soir.

- Zoé, chérie !? appela cette dernière dés qu'elle entendit la porte d'entrée claquée
- Oui ?

_____ Zoé enleva ses chaussures d'un coup de talon, posa son sac sur la console et balança son manteau sur le fauteuil du hall.

- Tu peux venir deux minutes ? Je suis dans le salon

_____ La jeune fille hocha la tête, ayant sans doute oublié que sa mère ne pouvait la voir, et passa ses doigts dans sa frange, histoire de la remettre un minimum en place. Elle avança ensuite jusqu'à la pièce principale. 

Sa mère était assise sur le large canapé d'angle en velours marron, ses longues jambes repliées sous elle, et elle tenait une tasse de thé entre ses mains. En face, sur le pouf assortit, se trouvait Olivio. Olivio ?! Chez elle ?!
Il avait l'air complètement détendu et plaisantait avec sa mère.

- Hum. Toussota Zoé dans le but d'indiquer sa présence.

_____ Sa maman se retourna alors et lui sourit. Puis elle se leva et embrassa affectueusement sa joue, tout en ébouriffant ses cheveux. 

- Ah, ma puce, je savais que tu n'allais pas tarder. Ce charmant jeune homme –elle désigna Olivio- attendait devant le portail quand je suis arrivée. Il sonnait mais ton frère n'est visiblement pas là. Alors je lui ai proposé de rentrer se réchauffer à l'intérieur tout en t'attendant
- Ah, euh... ouais, ok. Répondit Zoé quelque peu déconcertée que Olivio soit ici, dans sa maison, dans son salon.

_____ Elle jeta un discret coup d'œil au grand miroir situé dans le fond de la pièce afin de s'assurer qu'elle n'était pas aussi pitoyable à regarder qu'en cours de sport, où bien encore qu'en pleure dans la rue et sous la pluie.

Sa mère finit par quitter le salon, lui indiquant qu'elle allait passer un coup de fil dans la cuisine et Zoé s'assit sur l'accoudoir d'un fauteuil, questionnant Olivio du regard tout en lui souriant faiblement.

- Je suis désolé de débarquer comme ça à l'improviste, mais en fait, je... j'ai besoin de toi. Commença-t-il, brisant ainsi le silence
- Besoin de moi ? Répéta Zoé, plutôt surprise