mercredi 8 août 2018,
tôt dans la nuit,
tôt dans le noir.
Salut,
El'.
Ces temps-ci, je lis beaucoup. Et si je t'écris ce soir, c'est bien parce qu'une pensée m'a soudainement traversé l'esprit, et que j'ai jugé bon de t'écrire tout ça au lieu de remettre à plus tard et d'oublier ce que j'ai à te dire. Non pas que ce soit particulièrement intéressant, mais quand même. Ça ne me coûte rien de le faire maintenant. J'ai lu un livre, Tape, de Steven Camden. Très bon livre au passage. L'auteur mentionne à un moment donné Flat Stanley, qui est un héros d'album du même nom. Un petit garçon qui a été aplati par la chute d'un panneau et qui profite de sa forme 2D pour voyager par la poste et rendre visite à ses amis, dans une enveloppe.
Je me demande ce que l'auteur a fumé pour créer une histoire pareille, mais j'avoue que je me suis demandée où j'irais, moi, si j'en avais la possibilité. Et, comme tu l'as peut-être compris, je me suis demandée par la suite où toi tu irais.
Pour ma part, j'ai trop de choix, d'endroits où aller, qui me font tant rêver. Qu'est-ce que j'aimerais en faire, des choses ! Seul problème : ces choses que je m'imagine parfois vivre ne sont que fictives. Certes, je pourrai toujours essayer de le faire moi aussi, mais ça ne sera probablement pas pareil que dans mes rêves.
Il y a tant de lieux magnifiques dans le monde, de choses incroyables à vivre, que j'en perds parfois la tête. Et le coeur.
Rien que d'y penser, j'ai l'impression que quelque chose grandit dans ma poitrine, grossit, grossit et explosera à un moment donné. Pour être honnête, c'est une sensation mauvaise et désagréable que j'éprouve, mais je sais que c'est simplement du positif. J'ai parfois trop de rêves qui ne peuvent pas tous se loger en moi, alors ils forcent la sortie. Ce qu'il faudrait, c'est que je commence réellement à faire de ma vie une fiction, ou d'une fiction ma vie, peu importe.
Si je continuais de rêver, mais que je commençais à les vivre, ces fameux rêves ?
Tu sais quoi, je ne saurais pas choisir à quel endroit aller en premier, alors peut-être que je finirai par me glisser dans cette lettre juste avant de te l'envoyer.
Qui sait ?
Salut.
Sar'.
