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Vendredi 20 juillet 2018,
fin de matinée,
début d'après-midi.

Salut,
El'.

Je suis toujours à l'appartement, la tortue suicidaire gratte le mur en essayant de grimper la cage, et je regarde encore ma série qui passe à la télé.

Cet épisode est la suite de l'un des épisodes les plus frustrants, violents et tragiques. Il est, quant à lui, extrêmement touchant et triste.

À un moment donné, quelqu'un cite Gandhi. Ce passage est beau, et m'a automatiquement ramené à remember me. Ma série, mon épisode qui fait un clin d'oeil à mon film préféré ; n'est-ce pas merveilleux ?

J'avais essayé de relire notre conversation, depuis le début : en vain. Néanmoins, je me souviens que nous avions déjà parlé de ce fameux film, et de ce qu'il m'avait procuré. Tu ne t'en rappelle probablement pas, moi si.

C'est assez drôle quand on y pense, parce que la première fois que je l'ai vu, j'étais dans ce fameux appartement, quelques années en arrière. C'était un été où ma mère avait eu l'idée d'acheter pas mal de DVD afin qu'on en regarde et découvre un chaque soir. Je n'étais pas bien grande, et je n'avais pas voulu regarder ce film simplement parce que Robert Pattinson y avait le rôle principal. Et tu sais que j'ai un gros blocage avec Twilight, que je n'ai toujours pas vu d'ailleurs.

Ma camarade de classe, la fameuse, m'avait conseillé d'en voir la parodie, Mords moi sans hésitation, que j'ai d'ailleurs vu 3 fois en seulement quelques mois. Elle m'a également ordonné de voir ce film qui me fait tant grimacer, et j'ai accepté de le télécharger sur Netflix, histoire de l'avoir sous la main dans un moment de désespoir où je n'aurais ni internet, ni message, ni aucune occupation. J'suis un peu moins butée vis-à-vis de lui, sans parler du fait que je pourrai facilement visualiser les scènes de la parodie en même temps que le film passera.

Revenons en à mon film adoré. Je ne voulais vraiment pas le voir, parce que j'étais immature, butée et injuste ( rythme ternaire ). J'avais un apriori sur Twilight, et sur ce bon vieux Robert. Je ne regrette pas, d'ailleurs, car ça m'a permis d'avoir cette petite anecdote. « je faisais une scène pour ne pas voir ce film, ni cet acteur, résultat, j'ai un profond respect pour cet homme et ce long métrage est mon préféré, et de loin ».

La lettre commence à être pas mal longue, non pas que je n'aime pas t'écrire, au contraire, tu sais que j'adore ça, mais ça deviendra lourd pour toi, donc je te laisse avec ça : le suspense insoutenable, le pourquoi du comment j'aime tant cet acteur, ce film. Top secret !

J'aimerais que tu le regardes et que tu me dises ce que tu en as pensé. Quoique, ne te sens pas obligée. Mon but n'est absolument pas de prouver quoique ce soit aux gens, ou partager ce ressenti que j'ai eu avec quelqu'un. Ces sentiments m'appartiennent et j'aime l'avoir aimé pour une raison particulière. Je ne tiens pas plus que ça à ce que quelqu'un ressente les même choses, en fait.

Finalement, ne le regarde pas.
Contradiction quand tu nous tiens.

Salut.
Sar'.

ElleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant