Chapitre 18

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_____Il était à peu prés 4h00 du matin et la fête battait son plein. L'ambiance était à son paroxysme et la musique faisait trembler les murs de l'appartement. Appartement bondé de gens qui dansaient, discutaient, fumaient, buvaient, vomissaient, s'embrassaient, baisaient...

Mais bientôt, l'atmosphère pesante du salon oppressa Zoé qui se dirigea alors vers le couloir, vide de monde et plongé dans le noir. Elle s'appuya contre le mur et passa une main dans ses longs cheveux lisses et moites de sueur. 

Elle clignait difficilement des yeux, et la fumée de cigarette les lui piquaient affreusement. Elle passait jusque là une soirée agréable. Elle avait presque oublié Olivio. Presque. Elle ne l'avait pas recroisé depuis le moment où son regard s'était attardé dans le sien et s'était efforcé de papillonner à travers les groupes d'amis et de boire le plus de champagne possible pour oublier. 

Il n'y avait pas un bruit dans le couloir, rien, désert, néant. Elle était seule et la musique lui semblait être si loin. Devant elle se dressaient une série de portes. Sans doute les chambres. 
Mais tout d'un coup, un lourd bruit se fit entendre et elle sursauta brusquement.

- Excuse-moi, je ne voulais pas te faire peur. Déclara une voix qu'elle connue

_____Une silhouette qu'elle connaissait plutôt bien s'approcha d'elle, et, une fois ses yeux habitués à l'obscurité, elle n'eut plus de mal à reconnaître Olivio. Il était élégant, si élégant. Les premiers boutons de sa chemise étaient détachés et ses yeux brillaient dans le noir.

- Pourquoi est-ce que tu es toute seule ? questionna-t-il alors, s'appuyant aux côtés de Zoé
- J'en avais marre. Du bruit, de la fumée, tout ça...
- Tu veux rester seule ?
- Oh non, pas du tout ! s'exclama la jeune fille peut-être un peu trop vivement

____Olivio tourna alors son visage vers elle et lui sourit avec malice. Il passa ensuite une main sur son front et soupira lourdement avant de geindre :

- Je crois que j'ai vraiment trop bu, putain.
- Mais c'est à ça que sert le nouvel an Oli. Ricana Zoé
- Oli,tu ne m'appels jamais comme ça,  s'étonna Olivio

_____ Zoé sourit timidement et baissa le visage. L'alcool lui faisait dire des choses que jamais elle ne se serait pensé capable de dire un jour. Son cerveau semblait être comme totalement déconnecté de sa bouche. Elle ne contrôlait plus aucun de ses gestes mais était pourtant consciente du ridicule de ses mots.

- Ouais... Oli.
- J'aime bien . Rigola Olivio. Tu peux m'appeler comme ça.

_____Puis, aucun mot ne fut plus échangé. Zoé avait baissé le regard vers ses hautes chaussures à talon tandis que Olivio, lui, détaillait les différentes portes qui se trouvaient en face d'eux. Il détourna ensuite son regard vers le visage de sa voisine et la scruta.

Zoé sentait les yeux de Olivio posés sur elle et ne pouvait s'empêcher de rougir. Pourquoi la regardait-il ainsi, avec tant d'attention ? Avait-elle quelque chose sur le visage ?

- Qu'est-ce qu'il y a ? demanda-t-elle alors
- Rien. Tu es belle. Déclara Olivio, sur de lui. Vraiment belle.

_____Il sourit et attrapa l'une des mèches de cheveux de Zoé entre ses doigts. Il l'amena à son nez et respira son odeur tout en fermant les yeux. Puis il toucha doucement la peau de son visage de ses mains.

- Je me demande même comment j'ai pu faire pour ne pas m'en rendre compte plus tôt...

_____Apparemment, Olivio avait dit vrai. Il avait réellement trop bu et n'était, lui non plus, plus conscient de ses actes. Du moins, il ne serait jamais permis d'agir ainsi s'il avait été sobre, il n'aurait jamais osé. 

"Elle rêve de Lui"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant