L'amour, Poison et Essence de la Vie

Départ

   Emma était bien, elle était à sa place, la place qu'elle chérissait le plus au monde, aux côtés de sa douce Reine Brune. Le lieu était vague mais Regina bien « réelle ». La blonde ne cessait depuis des heures de la couvrir de tendres baisers plus ou moins chastes, et de nombreuses étreintes, qui amenaient à chaque fois son amante dans des orgasmes plus que somptueux. La sueur couvrait leurs deux corps rendus brûlants par leurs multiples ébats, mais cela ne les empêchait nullement de continuer. Plus Emma donnait à sa Reine, plus celle-ci succombait aux limbes d'un plaisir intense, plus la blonde était elle aussi comblée. Et c'est tout naturellement, pour la énième fois, qu'elle alla retrouver le lieu de tous ses désirs, et qui lui permettait de faire voyager son amante au-delà même du septième ciel. Son intimité était trempée, signe du plaisir encore intense et intact qu'elle éprouvait envers sa sauveuse. Cette dernière qui ne cessait de se délecter de son précieux nectar, insinuant dans le moindre recoin du sexe de la brune sa douce langue. Les gémissements de plaisir émis par son amante ne faisaient qu'attiser encore et encore l'ardent désir qui brûlait en Emma pour sa Reine. La blonde avait l'impression qu'un torrent de lave en fusion coulait dans ses veines et dans son sang. Son entre-jambe ruisselait du plaisir liquide, provoqué par cet amour inconditionnel qu'elle vouait à sa belle Reine.

Soudain, le sol se mit à trembler, et une créature mi femme, mi démon sortit des entrailles de la terre. Son corps, qui était celui d'une femme, était couvert d'écailles, aux reflets rouges comme les flammes de l'enfer. Ses pieds et ses mains étaient pourvus de longues et puissantes griffes. Sur son crâne, deux cornes en léger arc de cercle, aux pointes redoutables, se dressaient fièrement. Le visage de la créature, très fin est allongé, était lui aussi recouvert d'écailles tranchantes, et deux longues et fines oreilles se dressaient de part et d'autre de son crâne. Dans son dos, une immense et puissante queue fourchue fendait l'air de manière dangereuse, et deux gigantesques ailes s'encraient solidement dans celui-ci. Leurs plumes étaient noires comme de l'ébène, à l'instar du regard que jetait ce monstre aux deux femmes, issu tout droit des ténèbres.

Lorsqu'Emma se retourna afin de voir ce qu'il se passait, son regard affolé croisa celui de feu et de colère de la créature. Le visage de celle-ci rappela immédiatement à la blonde celui... de Snow. La bête émit alors un cri à vous glacer le sang, et des flammes vertes sortirent de sa bouche. Les deux amantes durent effectuer une roulade sur le côté afin d'éviter ces dernières, car elles ne souhaitaient en effet ne pas savoir ce que le contact de telles flammes sur leurs corps, nus qui plus est, pourrait avoir comme conséquences. Certainement pas celles d'un bon massage à la cire – pensa Emma.

C'est alors qu'elle sentit un mouvement tout contre elle, et ce qu'elle vit finie de la terroriser au plus haut point. Regina était littéralement en train de se transformer de nouveau en Evil Queen. Malgré le sentiment de panique qui s'emparait alors d'Emma, celle-ci ne put qu'être éblouie par la beauté intacte et diablement divine de la Méchante Reine. Elle s'était alors parée d'une robe de velours rouge pourpre couleur sang, au décolleté toujours autant ravageur. Par-dessus sa robe, la Brune avait une sorte de veste corset noire, largement ouverte sur sa poitrine, dont le col, surélevé à l'arrière et l'ouverture du devant, étaient recouverts de dorures argentées. Les épaules de celle-ci étaient surmontées de deux grands pics de tissus, rendant ainsi l'aspect de diablesse de la Reine plus vrai que nature. Elle n'était pas « Evil » pour rien. Tout en elle, de sa manière de s'habiller, à son comportement, en passant par sa beauté surnaturelle, relevait du diabolique. Et cela ne faisait qu'accentuer l'attraction et le désir de quiconque s'aventurait à la regarder d'un peu trop près. Car la Reine aimait plaire, et être le centre de l'attention, pour mieux briser les cœurs encore. Cette dernière se mit alors à rire, de son rire si particulier d'Evil Queen. Un rire profond, grave et tout en longueur, et qui se rependait sur la peau et dans l'esprit des personnes tel un puissant et ténébreux poison.