Toi et Moi

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« Bonne nuit mon chéri, fais de beaux rêves. »

« Bonne nuit gamin. »

« Bonne nuit mes mamans d'amour. »

Regina et Emma, après avoir chacune d'elles embrassé tendrement leur petit prince, se dirigèrent alors vers la sortie de sa chambre, un sourire ému aux lèvres suite aux paroles très touchantes de celui-ci.

« Et au fait mes mamans d'amour, j'ai passé le meilleur weekend de toute ma vie. J'en veux plein d'autres comme celui-là. J'aime que l'on se retrouve ainsi... en famille... » leur lança Henry, avant de s'enrouler dans ses draps.

Regina regarda tendrement son fils et ne put s'empêcher de revenir vers lui, les yeux brillants de larmes d'émotion. Elle posa délicatement une main dans ses cheveux qu'elle caressa tendrement avant de rajouter « Moi aussi mon chéri, j'en veux plein d'autres des weekends comme celui-là... »

Elle avait dit tout cela en regardant tendrement Emma, son Emma, appuyée sur le montant de la porte, et qui l'avait comblée telle une Reine durant tout le weekend.

Henry, dos à ses mères, esquissa un immense sourire de profond bonheur, et ferma les yeux afin de se laisser sombrer dans les limbes du sommeil. Il en avait bien besoin, car ces deux jours avec ses mamans avaient été intenses de tous les côtés, tant au niveau activité, qu'émotionnel.

Regina rejoint alors Emma près de la sortie de la chambre, glissa sa main le long de sa mâchoire et ne put s'empêcher de capturer ses lèvres fines dans un tendre baiser. Leurs bras s'enroulèrent alors mutuellement autour de leurs hanches et elles se dirigèrent vers la chambre parentale, unique témoin de leurs multiples étreintes de ce délicieux weekend.

Un fois la porte de celle-ci refermée, Regina se tourna vers Emma et fondit en larmes dans ses bras. Le trop plein d'émotions positives du weekend eut raison d'elle. En effet peu habituée à ce genre de sensation, la Brune se sentait perdue, voir même effrayée. Elle ne savait point ce que l'avenir allait lui réserver, à elle, l'ancienne Evil Queen, qui avait par le passé été l'auteure de terribles atrocités. Tout ce bonheur aux côtés de sa belle Blonde lui semblait trop beau. Elle ressentait cette douce sensation de vivre un merveilleux rêve, où l'on sait pertinemment que tôt ou tard le réveil arrivera, et qui engendre inéluctablement cette immense sensation de vide en soi et de tristesse.

Emma, inquiète pour sa belle, resserra son étreinte afin de lui montrer qu'elle était là, prête à la protéger de ses démons, qui elle le savait, la perturbaient encore beaucoup. Si seulement, si seulement d'un coup de poignet magique elle avait pu les faire disparaître.... Mais nonobstant le fait qu'elle ne maîtrisait pas encore très bien sa magie, celle-ci avait ses limites. L'amour, la mort étaient les deux principales choses qui ne pouvait se régler ainsi, sans engendrer de terribles conséquences. Et puis c'était cela qui faisait la force de l'amour, ses hauts, ses bas, les conflits, les doutes, avancer pour passer outre. Et Emma était prête, prête à se battre pour elles, pour leur amour, quitte à y laisser des plumes, elle serait forte pour deux, en attendant que son amante le soit aussi, et fasse taire ses démons.

La Blonde souleva alors la Brune du sol de ses bras musclés et vint l'allonger sur leur lit. Elle en fit de même afin de conserver son étreinte autour de celle-ci, et parcourut son dos de délicates caresses en espérant l'apaiser. Cette dernière se lovant un peu plus contre sa poitrine. Elle avait besoin de sentir Emma proche d'elle. Les battements de son cœur, son odeur, sa peau contre la sienne, malgré leurs vêtements qui ne leur permettaient que de légers contacts, la rassurait, et elle en avait terriblement besoin. Elles restèrent ainsi un moment, dans leur bulle, formée par leur douce étreinte. Regina finit par relever sa tête à la recherche du regard bleu azur de sa belle dans lequel elle aimait se perdre, et voir tout l'amour qu'il y avait à l'intérieur. Car oui Emma la regardait d'une manière dont personne ne l'avait fait avant. Elle l'avait toujours plus ou moins regardé ainsi à vrai dire, mais elles n'étaient alors ni l'une ni l'autre prête à accepter leurs sentiments. Car de sentiments il était bien question. La Brune passa alors délicatement une main sur la joue de la sauveuse, remettant au passage une mèche de sa crinière rebelle derrière son oreille. Elle vint alors déposer un tendre baiser sur ses fines lèvres, baiser rendu humide par les larmes qui avaient coulées sur ses joues.

L'amour, Poison et Essence de la VieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant