PDV Elya
Ce baiser était langoureux et fiévreux. Je sentais toute la haine, la tristesse et la frustration que ressentait Tyler à ce moment là. Il força l'accès à ma langue sans que je puisse le repousser. Nos langues dansaient ensemble d'une danse diabolique.
Il détacha ses lèvres des miennes pour les reposer sur le bord de ma mâchoire avant de descendre dans mon cou. Ses mains lachaient mes poignets tremblants pour les poser sur mes hanches. Je retrouva enfin ma voix.
- Non... S'il te plaît Tyler. Arrête... Gémissais-je.
Je n'entendais en guise de réponse qu'un grognement. Il continua ses baisers tortueux en ignorant mes mains sur son torse qui tentaient de le repousser.
C'est quand il me redressa pour enlever mon tee shirt que je compris que je ne pouvais plus rien faire. Je me débattit mais il bloquait de nouveaux mes poignets fins dans sa grande main, me déshabillant de l'autre.
Je me retrouva en soutien-gorge devant un garçon que je connaissais depuis seulement quelques jours. Il appuya alors sa main qui tenait mes poignets sur une cicatrice encore récente en s'en fut trop. J'éclata alors en sanglots et me cacha le visage avec mes bras comme je pu. Je sanglota :
- Je ne veux pas que ma première fois soit comme ça...
Je fermais les yeux si fort qu'ils m'en faisaient mal. Je resta quelques instants sans bouger puis réalisa que je ne sentais plus rien. Ni mes larmes qui coulaient le long de mes joues, ni ses baisers dans mon cou ni ses caresses qui me dégoûtait sur mon corps.
Je tenta de me calmer en vain. Je me sentis alors décoller du lit. J'ouvris les yeux et observa ce qui se passait.
Tyler avait stoppé sa torture pour me prendre dans ses bras. Il me portait en se dirigeant vers la porte de derrière. Il réussit à l'ouvrir tant bien que mal et il s'assit sur la terrasse, me posant entre ses jambes, collée à son torse. Il caressait mes cheveux pour tenter de me calmer.
On resta quelques minutes, peut être quelques heures dans cette position n'osant plus bouger. Tyler avait complètement changé de comportement en entendant mes pleurs.
Il n'avait pas arrêter de caresser mes cheveux et bizarrement j'aurais voulu rester dans cette position toute ma vie, fuyant la réalité, mais un frisson de froid me parcouru. Je remarqua alors que j'étais encore en sous vêtements.
Le torse chaud de Tyler avait suffit à me tenir au chaud jusque là mais ce n'étais plus suffisant maintenant. Il sembla le remarquer car il arrêta de me toucher les cheveux. Il pris alors la parole me faisant me crisper :
- Tu viens ? On rentre au chaud ?
J'opina et on se détacha. Il tenta de me prendre la main mais je ne lui laissa pas le temps en la reculant. Je me couvris comme je pu avec mes bras.
Pourquoi agissait-il ainsi, faisant comme si de rien n'était alors qu'il n'y a que quelques minutes il embrassait mon cou sans ma permission ?
Je lui jettais un regard noir quand je passais devant lui. Je voulais qu'il partent sans même dire un mot. J'espérais qu'il comprendrait que je ne voulais plus le voir mais quand il me suivit je compris qu'il n'en était pas ainsi.
Je rentra dans ma chambre, et à mon grand malheur, il me suivit, hésitant. C'est lui qui m'agressait, et maintenant il hésitait ? Comment pouvait-il être si lunatique ? Il avait le don de me me mettre en colère.
J'étais complètement perdue par la scène. Est ce que j'étais en colère ? Gênée ? Triste ? La colère pris le dessus. Qu'est ce qui avait pris à Tyler de faire ça et d'ensuite agir comme si de rien n'était.
Je me retourna en fureur vers lui. Il se s'arrêta et me regarda pas du tout surpris. Il avait l'air de savoir que ce moment arriverait.
Ce type est une ordure !
Je tremblais de fureur et je devais me retenir pour pas lui envoyer mon poing dans le visage. Il me fixait, un air triste sur le visage.
- Comment tu as pu faire ça ?
Il souffla. Je ne savais pas si c'était un souffle d'exaspération ou un souffle de tristesse mais ce souffle m'énervait encore plus. Je ne savais même pas que c'était possible.
- Écoute, je suis déso...
- Non! Toi écoute moi bien ! Mémorise bien cette scène ! Parce que c'est la dernière fois que tu me vois ! Tu n'es qu'un chien en chaleur utilisant n'importe quel prétexte pour agresser les gens. Peut importe tes raisons, tu n'avais pas à faire ça !
Il haussa les sourcils, ses yeux passant de la tristesse à la colère. Il sortit les épaules en claquant :
- Je ne savais pas que c'était ta première fois ! Regarde toi ! T'es bonne, donc t'aurais pu te laisser aller comme les autres filles avec le premier venu !
Je m'apprêtais à répliquer quand je pris conscience de ce qu'il venait de me déclarer. Il sembla comprendre ce qu'il venait de dire puisqu'il ouvrit la bouche pour ajouter :
- Et merde... C'est sortit tout seul ça... Putain ! Tu vois dans quel état tu me met aussi ?
Putain mais quel con. Il me dégoûtait.
- Donc ça va être de ma faute ? Non mais j'hallucine ! Assume un peu ! Tu n'es qu'un chien en chaleur qui saute toutes les filles qui se rapprochent un peu de toi !
- Au moins, celles que je saute sont moins chiantes et bien plus reconnaissantes après que je les ai démonté.
Mes yeux se remplir de larmes alors que je claquais ma langue d'énervement. Je m'approcha de lui à pas lents, tous contrôlés. Ma tête se penchait en arrière pour garder mon regard ancré dans le sien.
- Je ne veux plus jamais te revoir.
- Tant mieux, je ne comptais pas le faire. Claqua-t-il en me regardant de haut.
Il tourna les talons et sortit de ma chambre. Je l'entendis descendre l'escalier puis claquer la porte. Il était enfin partit.
Je me surpris à reprendre mon souffle avant d'éclater en sanglots. J'étais complètement traumatisée.
Je pris mon téléphone posé sur mon bureau, et appela Clémence. Je savais qu'elle dormait tard et qu'elle pourrait me répondre.
À mon désespoir, l'interlocuteur m'apprit que Clémence n'était pas disponible. Je tenta avec Anna mais le destin n'était pas plus coopératif. Je m'écroula contre mon lit, face à la fenêtre d'où je pouvais voir la lune.
Je pleura quelques instants encore, avant de finir par fixer ce croissant lumineux, n'ayant plus de forces.
Me glissant dans les draps de mon lit, j'essayais de fermer les yeux mais je n'y arriva pas, mes démons prenant possession de mes pensées.
Le réveil m'indiquait maintenant 1h03. La nuit allait être longue et j'étais de nouveau seule avec la lune.
***
Hello,Partie bien mouvementé entre nos deux personnages !
Comment va se passer la suite ?
Bon je vous laisse ici ! N'hésitez pas à voter et à me dire vos avis !
Kiss kiss !
N
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Voler
RomanceQue penser quand la mort est juste devant nous ? Comme un passage vers la liberté. Qu'elle nous ouvre ses bras, comme pour nous accueillir dans son étreinte douce et apaisante. Vous ! Que penseriez vous, si vous étiez à la place d'Elya ? Et que pens...