dimanche 6 août 2019,
tôt dans la nuit,
tard le soirSalut,
El'.J'ai écrit une lettre ce soir. Puis j'ai arrêté. Parce que ça va pas et que t'es la seule à qui je peux écrire sans faire comme si. sans faire comme si c'était ok. parce que tu sais que ça l'est pas. tu l'as assez bien assimilé depuis. y'a eu notre facetime. y'a quelques semaines. y'a eu toi. y'a eu moi. pour m'aider un peu. pour la rentrée. en maths. j'ai surtout eu l'impression d'être débile mais bon. c'était sympa de te revoir. puis on a un peu parlé. ta première était merdique, à toi aussi. pareille à la mienne. on a un peu parlé. puis c'était l'heure. fallait y aller.
rien n'a changé. cet appel n'a rien changé. t'as pas le temps de me répondre alors j'arrête de t'écrire aussi. dis-je en t'écrivant. c'est assez ironique comme moment. j'espère que tu vas bien. que tout se passe bien. en fait non. je la refais. je sais que tu vas bien. que tout se passe bien. c'est une évidence évidente. je ne sais justement pas si je t'enverrai ces fameuses lettres. parce que je t'écris essentiellement durant des moments merdiques, alors que y'a mieux comme ambiance à partager que celle de donner envie de sauter d'un pont, je suis d'accord. sur une note plus joyeuse, j'ai commencé south park et j'adore. mais ce sont de vrais abrutis. moi aussi, j'suis une abrutie. mais j'ai pas pour autant été la protagoniste d'une série qui a cartonné. j'suis juste un humain qui se sent un peu trop seul et qui ne sait pas assez quoi faire pour communiquer avec les autres. en attendant j'écris, jusqu'à opter pour le courage et les envoyer, la lâcheté et les supprimer.
Salut.
Sar'.