_____Le mardi matin, Zoé commençait toujours à 10h00. Et c'est donc seule, bouffée de l'intérieure par la peur et l'appréhension, qu'elle se rendit au lycée.
Et autant dire qu'elle ne se pressait pas, oh non, elle prenait au contraire tout son temps.Hier, après qu'Andréas l'ait laissé, elle avait décidé de directement rentrer chez elle. Elle ne se sentait vraiment pas prête de tous les affronter. Désormais elle était, enfin... c'était ce qu'elle espérait.
La veille, vers 16h00, Anna était passée chez elle ; elle était restée avec elle jusqu'à que ce que sa mère l'appelle pour lui dire de rentrer. Elle l'avait consolé, l'avait conseillé, et s'était même excusée lui avouant que c'était elle qui avait poussé Andréas à tenter sa chance avec elle.
Elle lui avait également appris que toute la bande compatissait qu'ils pensaient que Olivio était un vrai connard, etc... Ca faisait toujours plaisir de se dire que même lorsque votre réputation est foutue auprès de tout un lycée il reste ceux sur qui vous pouvez toujours compter, les plus proches, les plus importants...
Et, malheureusement, c'est bien trop vite qu'elle vu se dessiner l'imposante bâtisse du Lycée saint Sernin.
Elle souffla, releva le visage, et avança la tête haute dans la cour, ignorant le regards surpris de tous les élèves. Elle n'en avait que faire, enfin c'était surtout ce dont elle tentait de se persuader... Ils n'étaient pas ses amis, leurs opinions, leurs avis ne comptaient pas.
Au loin, Gustave lui fit un signe. Elle lui sourit et rejoignit ses amis. Tout le monde était là, et tous l'embrassèrent. On aurait dit qu'elle venait de survivre à un cancer ou quelque chose du genre. Mais ça restait gentil de leur part...
Puis, vînt le tour d'Andréas. Il n'osait pas regarder Zoé dans les yeux, mais, fidèle à ses nouvelles résolutions, celle-ci ne se dégonfla pas et s'avança tout de même afin de le saluer.
- ça va mieux ? demanda gentiment Sam dont Anna était blottie dans les bras
- Oui, oui. Ne vous inquiétez franchement pas pour moi, toute cette histoire, cette humiliation, c'est passé pour moi. Même si, apparemment, ça en a marqué plus d'un._____ Zoé accompagna son sourire amer d'un signe de tête vers tous les visages qui la fixaient depuis son arrivée et ses amis hochèrent silencieusement la tête.
- J'suis content que tu le prennes comme ça. Murmura Andréas
- J't'avais promis qu'aujourd'hui je les affronterais._____ Il releva alors le regard et esquissa un sourire timide. Puis, Zoé entendit quelqu'un crier son nom, crier son nom de façon presque hystérique. Elle se retourna vivement et vit Flo courir vers elle et quasi littéralement lui sauter dessus.
- Putain Zoé. J'suis vraiment content de te voir ! J'suis tellement désolé pour ce qui s'est passé hier ! Je ne pensais pas te revoir tout de suite ! s'exclama-t-il, essoufflé
- Eh, pourquoi tu t'excuses ?! demanda Zoé, le regard interrogatif
- Parce que je pense que Olivio ne le fera pas, alors je le fais pour lui. Et puis j'ai vraiment trop honte, pas d'être son frère, nan, mais de ce qu'il a dit... Il n'aurait pas du parler comme ça et-
- Nan mais t'inquiète Flo. Je vais trés bien. Le coupa-t-elle_____Elle lui sourit d'un air qui se voulait rassurant et reprit, n'omettant pas de regarder Andréas dans les yeux :
- Ce que Olivio a dit ne m'atteint pas le moins du monde. Je n'en ai plus rien à foutre de lui.
- Alors, tu... Tu ne viendras pas lui donner son cours demain soir ?! bredouilla Flo, visiblement déçu
- Flo, je t'adore, vraiment, mais là c'est juste du foutage de gueule. Je ne suis pas « bonne qu'à donner des cours ». Donc non, je ne viendrais pas. Assura Zoé
- Oh non, s'il-te-plaît Zoé. Fais-le pour moi.
- Attends mais Flo, t'as bien entendu ce qu'il a dit non ? Tout le monde a entendu ce qu'il a dit, et quand je le vois, j'ai juste envie de vomir. Il m'a dégouté, je ne le pensais pas comme ça, j'pensais qu'il était sympa et-
- Je comprends mais... juste, pour moi, d'accord ? C'est super important et... Ok, on s'en fout de Oli, mais pour moi ? Pour moi et moi seul ? Je t'en supplie Zoé.
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"Elle rêve de Lui"
FanfictionC'est une histoire ordinaire, une histoire sans prétention, mais une histoire qui nous parle à toutes. L'histoire d'une jeunesse, d'une vie peut-être, de la vie commune à toute adolescente de 17 ans. A quelques détails prés. Laissez-vous donc embarq...