Chapitre 8

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10 ; 12 ; 14 ; 16 ... 18. Ah c'était là, Zoé reconnaissais l'endroit. Elle reconnaissait la petite maison des Ordonez, avec cependat un joli porche, et une petite allée d'arbres qui menait jusqu'au perron.

Si ses souvenirs étaient exactes, derrière se trouvait une véranda et une agréable terrasse.

Elle se rappelait de la soirée de leurs 15 ans à laquelle elle avait été invitée par Flo. Mais l'espoir de peut-être y sympathiser avec Olivio s'était vite envolé lorsqu' elle avait constaté qu'il avait passé la soirée à tenir Alicia Von Der Weidman dans ses bras.
Bref, que des vieux souvenirs...

Elle poussa légèrement sur le portail et sourit, c'est déjà ouvert. Puis, elle se dirigea jusqu'à la porte d'entrée où elle sonna et attendit timidement que l'on vienne lui ouvrir.
Une femme âgée d'une quarantaine d'année, plutôt petite, aux cheveux brun et bouclés et aux adorables yeux marron en amandes, l'invita chaleureusement à entrer.

- Bonjour, je suis Zoé, je- je viens pour les cours d'anglais de Olivio
- Oh, oui bien sur. Il t'attendait, il est dans sa chambre. Je te laisse monter, 3ème porte à gauche. Indiqua la mère des garçons
- Merci beaucoup.
- Non, merci à toi Zoé, c'est très gentil de bien vouloir aider mon fils car crois-moi, tu vas avoir besoin de courage, de beaucoup de courage

_____ Zoé lui sourit maladroitement et monta à l'étage. C'était joli, c'était sobre, classique mais décoré avec goût. Les murs du couloir étaient peints de beige, le parquet était plutôt foncé et diverses photos habillent le mur.

C'est avec le sourire qu'elle observa les différentes images de Olivio et Flo bébés, ils se ressemblaient vraiment beaucoup. L'une d'entre elle attira tout particulièrement son attention.

Elle se hissa sur la pointe des pieds et la détailla d'un regard attendris. Flo, Olivio, le sourire aux lèvres, des têtes trop mignonne, bras dessus bras dessous, regardant l'objectif d'un air rieur.

- N'essaie pas de savoir qui est qui, tu trouves le plus beau et... c'est moi

_____ Zoé sursauta brusquement et se retourna. Olivio se tenait debout, dans l'encadrement de la porte de sa chambre et un grand sourire habillait son visage.
La jeune fille lui sourit à son tour et rigola légèrement de sa non-modestie.

- Alors c'est toi là, non ? demanda-t-elle tout en pointant du doigt le deuxième petit garçon de la photo, se doutant que c'était Flo à ses yeux malicieux.

_____ Olivio haussa les épaules, et tenta de feindre la susceptibilité mais son sourire ne tarda pas à s'agrandir.

- A vrai dire, on s'en fout non ? Tu viens ?

_____ Zoé acquiesça et le suivit dans sa chambre. Elle n'en revenait pas d'être ici, les trois quarts des filles du lycée tueraient pour être sa place, dans l'antre du grand Olivio Ordonez. Une chambre c'est si... si personnelle, c'est le reflet de l'image intérieure, c'est l'endroit où l'on passe le plus du temps et elle, Zoé Carmin, elle, elle était dans la chambre de Olivio.

Ni trop grande ni trop petite, un lit double aux draps défaits, quelques vêtements par terre, une table de nuit couverte de magasines, de bouquins, de paquets de gâteaux vides, une armoire laquée noire, son bureau, un mac, une chaise, d'épais rideaux bleus marines, des posters de joueurs de baskets, de rappeurs americains et français & de groupes de rock tels qu'Aerosmith, des gros coussins, une petite télé... Une vraie chambre de garçons en somme.

Olivio se pencha vers son bureau, l'en débarrassa du bordel qui finit alors sur le lit, et lui tendit une chaise. Zoé s'assit et il sortit ses affaires d'anglais.

"Elle rêve de Lui"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant