C'était l'automne, ta saison préférée. Parfois il pleuvait, ventait ou affichait un grand soleil qui réchauffait les cœurs serrés de voir se rapprocher l'hiver. Tu aimais voir les feuilles rouges ou marron tombaient dans un ballet harmonieux sur le sol, s'éparpillaient sur les routes de goudron ou la terre boueuse de la dernière pluie.
L'odeur que répandait les fleurs mourantes le matin, accompagnées de la rosée matinale qui tentait de les hydrater, cette sensation de fraîcheur éphémère le soir, au coucher, lorsque accompagnée d'un bon chocolat chaud, tu sortais sur la terrasse regarder le soleil terminer sa journée pour que l'astre sombre prenne la relève, comptant l'apparition des étoiles en souriant.
Tu aimais l'automne pour ses ressentis et son bonheur. Certains rentraient chez eux plus tôt, abandonnant leurs cigarettes et leurs verres sur les tables des bars d'étés en bord de plage qu'il troquait pour une bonne douche chaude et d'un film emmitouflés sous quelques couvertures encore légères.
Tu avais appris à aimer l'automne en réalité, puisque petite, tu détestais cette saison plus que tout. Tu la voyais comme destructrice et noire, broyant ton bonheur pour l'assombrir de chagrin et de haine. Cette saison t'avait pris tes parents à ta place.
Tu t'étais finalement mariée à un bel homme, très bel homme même, qui prenait grand soin de toi. Tu ne comptais plus les petites attentions qu'il avait eu envers toi, ses mains dans tes cheveux le soir, ses doigts effleurant ta peau, ses lèvres taquinant les tiennes.
Il t'avait aussi offert le meilleur des cadeaux. Tu le portais en toi et tu sentais ton amour en lui réchauffer l'intérieur de ton organisme. Tu étais heureuse. Les premiers mois avaient rimé avec joie et Paradis.
Voilà, le fait était que ton mari était un homme très occupé par son travail de médecin et t'avait rapidement délaissée pour son travail, te laissant seule à la maison à regarder le ciel inlassablement changer de couleur et de forme, à voir les gens passer et repasser, tristes, heureux, en couple, entre amis ou seul comme toi. Tu voyais parfois des larmes et entendais des cris.
Quand allais-tu finir par autant extérioriser aussi ? Seokjin t'avait apprise à aimer l'automne, autant qu'il t'aimait, mais maintenant que tu ne sentais plus son cœur battre pour toi, ses yeux se poser sur lui ou même son désir, pourquoi devais-tu t'accrocher à aimer tant cette saison qui t'avait toujours tout enlevé ?
Tu en étais à huit douloureux mois à attendre qu'il rentre encore. Tu étais fatiguée et tu avais vraiment mal au dos. Tu ne te nourrissais plus que de médicaments pour empêcher les douleurs mais ils ne faisaient plus d'effets, tu n'avais aucune idée de quoi faire et il n'allait pas tarder à arriver un événement traumatisant si tu continuais à ne pas te nourrir ainsi.
Tu regardas l'heure, il était vingt-trois heures. Encore une fois, Seokjin ne rentrerait pas suffisamment tôt pour que tu ne le vois. Tu te levas péniblement du canapé en soutenant son dos qui te faisait un mal de chien et partis te coucher, prête à dormir.
Tu t'allongeas sur le matelas et déposas sur ton gros ventre le drap en souriant. Il était bientôt arrivé. Dans pas longtemps, tu aurais ton fils dans les bras, tu le bercerais et le nourrirais d'amour, le comblerais de cadeaux et de bisous.
Tu fermas les yeux en entendant la porte d'en bas s'ouvrir. En entrant dans la chambre, après s'être douché, tu entendais à sa respiration qu'il était exténué. Il s'allongea à tes côtés dans le lit.
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BTS Imagines
FanfictionJuste un recueil sur le groupe a tendance médiatique mondiale BTS. [Commandes Fermées]