"Elle rêve de Lui"

Chapitre 17

_____29 Décembre 2018. Zoé posa ses nombreux sacs à terre et, avec l'aide de sa cousine, réussit enfin à trouver les clés de l'appartement. Elle poussa sur la grande porte de chêne massif et s'écarta afin de laisser ses amis entrer.

FLO avait insisté pour que Romane et elle l'emmène faire du shopping et les filles, bien entendu, avait acquiescé à l'idée avec un grand enthousiasme, contrairement à Olivio, un peu bougon à l'idée de vadrouiller toute la journée à travers les magasins.

Néanmoins, tout comme son frère, il n'avait pu retenir son émerveillement devant les vitrines du Printemps, boulevard Haussmann, décorées et animées en cette période de Noël. Mais ça y est, cette journée épuisante était finie et les quatre adolescents se laissèrent chacun tomber lourdement sur les grands canapés, déposant leurs nombreux sacs à leurs pieds.

Romane soupira d'un geste las, ramenant ses pieds sous ses fesses et se rapprochant un peu plus discrètement du corps de Flo. Ella bailla sourdement et déposa sa tête sur l'épaule de ce dernier avant de déclarer :

- Quelle journée !

_____ Zoé sourit narquoisement, assise en face d'elle, n'étant bien entendu pas dupe à son petit manège. Mais c'était toujours aussi mignon et attendrissant à voir. Flo hocha la tête et posa délicatement sa longue main sur le genou replié de sa cousine. 

Elle souffla légèrement, amusée, et se renfonça un peu plus dans le confort du moelleux fauteuil. Grelottant légèrement, elle se pencha en avant et se couvrit d'un lourd plaid en mohair qui avait glissé sur l'élégant tapis.

Lorsqu'elle releva les yeux, elle aperçut Olivio, installé en face d'elle, sur la méridienne qui lui souriait d'un air taquin. Elle haussa un sourcil et, en guise de réponse, il secoua la tête vers Flo et Romane, se câlinant les yeux fermés d'épuisement.

Zoé acquiesça en rigolant silencieusement et lui proposa d'aller manger quelque chose. Olivio hocha la tête et ils se dirigèrent alors doucement jusqu'à la cuisine, dont un des murs était adjacent au séjour. 

- Tu veux un café, un thé, un chocolat ? demanda alors timidement la jeune fille

_____Olivio s'assit sur l'un des hauts tabourets en plexi de la moderne cuisine et répondit :

- Je veux bien un café, j'suis vraiment crevé là...

_____Comme pour illustrer ses dires, il passa une main sur son front et frotta ses sourcils de ses doigts d'un geste lent et fatigué. Zoé acquiesça avec compassion et se dirigea jusqu'à la machine à café de son père, ultra-perfectionnée il fallait l'avouer.

- Quelle couleur ? demanda-t-elle alors

_____Olivio releva le visage, surpris, et questionna :

- Euh... Comment ça ?
- La petite capsule, quelle couleur ? Noir, vert foncé, violet, rouge ou doré ? 

_____Elle avança un bol remplit de petits pots colorés et Olivio sembla alors enfin comprendre. 

- Noir. Sourit-il

_____Zoé lui rendit son sourire et se retourna de nouveau face au plan de travail. Elle se saisit d'une capsule noire et se baissa un peu vers la machine, l'observant sous toutes les coutures, essayant vainement de deviner comment elle marchait.

Y avait-il un endroit où fallait mettre de l'eau ? Elle avait entendu dire que le café se faisait avec de l'eau. Elle en déduisait donc qu'il devait bien y avoir un récipient adéquat quelque part. Mais elle avait beau rapprocher encore u peu plus de la machine, elle ne voyait rien.

Elle tira ensuite sur un manche, le tourna et le dévissa. Elle devait être sur la bonne voie, oui, sas doute. Mais c'est alors qu'elle entendit Olivio demander :